Le désert du Sahara : les dunes du Jbel Bani
le géoparc du jbel bani - tata

Le désert du Sahara : les dunes du Jbel Bani

Aux mois de Décembre et Janvier, il n'est pas rare de croiser la neige. Et particulièrement en ce début d'année 2014 qui est une année exceptionnelle en terme de chutes de neige dans la montagne. Une petite pensée en passant à tous ces berbères paysans vivants dans les villages sans chauffage et subissant des conditions de températures pas faciles par ces temps de froid. Heureusement, les marocains sont de très bon fabricants de couverture épaisses, douces, chaudes et moelleuses.

Dans un trek à cette période, il y a donc fortement de chance que s'offrent à vous des paysages dignes des meilleurs stations de ski, sur la route de Marrakech à Ouarzazate avant de continuer votre route vers les dunes du désert.

Direction du désert

Sur la route de Marrakech à Ouarzazate, col de Tizi'n Tichka

Mais c'est pas pour la neige qu'on est venus !

Certains disent au Maroc : « Dieu a inventé la terre et la mer pour y vivre; il a inventé le désert pour rencontrer son âme ». Mais avant ça, il va falloir faire le trajet en 4x4 pour nous permettre de nous installer dès la première nuit en bivouac dans le vrai désert. En partant de Marrakech, un peu plus de 5 heures 30 de route pour arriver à Foum  Zguid où l'on quitte le goudron pour l'aventure.

Foum Zguid - Chez Ibrahim au restaurant Chegag. Pause jus d'orange

Ouarzazate peut être un bon point de départ pour éviter quelques heures de route. Après Foum Zguid, endroit parfait pour acheter son chèche, il faut un peu moins de 2 heures de pistes pour arriver au bivouac. En chemin on traverse le lac asséché d'Iriki, 4x4 filants dans l'uniforme du paysage, soulevant le sable, nous nous enfonçons dans le désert. Les dunes, elles, se dessinent à l'horizon. C'est là, derrière ces premières dunes que nous rencontrons ce soir les chameliers et leurs dromadaires qu'ici on appelle aussi chameau même si il n'y a pas de chameau dans la région, vers le premier lieu de notre bivouac.

Je soutiendrais toujours que le dromadaire, que nous appellerons désormais chameaux, est un animal extraordinaire. Qu'entre autres capacités spéciales pour vivre dans le désert (boire une fois par semaine, être capable de porter des kg de matériels, adorer les peaux d'orange et de mandarine...), cet animal surprenant par bien des manières a un petit quelque chose d'une âme dans ses yeux. Mais surtout il ne peut y avoir de mauvaise photo avec un chameau. Et ça, c'est déjà suffisant pour aimer les chameaux.

Jean-Pierre

Antoine de Saint Exupéry dit dans le petit prince (à lire sur une dune !) "J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence.". En regardant les réactions des gens qui viennent pour la première fois dans le désert et même ceux qui ont l'habitude de venir, une chose de commun à tous se passe : une envie de s'asseoir en haut de la plus haute dune à portée.

Et de regarder le paysage, d'en haut, avec la conscience de privilégiés du moment. En bas, le bivouac est prêt, les tentes sont montées.

Bivouac sous les étoiles

Demain, ce sera le plaisir du soleil sur les dunes, d'une journée qui commence dans le désert, après une belle nuit étoilée. Le lendemain ce sera aussi se laisser aller aussi au plaisir de marquer les dunes de ses pas.

Un proverbe africain arrivé jusqu'ici dit " Tous les blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps". Alors demain on prendra le temps de tout voir, de profiter, de ressentir cette ambiance du désert et de le sentir résonner avec nos cœurs. Demain on commencera à vivre au rythme de la caravane, à connaître nos hôtes, à discuter aussi avec les chameaux. Demain on montera les dunes, on ne s'embarrassera pas de nos bagages, à partir de maintenant nous sommes portés par le désert...

Source web par atlas-sahara-aventure