Anti-Atlas
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Anti-Atlas

Par J. Riser

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2522

ISSN : 2262-7197

Éditeur

Peeters Publishers

Édition imprimée

Date de publication : 1 avril 1988

Pagination : 776-791

ISBN : 2-85744-319-6

ISSN : 1015-7344

Référence électronique

J. Riser, « Anti-Atlas », in 5 | Anacutas – Anti-Atlas, Aix-en-Provence, Edisud (« Volumes », no 5) , 1988

[En ligne], mis en ligne le 01 décembre 2012, consulté le 01 mai 2019. URL : http://

journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2522

Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019.

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L’Anti-Atlas s’étend sur 660 kilomètres de l’océan Atlantique, au sud-ouest, à la hamada du Guir au nord-ouest. Située entre le 29° et le 32° de latitude nord, la chaîne qui culmine à 2 712 mètres à l’Amalou-n-Mansour (Jbel Sarhro) n’est jamais très large, environ 100 kilomètres en moyenne (fig. 1). L’Anti-Atlas se trouve au contact de la zone aride saharienne et semi-aride méditerranéenne. Il constitue le bourrelet liminaire du socle africain, soulevé et déformé par les contrecoups de l’orogénie alpine atlasique. Les paysages sont variés mais toujours d’une grande austérité. Cet aspect est directement lié aux roches couvertes par la sombre livrée de la patine désertique, à la végétation steppique et à la faible densité de la population.

Les données structurales : un vieux socle aux formes puissantes

La chaîne de l’Anti-Atlas est un immense voussoir dont l’ossature, dans sa partie occidentale et centrale, est constituée par les formations gréseuses calcaires et dolomitiques de l’Infracambrien et du Cambrien recouvrant, en discordance, des schistes, des granites et des roches volcaniques acides (rhyolite, trachyte, andésite) du Précambrien. Les agents d’érosion, après avoir crevé la carapace de roches de l’Infracambrien, ont affouillé les schistes et les granites, en donnant naissance à de vastes boutonnières (Ifni, Tazeroualt, Kerdous, Tagragra). Dans l’Anti-Atlas oriental : jbel Sarhro et Ougnate, les assises de l’Infracambrien s’amenuisent et le coeur précambrien de la chaîne affleure plus largement. Les empilements rhyolitiques et les granites résistants portent d’ailleurs les plus haut sommets : jbel Kouaouch 2 592 mètres, Isk-n-Allah 2 569 mètres, Amalou-n-Mansour 2 712 mètres. Les crêts et cuestas de la retombée saharienne sont façonnés dans les roches résistantes de l’Ordovicien et dans les calcaires du Dévonien. L’originalité du relief vient ici des déformations amples du socle paléozoïque et de l’alternance régulière de roches tendres (schiste) et de roches très résistantes. Cette région est bordée au sud et au sud-ouest par le grand crêt sombre de l’Ouarkziz et, au nord-est, par le kreb des hamadas du Dra et des Kem-Kem. Au nord, la fossilisation est brutale, sous les assises variées, secondaires et tertiaires du sillon sud-asiatique.

La genèse du relief : paroxysme hercynien et rajeunissement fini Tertiaire

L’histoire géologique de l’Anti-Atlas est aussi longue et complexe que celle du craton africain dont il est la bordure nord-occidentale.

La principale phase de soulèvement se situe à l’époque hercynienne. La surrection de la chaîne a entraîné, à ce moment-là, le Rejeu de failles plus anciennes et l’apparition de nouvelles cassures qui ont profondément affecté le bâti rigide du socle. Après cette phase orogénique majeure, l’Anti-Atlas ne subit plus que des retouches locales plus ou moins marquées, au cours du Secondaire et du Tertiaire. Au moment des paroxysmes orogéniques atlasiques de la fin du Tertiaire, les vieilles cicatrices du socle rejouèrent et des édifices volcaniques apparurent alors dans le Sarhro oriental tandis qu’entre Anti-Atlas et Haut-Atlas s’édifiait le grand volcan du Siroua. Pendant cette même période, les matériaux transportés par les cours d’eau sur les piémonts deviennent plus grossiers. On assiste alors au passage d’un climat semi-aride et chaud à un climat méditerranéen plus frais, à fortes averses espacées.

A la limite du Tertiaire et du Quaternaire, ces phénomènes orogéniques et volcaniques favorisent la dissection du relief et préparent l’action quaternaire des agents de l’érosion qui vont façonner, dans la montagne et sur ses piémonts, des modelés variés : inselbergs, terrasses, glacis d’ablation.

Carte de l’Anti-Atlas d’après J. Riser. Dessin S. de Butler.

Carte-d-Anti-Atlas

Retombée saharienne. Synclinal perché du Jbel Kissane. Photo J. Riser.

Jbel-Kissane

Cluse de l’Assif n-Iriri à Taghzout (Anti-Atlas central). Photo J. Riser.