« Les scorpions sont un ordre d’arthropodes de la classe des arachnides. Ils se distinguent des araignées par leurs pédipalpes en pinces et par l’aiguillon venimeux qu’ils portent au bout de leur abdomen.
Leur activité est essentiellement nocturne et crépusculaire. Les scorpions sont des prédateurs essentiellement insectivores. Ils se nourrissent uniquement de proies vivantes qu’ils paralysent à l’aide de leur venin ou maintiennent solidement entre leurs pinces (appelées pédipalpes). Ils utilisent toutefois leur venin avec parcimonie, le stock mettant deux semaines à se reconstituer. La piqûre de l’aiguillon caudal, très douloureuse, produit des accidents qui peuvent devenir mortels pour l’homme.
Ils sont retrouvés sous les pierres, dans les endroits arides, dans les vieux murs, mais quelques-uns y préfèrent les habitations… » 1
« (..) éviter de manipuler un scorpion, secouer chaussures et vêtements avant de les enfiler, ne pas introduire la main sans précaution sous une pierre ou dans un sac posé à terre. Eloigner l’animal du campement avec un bâton, sans chercher systématiquement à le tuer : comme tous les animaux, il joue son rôle dans la nature. (…) En présence d’un scorpion, il faut d’abord rester calme, et s’éloigner tranquillement : comme beaucoup d’animaux, il ne frappe que s’il se sent immédiatement menacé. » 2
« Plus d’un million de personnes sont piquées chaque année par un scorpion, le nombre de décès s’élevant à un peu plus de 300012, mais les données sont très vraisemblablement sous-estimées car les piqûres sont loin d’être toutes inventoriées et les décès surviennent souvent en dehors de toute prise en charge médicale.
Toutes les espèces de scorpions sont venimeuses et la quasi-totalité des espèces utilisent des venins neurotoxiques (à l’exception de Hemiscorpius lepturus qui possède un venin cytotoxique). Les neurotoxiques utilisés sont en général de petites protéines qui vont interférer avec le système nerveux de la victime (inhibition des canaux sodiques ou potassiques). Leur action est en général très rapide.
Le venin des scorpions est particulièrement efficace contre les autres arthropodes mais peu contre les humains. Souvent, les piqûres chez ces derniers ne produiront que des effets locaux divers : douleur, engourdissement et gonflements. Cependant, quelques espèces, en particulier de la famille Buthidae , peuvent être plus dangereuses. (..) Il est généralement estimé que passées les 24 premières heures après la piqûre, tout risque mortel est écarté.
En général, les scorpions ne peuvent injecter assez de venin pour tuer des personnes adultes en bonne santé (..) En revanche, les enfants, les personnes âgées et les personnes malades sont plus exposées. Le danger d’une allergie au venin de certaines espèces existe. De manière générale, les scorpions ne piquent que s’ils se sentent menacés et préfèrent souvent passer leur chemin, mais l’agressivité diffère en fonction des espèces. (..)
Au Maroc, plus de 80 personnes sont mortes durant l’année 2006, tandis que, durant des années records au Mexique, il a été fait état de 1 000 morts en une seule année.
Les signes peuvent aller d’une simple douleur sur le point de ponction à des signes généraux sévères, à type de troubles de la coordination des mouvements, troubles visuels ou œdèmes pulmonaires » 1
Au cas ou une piqûre a eu lieu il est préférable d »évacuer d’urgence le sujet vers une urgence ,infirmerie ou un hôpital, généralement la piqûre du scorpion peut s’avérer mortelle si la victime n’est pas prise en charge durant la première heure. Il est toujours utile de contacter le CENTRE ANTIPOISON-CAPM : Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc, Rue Lamfedel Cherkaoui , Rabat – Instituts, Madinate Al Irfane, B.P. 769, Rabat 10 100, Maroc RABAT SALE Tel. : 0537777167 / 0537686464
« L’envenimation scorpionique au Maroc par sa fréquence représente un vrai problème de Santé Publique. Selon les données épidémiologiques établies par le Centre Anti-Poisons du Maroc (CAPM), l’intoxication par piqûre de scorpion occupe la première place parmi les différentes intoxications (30%). La piqûre de scorpion est particulièrement dangereuse chez l’enfant. Les régions les plus touchées par ce fléau sont les provinces du centre et du sud du Maroc : Agadir, Safi, Beni Mellal, Essaouira, Kalaa Sreghna, Khouribga, Marrakech et Tiznit etc … La piqûre est la plus fréquente durant les mois chauds avant 9h et après 18h. Les parties les plus touchées sont les mains et les pieds. Les scorpions n’aiment pas la chaleur du soleil et vont donc se cacher dans les endroits humides et obscurs particulièrement sous les pierres et dans les endroits où on accumule les vieux objets (débarras). Les scorpions ne peuvent pas grimper les surfaces lisses. Plusieurs espèces de scorpion existent au Maroc, les plus dangereuses sont l’Androctonus mauritanicus et le Butus occitanus . Après la piqûre, le venin de scorpion va diffuser rapidement dans le corps humain. La fixation du venin au niveau des tissus sera à l’origine de manifestations cliniques pouvant mettre en jeu la vie du malade.
A- Ce qu’il faut éviter – Inspiré des croyances légendaires de la population, le traitement traditionnel reste sans effet, voire même dangereux, et il faut impérativement bannir : L’incision et la scarification : risque d’élargir la surface de diffusion du venin avec risque d’infection. La succion : risque d’entrainer l’envenimation de la personne qui la pratique. La pose du garrot : risque d’entrainer une gangrène et par conséquent une amputation du membre blessé ou encore risque de « crush syndrome » lors de la levée brutale du garrot. Le recours aux moyens traditionnels (gaz, brûlures, …). La cryothérapie qui engendre une vasoconstriction et peut occasionner des gelures qui induiraient une nécrose cutanée. – L’usage de certains médicaments n’est plus à recommander : La corticothérapie. les antihistaminiques. La calcithérapie. Les antibiotiques. Les anesthésiques locaux au niveau de la piqûre. Le sérum anti Tétanique.
B- Ce qu’il faut faire
1- Calmer la victime et son entourage.
2- Mettre la victime au repos.
3- Faire un examen clinique, et évaluer les constantes Vitales (état de conscience, état respiratoire, pouls, tension artérielle, température).
4- Hiérarchiser selon l’état du malade en :
Classe 1 Signes locaux au point d’inoculation (douleur, rougeur, engourdissement local etc…).
Classe 2 Présence d’un ou de plusieurs stigmates de réaction clinique généralisée : Frissons – Sueurs – Rougeur cutanée – Température > 38° – Manifestations digestives : nausées, vomissements, diarrhées, ballonnement abdominal – Hypertension artérielle – Priapisme.
Classe 3 Défaillance des fonctions vitales (Neurologique, Respiratoire, Cardio-vasculaire)
5-1 Traitement symptomatique : Désinfection de la plaie, Paracétamol si douleur, Autres médicaments symptomatiques
5-2 Traitement de la détresse vitale : Position latérale de sécurité. Assurer la liberté des voies aériennes supérieures. Assurer une ventilation. (…) »3
Liste des scorpions du Maroc:
(*) =espèce endémique du Maroc.
(**)=sous-espèce endémique du Maroc.
(***)=Introduit.
(subgen.n.)=Sous-genre nouveau
(ssp.n)=sous-espèce nouvelle
(sp.?)=Espèce mentionnée dans le Catalogue des scopions du monde (Fet & Lowe, 2000). Toutefois, il s’agirait d’une « espèce douteuse » (Lourenço, 2003)
ARACHNIDES
F. Euscorpiidae
Euscorpius italicus Herbst, 1800 ***
F. Scorpionidae Latreille, 1802
Scorpio Linnaeus, 1758 (Voir article)
PH: Oulaid Touloun (Source: http://riadzany.blogspot.com/)
Scorpio maurus mogadorensis Birula, 1910 **
« Quelques sous-espèces seulement ont été précisées » pour quelques régions du Maroc (Vachon, 1952) Selon Lourenço W.: » Il est assez probable que certaines d’entre elles [certaines des 19 sous-espèces que compte l’espèce dans le monde, M.A.] correspondent en fait à des espèces valides » (Lourenço, 2003)
Scorpio hesperus Birula, 1910 **
« Cette ancienne sous-espèce de Scorpio maurus a été élevée au rang d’espèce par Lourenço. C’est une espèce est endémique du Maroc »
Scorpio birulai Birula, 1910 **
« Cette espèce a été décrite comme une sous-espèce par Birula en 1910 sous le nom de Scorpio maurus subtypicus, le nom subtypicusétant préoccupé par Scorpio africanus subtypicus Kraepelin, 1894 il a été remplacé par birulai par Fet en 1997. Elle a été élevée au rang d’espèce par Lourenço »
« Cette ancienne sous-espèce de Scorpio maurus a été élevée au rang d’espèce par Lourenço. C’est une espèce est endémique du Maroc »
« Cette ancienne sous-espèce de Scorpio maurus a été élevée au rang d’espèce par Lourenço. C’est une espèce est endémique du Maroc »
F. Buthidae C.L. Koch, 1837
Orthochirus Karsch, 1891
Orthochirus innesi Simon, 1910
Microbuthus fagei Vachon 1949
Microbuthus Kraepelin, 1898
Microbuthus maroccanus Lourenço 2002 (ssp.n.)**
Hottentota Birula, 1908
Hottentota franzwerneri franzwerneri Birula, 1914
Buthacus Birula, 1908
= Buthacus leptochelys occidentalis Vachon, 1952 (Voir article)
Buthacus occidentalis Lourenço, 2000
Buthacus ziegleri Lourenço, 2000 (sp.n)
Buthacus mahraoui Lourenço, 2004 (sp.n)
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre dans le Sud de la région de Meknès-Tafilalet.Cette espèce est nommée en l’honneur de Lahcen Mahraoui » (Voir article)
Butheoloides (Butheoloides) Hirst, 1925
Butheoloides (Butheoloides) littoralis
Lourenço, Touloun & Boumezzough, 2011 (sp.n)
Butheoloïdes (Butheoloides) maroccanus Hirst, 1925**
Butheoloides (Butheoloides) slimanii
Lourenço, 2010 (sp.n)
Butheoloides (Butheoloides) occidentalis
Lourenço, Slimani & Berahou, 2003 (sp.n) ** (Voir article)
Butheoloides (Gigantoloides) aymerichi Lourenço, 2002 (sp.n)**
Butheoloïdes (Gigantoloides) subgen.n.
Androctonus Ehrenberg, 1828
Androctonus amoreuxi amoreuxi Audouin, 1826
Androctonus australis Linnaeus, 1758
Androctonus mauritanicus Pocock, 1902 **
= A. mauritanicus bourdoni
Vachon, 1948
Androctonus liouvillei Pallary, 1924
Androctonus gonetti Vachon, 1948 stat. nov.
= A. crassicauda gonetti Vachon, 1948
Androctonus sergenti Vachon, 1948 **
Androctonus maroccanus Lourenço, 2009 (sp.n)
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre dans la région de Souss-Massa-Drâa. »
Buthus atlantis atlantis Pocock, 1889
Buthus atlantis parotti Vachon, 1949
Buthus bonito Lourenço & Geniez, 2005 (sp.n.)**
Buthus maroccanus Birula, 1903 **
Buthus occitanus occitanus Amoreux, 1789
Buthus malhommei Vachon, 1949 stat. nov **
= Buthus occitanus malhommei Vachon, 1949
Buthus mardochei Simon, 1878 **
= Buthus occitanus mardochei : voir Vachon, 1952
Buthus marifranceae Lourenço, 2003 (sp. n.) **
= Buthus occitanus mardochei var.mimeuri : voir Vachon, 1952
Buthus rochati Lourenço, 2003 (sp.n.) **
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre dans la région de Hassi Tafnidilt.»
= Buthus occitanus mardochei var.panousei : voir Vachon, 1952
Buthus paris Koch, 1839 **
= Buthus occitanus paris : voir Vachon, 1952
Buthus lienhardi Lourenço, 2003 (sp. n.)**
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre dans la région de Marrakech. »
= Buthus occitanus tunetanus var.lepineyi : voir Vachon, 1952
Buthus albengai Lourenço, 2003 (sp. n.)**
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre de Ifrane à Khénifra »
Buthus draa Lourenço & Slimani, 2004 **
« Cette espèce est endémique du Maroc. Elle se rencontre dans le bassin du Drâa.»
Buthus barbouri Werner, 1932 (sp.)
Buthus insolitus Borelli, 1925 (sp.)
Compsobuthus Vachon, 1949
(Source du tableau: geres.asso.org)
Compsobuthus williamsi Lourenço, 1999 (sp. n.)**
Source web par : ecologie , riadzany.blogspot , geres.asso