LES OASIS DU MAROC FACE AU TOURISME, QUELLES CHANCES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE? (Géoparc Jbel Bani)
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LES OASIS DU MAROC FACE AU TOURISME, QUELLES CHANCES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE? (Géoparc Jbel Bani)

Par Asmae BOUAOUINATE, Professeure Habilitée Ahmed AÏT MOUSSA, Professeur de l’Enseignement Supérieur Université Hassan II-Casablanca Faculté des Lettres et des Sciences Humaines –Mohammedia B.P. 546, Mohammedia, Maroc

Résumé

Considérées comme des territoires vulnérables, depuis le débat national sur l’aménagement du territoire tenu au Maroc en 2000, les oasis sud-atlasiques connaissent une  dégradation  due  en  particulier  au  changement  climatique,  aggravée  par  une  pression démographique  et  urbaine. Malgré  cette  crise, ces oasis sont  devenues  parmi  les  principales destinations touristiques du Maroc.

Ce tourisme pourrait-il être une chance de redynamisation des oasis et deleur développement durable?

Mots-clés: tourisme oasien, vallées présahariennes, développement, enjeux, Maroc.

TOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT FOR OASES IN MOROCCO

La région autour de Krasnoïarsk, en Russie centrale, est infestée par des milliers de tiques dont une nouvelle variété hybride et potentiellement mortelle, porteuse à la fois d'encéphalite virale et de borréliose (maladie de Lyme). Jusqu'à 214 tiques par kilomètre carré ont été comptabilisées contre à peine 0,5 tique en temps normal, rapporte la télévision russe TV Zvezda. Selon le centre épidémiologique de Krasnoïarsk, les tiques hybrides sont « extrêmement agressives » et combinent les « pires qualités » des deux espèces de tiques communes de Russie, Ixodes persulcatus (tique de la taïga), et Ixodes pavlovsky (tique orientale).

Les tiques hybrides sont aussi extrêmement fertiles et ont une période d'activité plus longue, alerte Nina Tikunova, chef du laboratoire de l'Institut de biologie chimique et de médecine fondamentale à Novosibirsk. « Ces tiques sont capables de porter les maladies de leurs deux espèces parentes », explique la spécialiste. La ville de Novosibirsk a observé une augmentation de 150 % des consultations médicales après une morsure anormale de tique et 22 personnes ont été hospitalisées pour une suspicion d'encéphalite. Dans la région de Sverdlovsk, dans l'Oural, 14.242 personnes ont été mordues par des tiques, dont 36 % ont attrapé la maladie de Lyme. Les experts attribuent cette recrudescence de tiques à l'hiver et au printemps doux.

Abstract

Oases  in  Southern  Atlas  have  been  at  the  heart  of  the  national  debate on  land  development and  improvement  since  2000.  This section of the country has suffered from  climate  change and demographic pressure as well, due to migration to urban areas. Despite the growing crisis, these oases have enjoyed a large influx of tourists. So, there is a debate as to how sustainable development can breathe new life in these oases.

Key-words: Oasis tourism, pre-Saharanvalleys, development, issues, Morocco.

INTRODUCTION

D’après la stratégie nationale d’aménagement et de développement des oasis du Maroc, la détérioration des  écosystèmes  oasiens  n’est  que  confirmée (Royaume du Maroc, 2002). Des constats alarmants ont été relevés; tels que la perte de plus de 40% des surfaces végétales de l’espace oasien, la baisse de 34% de  la production de  dattes et  une  réduction de 20%  de  la  superficie  céréalière.  Ceci  a  induit  un exode rural important accélérant ainsi l’abandon de ces   écosystèmes   productifs   dans   des   conditions climatiques extrêmes qui deviennent de plus en plus intenses et imprévisibles (précipitations irrégulières, inondations et crues, sécheresse...).Malgré   cette   crise,   les   oasis   sud-atlasiques   du Maroc s’imposent parmi les principales destinations touristiques  du  Maroc.  Ceci  est  le  fruit  conjugué des politiques de l’Etat et des initiatives des acteurs touristiques locaux. Erigé en1965comme  l’une  des  Zones d’Aménagement  Prioritaires  (Z.AP.),  le  Sud-intérieur comprenant les oasis du Tafilalet, de Drâa et du Dadès s’imposait de plus en plus comme une destination  attirant  des flux  croissants  de  touristes, longtemps  concentrés  sur  les  côtes  et  les  villes impériales. La   richesse   naturelle   et   culturelle   des  oasis   ne manque  pas  d’attirer les  investisseurs  locaux  et étrangers  innovants  en  matière  d’offre  touristique s’adaptant  à  une demande  en  quête  d’exotisme, d’espaces  verts  et  de  contact, voire  de  solidarité avec  la  population  locale  et  soucieuse plus  que jamais de préserver l’environnement. Ainsi,  face  au  potentiel  touristique  des  oasis,  le tourisme   peut   être   perçu   comme   un   outil de développement  important  puisqu’il  est  bénéfique sur le plan économique, sociétal et environnemental. Cependant, cette activité touristique   peut   avoir   des   impacts   négatifs   sur l’écosystème oasien et nuire à ces mêmes piliers du développement durable. Constatant que le tourisme se développe de manière hétérogène  dans  les  oasis  sud-atlasiques  du  Maroc en  se  concentrant  dans  des  oasis  plutôt  que  dans d’autres, nous nous  demandons  sile  tourisme peut être une  chance  de  redynamiser ces  oasis mises  en tourisme et une   voie   pour leur   développement durable?

  1. EVOLUTION  DU  TOURISME  OASIEN  AU MAROC

Avec  le  déclassement  des  réseaux  de  commerce caravanier et saharien et l’apparition de nouvelles formes  d’économie  et  la  mondialisation  des échanges,   les   espaces   oasiens   ont   été   mis   à l’épreuve. Les  oasis  ne  subsistent  que  grâce  à  un  système d’infiltration naturelle d’eau et à un aménagement social  et  technique  d’irrigation  ingénieux,  lequel système   ne   marche   que   grâce   à   une   entente communautaire.   Or,   depuis   les   années   1970   et1980,  l’introduction  des  procédés  modernes  de pompage et l’utilisation abusive de l’eau procurée par   ces   consommations   privées,   en   plus   des perturbations liées à la construction des barrages au début des années 1970, menacent l’équilibre hydro-agricole,  bioécologique  et  socio-économique  de  la région (HILALI, 2005).Ces  changements  suscitent  l’intérêt  de  se questionner  quant  à  l’avenir  de  ces  oasis  et  de rechercher de nouvelles alternatives de développement     (BENYOUCEF,     2008). Cette «révolution  tranquille  des  espaces  oasiens»,  telle que   la   décrit   le   sociologue   TOZI,   (2005)   a profondément bouleversé la vie des sociétés locales et  laissé  le  tourisme  s’infiltrer voire  s’imposer comme un levier de développement. Le  tourisme  est  l’un  des  secteurs  porteurs.   Il présente   des   atouts   divers   vu   la   richesse   du patrimoine   culturel   et    naturel   des   oasis,   qui constituent  une  zone  de  transition  entre  le  Maroc méditerranéen   et   saharien. L’attractivité  de  leur patrimoine   architectural,   la   spécificité   de   leurs folklores,   la   finesse   de   leur   gastronomie,   leur artisanat, les sites historiques qu’elles abritent, les terrasses agricoles qu’elles présentent et la diversité de  leur  paysage  naturel, sont  autant  d’atouts  qui représentent un patrimoine oasien de  grande  valeur (AAFIR et AKDIM, 2008; HILALI, 2005).Actuellement, le   tourisme oasien  s’érige  même comme l’un  des  outils  privilégiés  des  politiques d’aménagement  et de développement durable  du territoire et comme l’un des choix souvent proposés pour  le  développement  local des  oasis  marocaines(AAFIR  et  AKDIM,  2003). Preuve en est qu’il est présent dans le débat national sur l’aménagement du territoire et retenu comme  choix prioritaire dans la  stratégie  d’aménagement  et  du  développement des oasis (ROYAUME DU MAROC, 2002).Certes, ces   oasis, par   nature, sont   des   espaces restreints et concentrent les atouts touristiques et les pressions  d’ordre  naturel  et  humain. Mais  c’est cette  opportunité    de  développer  l’activité touristique  au  sein  de  ces  espaces  oasiens  à  fortes contraintes qui représente un réel dilemme et défi. Paradoxalement,  plus  les  constats de dégradations, de  dévalorisation,  de  déséquilibres,  voire  de  risque de    disparition des oasis    sont relevés,  plus l’attractivité  touristique  oasienne  augmente  et  les représentations idéalisées, d’un Eden sur terre, se renforcent  et  voilent  la  réalité  d’une  fragilité structurelle. Cette  rudesse  ou  austérité  constitue  donc  un  attrait bien recherché du tourisme dans la région oasienne (HILALI, 2005).Au   Maroc,   le   tourisme   oasien   se développe, quoique  de  manière  hétérogène,  tout  au  long  de  la bande  oasienne  sud-atlasique  marocaine,  s’étalant de  Figuig à l’est ,à  Guelmimà l’ouest (cf. fig.1), où  une  offre  touristique  basée  essentiellement  sur les atouts naturels de l’oasis, îlots de verdure, avant de se lancer dans le grand désert, est valorisée.

Figure1. Les oasis sud-atlasiques du Maroc

Source: Direction de l’Aménagement du Territoire. Ces  oasis  varient  du  chapelet  de  palmeraies  et  ses cultures à étage -égrenant les oueds et formant ainsi d’impressionnantes  vallées  présahariennes-aux minuscules  hectares  révélant  la  présence  d’une source,    tel    un    mirage    surgi    de    nulle    part (BOUAOUINATE et ANEFLOUSS, 2013).   La  mise  en  tourisme  des  oasis  sud-atlasiques  du Maroc  s’est  faite  graduellement   spatialement   et temporellement.  Vers  la  fin  des  années  1960  et  le début des années 1970, l’Etat a accordé la priorité à la  promotion  de  l’espace  touristique  du  Sud intérieur, correspondant aux provinces d’Errachidia, de  Zagora et  de  Ouarzazate.  Et ce n’est que via la stratégie nationale d’aménagement des oasis1que le tourisme implique toute la bande oasienne, quoique certaines  oasis aientpris de l’avance. Le  bilan  est mitigé;au  moment  où certaines oasis s’imposent commedes   pôles   de   tourisme   oasien,d’autres peinent  à  se  positionner,  voire  restent  méconnues ou peu valorisées.2.   L’EMERGENCE   DE   POLES   DE TOURISME OASIEN AU MAROCLe tourisme oasien ne se développe pas de manière uniforme  et  homogène  au  Maroc.  Il  y  a  des  oasis qui émergent  tels des pôles au moment où d’autres peinent  à  attirer  la  demande  touristique.  Au  niveau du  potentiel  naturel,  les  oasis  marocaines  offrent généralement  les  mêmes  atouts  différenciés  par  les éléments culturels. La hiérarchie des oasis sud-atlassiques du Maroc enmatière de tourisme est expliquée d’abord par leur situation géographique.  Les oasis en  marge, situées aux  extrémités  de  la  bande  oasienne, (Figuig,  Tata et   Guelmim)   se   développement   à   un   rythme moindre   que   les   oasis   au   centre   (Errachidia, Tinghir, OuarzazateetZagora).  La  proximité  des ergs,  ces  dunes  de  sable  mythiques  dont  raffolent les  touristes  aussi  bien  à  l’erg  Chebbi  qu’à M’hamid  est  aussi  un  caractère  distinctif (BOUAOUINATE,  2009).  Ensuite,  les  incitations en  matière  d’investissement  et  notamment   au niveau  du  foncier  sont  déterminantes  et  expliquent l’engouement  des  investisseurs  pour  une  oasis plutôt que pour une autre. Enfin, l’acceptation sociale et la participation des acteurs  locaux, encouragent  le  développement  du tourisme   oasien   dans   certains   espaces  plus   que d’autres, aident  le  désenclavement  de  ces  oasis  et l’intègrent  dans  les  destinations  mondiales  du tourisme.  D’un  espace  de  marges,  les  oasis  se convertissent  en un espace  de  référence  (TOZI, 2005; BOUAOUINATE, 2009).Le  rôle  de  l’Etat  a  été  aussi  décisif,  en  matière d’infrastructures  et  d’aménagement.  Sa  volonté d’ériger  le  Sud  intérieur (cf. fig.2),  comprenant uniquement   Errachidia, Zagora et Ouarzazate a marqué    profondément la carte touristique  du Royaume,   en   les   privilégiant   au   détriment   des autres oasis (Figuig, Tata et Guelmim).

Figure2: Le Sud intérieur, érigée en Z.AP

Source: OUJAMAA, 1999, modifié. Signalons    aussi    que    ces    trois    pôles oasiens correspondent aussi  à  la Réserve  de  Biosphère  des Oasis  du  Sud du  Maroc  (RBOSM)(cf. fig.3), classée en 2000 par l’UNESCO et qui œuvre pour proposer un levier de développement durable de ces provinces oasiennes,  à travers un quatuor d’objectifs:1. Entreprendre  des  mesures  de  conservation  du patrimoine oasien ;2. Développement  d’actions   de   valorisation   du patrimoine culturel local ;3. Diffusion des valeurs de l’identité culturelle de la RBOSM ;4. Diffusion  des  valeurs  culturelles  et  des  savoir-faire locaux. Le   tourisme   oasien   durable   apparaît alors en filigrane    comme moyen    de    développer    les palmeraies  et  dynamiser  l’agriculture  oasienne  et valoriser  les  produits  de  terroir  et entretenir  les espaces   oasiens,   base   du   produit   touristique   à proposer.

Figure3. Zonage de la RBOSM

Source: Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier(ANDZOA). Le  rôle  des  voyagistes  ou  tour-opérateurs n’est pas à   négliger.   Ils   sont   même   décrits   comme   les déterminants des  destinations  touristiques  puisque leur   programmation   ou   annulation   de   certaines contrées   affecte   positivement   ou   négativement l’espace touristique concerné. Au fil des décennies, et suite aux différents facteurs internes et externes cités précédemment, de toute la bande  oasienne,  Ouarzazate  apparaît  tel  un  pôle, secondé  par  Zagora  et  Errachidia  au  niveau  des statistiques officielles du   tourisme (ROYAUME DU MAROC, 2012).Ouarzazate  a  connu  un  début  de  désenclavement avec  l’inauguration  de  son  aéroport  en  1986  et l’ouverture d’un vol direct Paris-Ouarzazate, ce qui a encouragé les investisseurs à s’y implanter. Un autre avantage concurrentiel à Ouarzazate réside dans  son  statut  foncier  et  les  prix  fort  intéressants des terrains dédiés aux investissements touristiques. Sans   oublier   le   rôle   des  acteurs locaux et des initiatives privées à Ouarzazate qui la distinguent davantage (OUJAMAA, 1999). KAGERMEIER (1999)   confirme   aussi   que   le développement  du  Sud intérieur en  tant  que  région touristique  a  enregistré  un succès remarquable  bien que  partiel,  si  on  prend en  considération toutes  les composantes   du   développement   durable   et   non uniquement le volet économique. C’est mêm ele   développement   considérable   de l’offre dans le secteur de l’hôtellerie qui a généré un grand nombre de  nouveaux emplois dans la région, et qui a reflété l’importance croissante que connaît le tourisme  dans  ces  oasis pionnières. Ignorant  les autres piliers du développement durable, notamment social/culturel et environnemental. Quant  aux oasis  situées  à  l’extrême  de  la  bande oasienne,  Figuig  et  Guelmim, elles connaissent  un développement  tardif  du  tourisme  oasien  et elles ont  du  mal  à  rattraper  le  Tafilalet,  le  Dadès  et  le Drâa moyen qui émergent tels de pôles concentrant les   infrastructures   touristiques, la   majorité   des nuitées,  des  recettes  et  des  activités  touristiques, notamment    aux    centres    des    oasis,    autrefois synonymes   de   bourg-caserne   (HILALI,   2005; KAGERMEIER,  2012)  et  qui  se  sont  convertis  en centres  touristiques,  reflétant  l’importance  de l’activité touristique dans la région. Ces pôles ont entraîné un mouvement d’émulation et  les  oasis de  Guelmim  apparaissent   récemment comme   une   destination   émergente   du   tourisme oasien promue par le Programme de développement territorial durable des Oasis du Sud, communément connu sous le nom du POS. Le  potentiel  touristique  des  oasis  de  Guelmim est considérable   et   pourtant   ignoré   par   les   tours opérateurs et donc méconnu des touristes. Selon   le   document   du   POS   (ROYAUME   DU MAROC,  2008),  le  premier  problème  vient  du  fait que  ni  les  responsables  des  structures  touristiques d’accueil appelées « accueil chez l’habitant » ni le personnel qui y travaille, n’ont d’expérience dans le domaine  de  l’accueil  touristique.  Il  s’agit,  en général,  de  membres  de  la  famille  des  porteurs  de projet  qui sont  embauchés.  Ce  sont  des  ruraux  qui ont  l’habitude  de  l’hospitalité  telle  qu’elle  se pratique en milieu traditionnel mais qui connaissent encore  peu  les  touristes  et  la  manière  de  les servir professionnellement. Sans oublier leur méconnaissance  des  problèmes  de  gestion de l’eau et   le   tourisme, et  d’autres  aspects concernant l’hygiène, la sécurité, l’alimentation...  Il  en  est  de même des responsables des associations villageoises   qui manquent   de   formation   sur   le tourisme oasien  durable, au  moment  où  toute  une dynamique touristique à Guelmim commence à être perçue. Ce  qui  est  déclenché  par  le  Programme  Oasis  Sud, initié par l’Agence de développement des provinces du Sud, est à  peu près similaire  à  ce qui se  passe  à l’oasis  de  Figuig  et  initié  par  l’Agence  de l’Oriental.  Le  tourisme  oasien,  dit  durable,  est promu  dans  les  deux  programmes  comme  un  axe majeur   de   développement   territorial,   vantant   à outrance   ses   effets   positifs,   déjà ressentis ou escomptés,   mais   faisant   fi   des   effets   négatifs probables    déjà    notés    dans    les    pôles    oasiens développés depuis les années 1960.Notons  que malgréle  succès  partiel  de  certaines oasis, le Grand   Sud   paraît toujours comme   un arrière-pays,  un  espace  de  passage  des  excursions programmées à partir de Marrakech, d’Agadir et de Fès-Meknès  (HILALI,  2005)et peine à s’imposer comme une destination à partentière.

  1. LES  ENJEUX  DU  DEVELOPPEMENT  DU TOURISME OASIEN AU MAROC

Dans  un  milieu  aussi  vulnérable,  où  le  système économique  est  basé  sur  l’agriculture  vivrière irriguée dans un territoire marqué par l’exiguïté de l’espace  agricole,  par  la  rareté  des  ressources hydriques et par la forte pression sur les ressources naturelles, le secteur touristique s’est développé en l’absence  d’une  véritable  politique  stratégique prenant  en  considération  les  répercussions  aussi bien  sur  l’espace  oasien  concerné  que  sur la population d’accueil (MAHDANE, 2007).En effet, le retrait progressif de l’Etat a imposé au Sud   intérieur   de   voler   de   ses  propres  ailes   en forgeant son image de marque à partir de son propre produit.  C’est  un  atout  doublé  d’un  risque:   le tourisme peut se développer selon la loi de l’offre et de  la  demande  et  connaître  le  succès  attendu,  tout comme   le   capital   privé   peut   détruire   les   bases même du fondement touristique, si la réglementation  ne  suit  pas  ou  s’avère  défaillante (HILALI, 2005). Devant   cette intervention  limitée  de  l’Etat,  le développement  touristique  dans  ces  oasis  n’a enregistré  un  élan  que  grâce  à  l’action  des investisseurs    privés    locaux    et    nationaux    et internationaux. Le  résultat  de  cet  engouement  des  investisseurs privés  contre  une  passivité de l’Etat a donné lieu à un  développement  touristique  hétérogène  tout  au long de la bande oasienne sud-atlasique.  Non   contrôlé, ce tourisme   oasien   intensifie   la pression  sur  les  ressources  en  eau  et  en  espace,  et perturbe  le  fonctionnement  des  sociétés  oasiennes sans pour autant contribuer au développement local. A l’inverse, bien planifié, ce même tourisme oasien devient  le  levier  d’une  revalorisation  symbolique des  oasis,  apporte  un  complément  de  revenus  aux sociétés  permettant  de  retrouver  une  durabilité  du fonctionnement de ces espaces, et contribue ainsi au financement de la protection de ces écosystèmes.   Dans  les  pôles  touristiques oasiens  démontrés,  on assiste   généralement   à   une   tendance vers   le tourisme  de  masse.  Les  premiers  investissements touristiques  dans  ces  oasis  n’ont  fait  que  suivre l’évolution de cette activité au niveau national en ignorant    les    dimensions  environnementales    et sociales,  en  créant  des  infrastructures  hôtelières  de grande  capacité  litière  et  à  forte  consommation d’eau et d’énergie, à l’image de l’hôtellerie urbaine des grandes villes touristiques du Royaume. Contre une tendance affichée ces dernières années vers des projets  de  tourisme  responsable, cherchant  l’éco-labellisation  et  le  respect  des  piliers  du  tourisme durable    (BOUAOUINATE    et    BOUMEDIAN, 2015;   BOUAOUINATE   et   SALOUI,   2016)   et privilégiant  les  formules  chez  l’habitant  et  les maisons  d’hôtes  adoptant  un  système  de management  environnemental  (SME)  adapté  aux oasis. Un tourisme à faible rendement économique En général, le secteur du tourisme est réputé être un secteur créant d’emploi, pour voyant des  devises et dynamisant  les  échanges économiques. Quoique la quantification des retombées économiques engendrées par le tourisme au niveau des oasis sud-atlasiques  du  Maroc reste difficile à  saisir, vu  la complexité des services touristiques. Pour appréhender l’apport économique de cette activité on  peut  distinguer  entre  plusieurs  activités,  comme l’emploi direct,  l’hébergement, le   transport, et l’estimation  des dépenses  des  touristes aux oasis visitée.   Ces   services   constituent   une   importante source  de  revenus  pour  les  propriétaires  des unités d’hébergement, des restaurateurs, des transporteurs, des bazaristes... qui  se  localisent  surtout  dans  les centres des oasis. Encore faut-il poser la question de l’impact  économique  réel  du  tourisme  sur la population  locale de  ces  oasis.  De  plus, le  produit touristique  oasien  est commercialisé dans  le  cadre de circuits englobant l’ensemble du sud marocain : désert, oasis  et  montagne, c’est ce qui renforce la nature  du  tourisme  oasien  en  tant  que  tourisme  de passage avec un faible impact sur le développement local et le recours parfois à la main d’œuvre externe (MAHDANE, 2007; RAMOU, 2009). De même la partimputée  des  agences  de  voyages  et des  tour-opérateurs  laisse  une  marge  minime  de  bénéfices locaux. Généralement,   les   effets   d’entraînement économique  du  tourisme  oasien,  restent  faibles  ou sont  peu  diffusés  localement,  limités  à  une  élite  de notables  commerçants  ou  opérateurs  touristiques, ou lorsqu’ils le sont d’une manière plus générale, c’est en supplantant le système préexistant jusqu’à produire  un  espace  quasi-exclusivement  dédié  au tourisme  (MAHDANE,  2007;  AAFIR  et  AKDIM, 2008)ce qui représente un grand risque en soi pour l’avenir de ces oasis. L’enjeu de la gestion de l’eau Il est largement admis que les oasis sud-atlasiques du  Maroc  connaissent  un  stress  hydrique  causé  par la   sécheresse   et   la   surexploitation   des   nappes phréatiques   pour   satisfaire   les   besoins   en   eau d’irrigation et d’eau potable. «Un  touriste  vivant  à l'hôtel  consomme  trois  fois  plus  d’eau  par  jour qu’un  habitant  local.  Il  engloutit  entre  300  et  850 litres d'eau par jour pendant l'été. Sans compter ce qu'on  appelle  les  «facilités  touristiques»: piscines et pelouses verdoyantes» (BRAULT, 2004, p18). Un  autre  problème  environnemental  que  pose  le tourisme  réside  dans  la  pollution  des  ressources en eau causées  par  les  activités  touristiques  et  les comportements   de certains   touristes,   surtout   au niveau des points de concentration touristique. La  pénurie  des ressources en eau est ainsi un enjeu majeur pour les espaces oasiens qui connaissent un déséquilibre entre l’accroissement de la population et ses disponibilités   en   eau, accentué   par   les impératifs de l’activité touristique. Le risque de dégradation de l’environnement et d’isolat des oasis Le  tourisme  oasien risque  d’aggraver la  situation environnementale déjà   critique   des   oasis   sud-atlasiques  du  Maroc (IRES,  2011). A l’exception des   établissements   touristiques   situés   dans   les centres  des  oasis,  qualifiés  de  périmètres  urbains, où s’effectuent le ramassage des déchets solides, la plupart des établissements touristiques les incinèrent en pleine palmeraie. Les   eaux usées   sont   rejetées   dans   des   fosses septiques, des  puits  perdus  ou  en  plein  air,  ce  qui expose  les  eaux  de  la  nappe  phréatique,  les  plus utilisées  par  les  oasiens  dans  l’irrigation, dans l’abreuvement  des  bétails  et dans   les usages ménagers, à la pollution. Selon  MAHDANE  (2007),  la  vulnérabilité de  ces oasis  sud-atlasiques du  Maroc est  multiforme : elle prend les apparences d’une exposition des sociétés aux aléas de l’attractivité touristique, mais aussi à sa   dépendance   socioéconomique.   L’activité touristique    produit    ses    propres    enclaves    (de prospérité relative)    et    contribue    à    renforcer l’isolement  spatial  et  une  certaine  forme d’exclusion sociale (de ceux qui ne sont pas parties prenantes) ; les    politiques    de    développement touristique,   appuyées   sur   un   aménagement   du territoire   peu   respectueux   de   la   protection   des milieux   naturels,   et   des   formes   spécifiques   de rapport   des   sociétés   à   leur   environnement,   ont bouleversé les équilibres préexistants ou encore, ont accentué les fragilités d’un système déjà en crise. Les  oasis, d’un espace de marges à un espace  de référence La  stratégie  des  acteurs  locaux dans  les  espaces oasiens   concernés se   manifeste   sous   plusieurs formes visant à s’imposer au niveau local, régional, et mondial. D’abord,  certains  opérateurs  locaux  qui  sont,  en général,  des  accompagnateurs  de touristes  ou  des faux guides et parfois des bazaristes ont élaboré des réseaux de   partenariat   pour   créer   leurs   propres établissements   touristiques en joint-venture, en s’associant avec des investisseurs étrangers leur apportant  des  capitaux  financiers  consistants  et des réseaux  de  clientèle  dans  les  principaux  marchés émetteurs touristiques. Ensuite,    ces    mêmes    acteurs    locaux    oasiens procèdent  soit  à  l’intégration  horizontale  ou verticale    de    leurs    services    pour    mieux    se positionner par rapport à la concurrence. Enfin, ils essaient de se différencier par rapport aux autres  oasis,  considérées  comme  concurrentes  et valorisent   au   mieux   les   atouts   les   distinguant (cinématographie à Ouarzazate, dunes de Merzouga à  Errachidia,  gorges  de  Todra  à  Tinghir,  dunes  de M’hamid à Zagora).Les oasis émergentes sont appelées donc à tirer des leçons  des  oasis  pionnières  et  essayer  d’éviterles erreurs d’aménagement et de gestion du tourisme et éviter la massification (TORRENTE,  2009).Ces oasis émergentes doivent s’imposer par des produits innovants,   spécifiques   à   leurs   territoires   pour pouvoir concurrencer les pôles. Il s’agit d’une réelle hiérarchie   spatiale   du   développement   touristique oasien,     que     les     chercheurs     géographes     et sociologues  sont  invités  à  mieux  percer  et  croiser les attributs, cas par cas, pour dégager un modèle de développement  durable  des  oasis sud-atlasiques  du Maroc.

CONCLUSION

Les espaces oasiens sud-atlasiques, particulièrement divers, confirment  qu’ils  sont en   permanente mutation  (BENCHERIFFA  et  POPP,  1989).  Les oasis, notamment celles du domaine présaharien en particulier,    vivent    actuellement    la    transition décisive.   Les   pouvoirs   publics   ont   initié   leur intégration dans les stratégies touristiques, car elles ont   des   potentialités   touristiques   énormes pour développer  le  tourisme  et  diversifier  le  produit, mais  ils  se  sont  rétractés  au  profit  du  capital  privé qui  privilégie  la  vision  mercantile  et  à  court  terme. Cette  volonté  de  développer  les  oasis  à  travers l’activité touristique implique une stratégie adaptée, un  encadrement  particulier  et  des  investissements conséquents pour éviter toute évolution néfaste  des processus non maîtrisés. Ceux-ci peuvent éventuellement provoquer une dégradation irréversible,  notamment  au  niveau  des  équilibres environnementaux   et   des   ressources   naturelles (AAFIR et AKDIM, 2003). Le tourisme apparaît alors superficiellement comme un  moyen  de  sauvegarde  des  écosystèmes  oasiens et  le   maintien  de   son   système  culturel   mais  il génère  en  profondeur  plusieurs  problématiques  qui risquent d’handicaper le développement durable de ces  oasis. D’où  la  nécessité  d’une  planification adaptée  et  d’une  réglementation actualisée (HILALI,  2005). Des  aménagements  appropriés  et des  réglementations  strictes  pourraient  permettre l'introduction rentable et inoffensive d'un écotourisme oasien durable (IRES, 2011).Cependant,   le   produit   touristique   oasien   peut paraître  similaire,  au  niveau  des  atouts  naturels (paysages), mais il doit se différencier par ses atouts culturels, par l’acceptation sociale et par le rôle des initiatives  privées  et  des  efforts  des  acteurs  locaux concourant  à  la mise  en  place  des  conditions  de promotion d’un tourisme oasien apte à contribuer à les   faire   émerger  en   tant   que   niche   potentielle appuyant les autres activités économiques: commerce, agriculture, artisanat...BIBLIOGRAPHIEAAFIR,  M.  et  AKDIM,  B.,  2003. Vulnérabilité oasienne face au développement touristique. Papier présenté  dans  le  cadre  du  colloque  international «Le  tourisme  durable»,  Faculté  des  Lettres  et  des Sciences  Humaines  Marrakech,  22-24  avril 2003. https://www.fichier-pdf.fr/2012/05/20/v-ulnerabilite-oasienne-face-au-developpement-touristique/v-ulnerabilite-oasienne-face-au-developpement-touristique.pdf (consulté  le  10  août 2016). 

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Source web par : halshs.archives-ouvertes

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