Recherchez sur le site !
Recherche avancée / SpécifiqueCatégories publications
+ Sciences De La Terre - Archéologie - Astronomie - Spéléologie - Ecologie - Pédologie - Volcanologie - L'hydrogéologie - Géomorphologie - Minéralogie - Pétrologie - Paléontologie - Géologie + Climatologie - Réchouffement climatique - Changement climatique + Plantes - Plantes Aromatiques - Plantes médicinales + Zoologie - Faunes + Botanique - Flors + Sciences humaines - Géo Eco Tourisme - L’anthropologie - L'Histoire - Démographie - Sociologie - Géographie - Patrimoine culturelGéo éco tourisme inclusif
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
MASSIF DU SIROUA
Hassan ADMOU & Abderrahmane SOULAIMANI
Université Cadi Ayyad
Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech
Socle panafricain, dépôts crétacés discordants et volcan néogène 2 jours, 200 km
Présentation géographique
Points clés : Ce circuit (fig. 1) fait découvrir l’un des massifs précambriens les plus élevés du Sud marocain, resté longtemps peu accessible. Le massif se situe entre les reliefs du Haut Atlas et l’axe principal de l’Anti-Atlas. On le traversera d’Est en Ouest sur l’axe Anzal-As-kaoun (journée J1), puis de Taliwine, au sud, vers la bordure nord du massif, au pied du J. Toubkal (journée J2). La première journée sera surtout consacrée à l’ophiolite panafricaine de Tachakoucht (complexe filonien, gabbros, basaltes, plagiogranites, amphibolites), aux mig-matites d’arc d’Iriri et aux formations du Néoprotérozoïque supérieur. Entre Khzama et As-kaoun, la route, assez difficile, traverse les haut reliefs et plateaux du Siroua oriental constitués de séries volcaniques Néogène. La journée J2 permet de traverser entre Taliwine et Agouim le flanc ouest du massif de Siroua et ses granitoïdes fini-précambriens. On traversera aussi le complexe volcano-sédimentaire du Siroua avec ses trachytes du Miocène supérieur, et les buttes-témoins de Crétacé discordant sur la bordure nord du massif, dominée par le massif haut atlasique du Toubkal. On atteindra enfin le bassin triasique d’Eç-Çour qui a évolué dans la zone de la Faille sud-atlasique.
FIG. 1 : Itinéraire des journées J1 et J2, avec localisation des stops et de la fig. 1.2, sur un extrait de la carte géologique du Maroc au 1/1000000. Légende : voir Annexe 1 en fin de volume.
Le Massif de Siroua constitue le trait d’union entre le Haut Atlaset l’Anti-Atlas,ce qui explique l’amalgame souvent fait dans son identification avec l’une ou l’autre de ces deux chaînes. C’est un domaine montagneux difficile d'accès, d’altitude moyenne proche de 2000m et avec un sommet qui culmine à 3304 m (Adrar n’Siroua). Il est entaillé par de nombreux oueds dont les principaux sont : Assif n’Tifnout, Assif n’Oumarigh eti Assif n’Iriri. Pour y accéder, seul trois voix sont possibles : ) de l’est, à partir d’Anezal (journéej1); ii) du sud, à partir de Taliwine (journée J2) ou à partir de Taghdoute pour le massif de N’Koub ; et iii) de l’ouest, à partir d’Aoulouz. Son climat rude est de type continental, à saison estivale sèche et aride et à hiver pluvieux et enneigé. Les écarts de température, aussi bien saisonniers que journaliers, sont important (-4°C en hiver à +46°C en été). Son paysage subdésertique est souligné par une végétation fortement dégradée suite au déboisement intensif et à une activité pastorale excessive. Le Siroua regorge d’espèces animales sauvages dont beaucoup sont en voie de disparition.
Les principaux villages se localisent le long des oueds et plus particulièrement près des sources, permettant des cultures restreintes (céréales, légumes et quelques arbres). La population locale est exclusivement berbère à mode de vie semi-sédentaire. Ils résident l’hiver dans les douars au fond des vallées et transhument en été vers les hauts plateaux avoisinants (Aazib), dont le plus important est celui d'Iriri au pied du J. Siroua (Sirwa). Les principales ressources sont l’élevage, l'agriculture et le commerce (safran, pommes de terre, dattes, henné,…), sans oublier la confection des tapis de grande renommée (tapis de Tazenakht). La région du Siroua présente des potentialités touristiques importantes. On peut s’y rendre du printemps jusqu’au début de l’automne.
Source web par Hassan ADMOU et Abderrahmane SOULAIMANI researchgate.net