L’inquiétante découverte de moules en Antarctique (Géoparc Jbel Bani)
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L’inquiétante découverte de moules en Antarctique (Géoparc Jbel Bani)

La présence de moules de Patagonie dans les eaux de l’Antarctique témoigne de la pression humaine sur un milieu qui abrite le plus fort taux d'endémisme de la planète. En cause : le réchauffement climatique et l'augmentation débridée du tourisme polaire.

L’océan Antarctique est sans doute le milieu le plus hermétique de la planète, isolé depuis cinq millions d’années par la barrière naturelle que constitue le puissant courant circumpolaire. Il semblerait cependant que cette frontière océanographique ne soit plus tout à fait étanche. Une étude menée sous la direction de Leyla Cardenas, de l’Université australe du Chili, fait ainsi état de la découverte d’un premier cas d’espèce non-indigène dans ses eaux. L’histoire commence en 2019, lorsque Paulina Bruning, étudiante en thèse à l’université Laval (Canada), rapporte d’une plongée sur un tombant rocheux de l’île du Roi-George des échantillons d’éponges et de coraux. De retour au laboratoire, elle découvre sous son microscope une quarantaine de jeunes moules qui n’avaient rien à faire là ! Les analyses génétiques vont ensuite montrer qu’elles appartiennent à une espèce de l’hémisphère Sud, Mytilus platensis, très abondante notamment en Patagonie. “Ces juvéniles de quelques millimètres ont été trouvés sur deux sites distants de 3 kilomètres, indique Jean-Charles Leclerc, chercheur en écologie marine à l’Université catholique de la Très Sainte Conception, à Concepción (Chili). Il s’agit d’individus de la même taille, sans doute issus du même épisode de reproduction sur place.”

surplombs-rocheux

Espèces communes des surplombs rocheux au sein desquels ont été trouvés les moules (c) Jean-Charles Leclerc

Un épisode qui pourrait être dû à la coïncidence de deux phénomènes

Les fronts océanographiques qui entourent l’Antarctique sont en effet infranchissables pour des larves. Aussi est-il plus vraisemblable que des moules accrochées à la carène d’un bateau se soient reproduites lors du transit de celui-ci et aient poursuivi leur route, aucun spécimen adulte n’ayant été trouvé sur place par les chercheurs. “Au cours des 20 dernières années, des cas d’introduction d’individus isolés, transportés sur la coque d’un bateau ou des algues flottantes, ont été observés, note Jean-Charles Leclerc. Mais jamais un tel cycle de reproduction biologique : depuis la libération des gamètes adultes, la fécondation dans l’eau, le développement des larves dans l’eau puis sur le fond, jusqu’à leur métamorphose en juvénile et leur croissance !”

Le 25/04/2020

Source web par : sciences et avenir

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