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Blog Géoparc Jbel Bani
LE GEOPARC DE TATA (ANTI-ATLAS OCCIDENTAL, MAROC) : MISE EN PLACE D’UN PRODUIT GEOTOURISTIQUE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Par BOUZID Sophia*1, BELFOUL Alaeddine1, FAIK Farid1 & ELKAMALI Nezha2
1Laboratoire de Géologie Structurale et de Cartographie Thématique (GESCAT), Univ. Ibn Zohr, Faculté des Sciences, Agadir, Maroc. 2Laboratoire géopatrimoine et géomatériaux, Univ. Ibn Zohr, Faculté des Sciences, Agadir, Maroc.
*E-MAIL : S.BOUZID@UIZ.AC.MA
E-mail : Belkamel11@gmail.com
Mots clés : géoparc, géotourisme, arts rupestres, développement durable, Anti-Atlas occidental.
RESUME. Devant la dégradation irréversible et accélérée que connaissent nos ressources naturelles, nul ne peut prétendre être civilisé sans adopter une action dans le sens de la sauvegarde de ce qui reste de notre patrimoine naturel national, vrai trésor de l’humanité.
Dans ce cadre, nous proposons la création, dans la région de Tata (Anti Atlas occidental marocain), d’un Géoparc avec toute ses caractéristiques internationales, régit par des lois rigoureuses. Cette zone aura un statut spécial permettant un développement durable et également rentable pour les autorités locales et la population riveraine.
Le choix de ces provinces est justifié par l’abondance et la diversité des richesses naturelles dont regorgeait cette région, il y a quelques années seulement. Mais depuis peu de temps, malheureusement, on a vécu une rapidité dans la disparition de nombreuses ressources naturelles de valeur inestimable.
Ce Géoparc englobera tous les sites d’art rupestre, de la région de Tata : Tiggane, Adrar Metgourine, Imaoun, Akka, Oum La Leg… jusqu’à la région de Foum Al Hisn : Icht, Tircht et toute la vallée de Tamanart.
Du point de vue géologique, de nombreux sites offrent des figures géologiques remarquables : la bordure Est du synclinal d’issafen avec les formes d’érosion en chevrons, le contraste de couleurs entre le rose de la série lie de vin (Taliwinien) et les schistes verts du Cambrien inférieur. Les figures de décollement au nord de Tagmout entre le socle précambrien et la base de la couverture adoudounienne, qui donnent des plis de différentes formes. L’interférence des plis hercyniens qui donne des figures d’érosion spectaculaires. Les plis dysharmoniques dans les dolomies adoudouniens et la série lie de vin. Les plis hercyniens dans la crête ordovicienne du Jbel Bani. Les sources de Tissint qui présentent des cascades d’eau salée en plein désert.
Les Karsts potentiels adoudouniens et les grottes de Messalit développées dans les travertins quaternaires de l’oued Tata, au Nord de la ville sont autant de manifestations géologues naturelles qui méritent une valorisation et une préservation urgentes.
L´aménagement de ces sites, vise à établir un nouveau produit, qui prendra sa place dans les circuits touristiques et ainsi contribuer de façon significative au développement économique et social des populations des régions d´accueil.
Ce projet de géoparc doit être soutenu par des recherches archéologiques et géologiques systématiques. La production de documentations précises, des guides géotouristiques et des inventaires détaillés de l’état des lieux des sites à valoriser constituent une aspiration légitime pour sauvegarder le patrimoine, menacé de destruction irréversible.
Source web par : BOUZID Sophia, BELFOUL Alaeddine1, FAIK Farid1 & ELKAMALI Nezha