Gestion des catastrophes naturelles au Maroc: Un « désordre institutionnel » selon la BM
Les catastrophes naturelles au Royaume continuent de détruire les infrastructures et faire des victimes sur leur passage. Les récentes inondations qu’a connues la région du Sud ont causé le décès de 7 personnes, à Douar Tizrt dans la province de Taroudant. Les victimes assistaient à un match de foot qui se jouait sur un terrain construit sur « une rivière ».
Faute des autorités compétentes de la région, d’infrastructure digne de ce nom ou de sensibilisation de cette population délaissée face à son propre sort ? La réponse à cette question n’est pas aussi simple. Cela dit, la gestion des catastrophes naturelles au Maroc laisse à désirer et pâtit d’un « désordre institutionnel », comme l’avait bien qualifié la Banque Mondiale dans un ancien rapport.
En 2016, l’institution financière avait d’ores et déjà alerté sur le fait que les Marocains n’étaient pas suffisamment conscients ni sensibilisés par rapport à leur exposition aux risques liés aux catastrophes naturelles, notamment les populations les plus pauvres, moins instruites et qui disposent de moyens limités pour se protéger, comme le cas de plusieurs Douar et villages de la région du Sud, mais aussi plusieurs provinces du Nord, souvent exposées aux séismes.
En effet, du côté de la région du Nord, une enquête relative à la perception collective des risques dans quatre communes dont Al Hoceima, Taounate et Chaouen a démontré que « généralement » la population est consciente des risques des catastrophes naturelles à hauteur de 84% des personnes interrogées ayant leur propre habitation et qui souhaitent limiter d’éventuels dommages.
Cependant, souligne l’enquête de la BM, cette population sondée reste mal informée des risques spécifiques auxquels elle est exposée. 89% des personnes interrogées considèrent que les inondations sont les principaux risques auxquels elles sont exposées, malgré le fait qu’elles habitent dans une zone fortement sismique, comme le cas d’Al Hoceima.
En revanche, 81% des personnes sondées estiment que la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles relève des pouvoirs publics aux niveaux local et national. Toutefois, l’enquête révèle que les personnes sondées on reconnu vouloir être un acteur dans la gestion des risques de catastrophes naturelles par des actions communautaires.
Sous l’effet du changement climatique qui touche non seulement le Maroc, mais le monde entier, le Royaume est de plus en plus exposé au risque de catastrophes naturelles, qui peuvent engendrer de graves conséquences humaines et économiques. Selon la BM, chaque année, les pertes associées aux catastrophes naturelles s’élèvent à 7,8 milliards de MAD en moyenne. De quoi construire des infrastructures qui tiendront des décennies.
Dans ce sens, la Banque mondiale a insisté sur la nécessité « d’adopter une approche proactive de gestion de risques des catastrophes naturelles » en sensibilisant la population, surtout les personnes les plus touchées, à l’existence de ces risques et en leur fournissant les moyens et outils adéquats pour se préparer à d’éventuelles catastrophes naturelles au niveau local.
Source web Par le hespress
Les articles en relation
Campagne de sensibilisation contre le gaspillage de l'eau au Maroc : des gestes simples pour préserver une ressource vitale
Campagne de sensibilisation contre le gaspillage de l'eau au Maroc : des gestes simples pour préserver une ressource vitale Depuis plus d'un mois, le ministère de l'Equipement et de l'Eau mène une
Savoir plus...
L'UNESCO alerte : 90 % des terres émergées menacées de dégradation d'ici 2050
L'UNESCO alerte : 90 % des terres émergées menacées de dégradation d'ici 2050 90 % des terres émergées en danger d'ici 2050, selon l'UNESCO L’UNESCO prédit que
Savoir plus...
Projet PACCZO : Adaptation Climatique et Développement Durable dans les Zones Oasiennes de Draa-Tafilalet
Projet PACCZO : Adaptation Climatique et Développement Durable dans les Zones Oasiennes de Draa-Tafilalet Le Projet d'Adaptation aux Changements Climatiques dans les Zones Oasiennes (PACCZO) vise à restaurer les sys
Savoir plus...
Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ?
Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ? Le stress hydrique qu’a traversé le Maroc est le plus grave de son histoire. Le déficit pluviométrique s’est carrément g
Savoir plus...
Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani)
Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani) (Agence Ecofin) - Le Maroc est classé deuxième pays au monde en termes d’action climatiq
Savoir plus...DEFENSE DE L ENVIRONEMENT Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne (Géoparc Jbel Bani)
DEFENSE DE L ENVIRONEMENT Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne (Géoparc Jbel Bani) Cette année, la saison de la mousson est d’une rare viol
Savoir plus...
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani)
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani) La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une préca
Savoir plus...
L’énergie solaire monte en puissance à Ouarzazate (Géoparc Jbel Bani)
L’énergie solaire monte en puissance à Ouarzazate (Géoparc Jbel Bani) Le complexe d’énergie solaire Noor à Ouarzazate exploite le potentiel de la source énergétique la plus
Savoir plus...
Action climatique mondiale Un Sommet aux États-Unis pour la mise en œuvre d'une initiative de la COP 22 de Marrakech
Action climatique mondiale Un Sommet aux États-Unis pour la mise en œuvre d'une initiative de la COP 22 de Marrakech Systèmes énergétiques sains, croissance économique inclusive, gestion
Savoir plus...
Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani) Une pratique culturelle ancestrale Située entre le Haut Atlas central et le Sous
Savoir plus...
Paléontologie: un Patrimoine en souffrance
Paléontologie: un Patrimoine en souffrance L’affaire du dinosaure marin marocain (Zarafasaura) qui a été suivi par l’opinion publique marocaine et française n’est qu’une petite part
Savoir plus...
La production de minéraux devrait grimper sous l’effet d’une demande croissante enénergie propre (Géoparc Jbel Bani)
La production de minéraux devrait grimper sous l’effet d’une demande croissante enénergie propre (Géoparc Jbel Bani) Les besoins de minéraux liés à la transition énerg&eacu
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Vulgarisation à l'environnement "
Consulter les vidéos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les photos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les publications de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les éditions de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les communications de " Vulgarisation à l'environnement "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
