


Cédraie et forestiers: rien ne va plus!
Face à une transition administrative qui s’éternise et une direction tricéphale, les forestiers du Royaume s’embourbent dans une dangereuse confusion. Pendant ce temps les braconniers et autres mafias du cèdre en profitent…
Il y a deux ans, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification s’est vu rattaché au Ministère de l’Agriculture. Depuis s’est installé bon gré mal gré une période transitoire vers ce qui a été voulu comme la nouvelle reconfiguration. Plusieurs questions ont depuis fusées mais force est de constater qu’à ce jour beaucoup de points d’interrogation persistent, créant parfois de la confusion et un manque de visibilité.
Situation temporaire qui s’éternise quand très peu peuvent se targuer de savoir vers où elle nous mènera. Ce qui est certain en revanche, c’est qu’au-delà des bureaux de Rabat, commencent à poindre les retombées négatives sur le terrain. Plusieurs de nos sources sur le terrain décrivent une confusion voire un relâchement des sentinelles de la Nature « qui sont devenu le reflet de la situation générale du secteur » : des équipes polarisées qui ne se sentent plus appuyées et protégées pour faire leur travail, surtout quand il s’agit de combattre les mafias du cèdre.
Pendant ce temps, les mafias massacrent tout
Flairant l’opportunité, les massacreurs de la cédraie multiplient leurs crimes contre la Nature. En témoigne l’exemple de cet agent forestier démoralisé qui crie sa détresse et son désarroi dénonçant un massacre quasi quotidien face auquel il est réduit au rôle du témoin impuissant:
À noter que cet agent est actuellement poursuivi en justice pour avoir pointé du doigt des éléments du Ministère de l’Intérieur sans disposer de preuves tangibles.
Une pétition fait son apparition
D’un autre côté, le ras-le-bol du corps des forestiers marocains face à cette situation de marasme et de confusion qui s’éternisent commence à se faire entendre. Une pétition qui a rassemblé à ce jour quelque 150 signatures -dont la majorité sont des forestiers- circule en ce moment sur les réseaux sociaux et fait appel au Ministère de l’Agriculture et des Eaux et Forêts, l’interpelant sur une mauvaise gestion des ressources humaines qui a fini de détruire le peu de motivation et de confiance dans lesquels puisaient encore les forestiers.
Lien vers la pétition.
Le Patrimoine Naturel en otage
Pendant ce temps, les images et les témoignages qui nous parviennent d’Itzer (Tanourdi, Ait oufella) de Tounfite (Tikajouine, Sidi Yahya Ouyoussef, Timzizite), Khenifra (Ini-Iouraghen, Aghbalou Ikhouen, Ajdir), Ifrane (Senoual, Dada Moussa, Aghbalou’l’arbi, Bakrit) et d’ailleurs font froid dans le dos. Régulièrement, des dizaines -voire des centaines selon certaines de nos sources- de cèdres multi centenaires se font abattre clandestinement et illégalement par les mafias opportunistes qui n’ont ni foi ni loi.
Un vivier de compétences qui s’érode
« Actuellement nous n’avons aucune visibilité. Nous constatons un relâchement total ! Le désordre. La situation au niveau central et les conflits d’intérêts sont reflétés sur le terrain. Le corps forestier est désorienté et face à trois chefs hiérarchiques différents. Celui qui paye le prix c’est le forestier. Le maillon faible de la chaine. Forcement cela impacte le travail de préservation du Patrimoine Naturel » nous confie cet ingénieur forestier affecté dans le Moyen Atlas avant d’ajouter :
Ajoutez à cela plusieurs licenciements -qui relèvent plus d’un genre de règlement de comptes- ont causé la fuite d’un bon nombre de fonctionnaires vers d’autres domaines que celui pour lesquels ils ont été formés. Si ça continue comme ça, nous risquons de perdre des profils compétents que nous avons pourtant intérêt à garder.
Au-delà des forestiers, les naturalistes et autres militants pour la sauvegarde du Patrimoine Naturel sont tous dans l’expectative d’une initiative qui mettra fin à cet état des faits. Convaincus que la sauvegarde du Patrimoine Naturel passe d’abord et avant tout par un corps forestier uni et disposant des conditions nécessaires pour mener à bien sa noble Mission.
Plus grande cédraie du Monde en danger:
La cédraie du Maroc est la plus grande forêt de cèdre de l’Atlas dans le Monde. Depuis 2013, le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) a vu son statut sans la Liste Rouge des espèces passer de « Préoccupation mineure » à « En danger », en raison de sa surexploitation et aussi à cause de différents ‘parasites’ qui ont malmené sa santé depuis les années de sécheresse extrême qui ont sévi au Maroc pendant les années 80. La cédraie du Maroc hébergerait en son sein plus de la moitié de la Biodiversité du pays. En plus de la surexploitation et de son état de santé, sa régénération est très lente et laborieuse. Ce qui n’empêche pas un phénomène de surpâturage qui vient dégrader encore plus les chances de régénération naturelle voire parfois, qui vient détruire des zones de reboisement pourtant mis en défens. La cédraie du Maroc est le dernier rempart à la désertification et un écosystème précieux pour lutter contre les effets du changement climatique.
Source web : ecologie
Les articles en relation

Un Météore Éblouit le Ciel Marocain avant de se Désintégrer
Un Météore Éblouit le Ciel Marocain avant de se Désintégrer Un météore, une boule de feu pénétrant l'atmosphère, a traversé le ciel maroc
Savoir plus...
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge Pas d'échappatoire aux conséquences déjà en oeuvre du changement climatique, même en restant sous
Savoir plus...
#MAROC_Souss_Massa_Tata face aux changements climatiques: La rareté de l’eau, le grand défi de la région (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Souss_Massa_Tata face aux changements climatiques: La rareté de l’eau, le grand défi de la région (Géoparc Jbel Bani) L’étude commandée par le Conseil régional du So
Savoir plus...
Exclusif. Réchauffement climatique au Maroc: les derniers chiffres
Exclusif. Réchauffement climatique au Maroc: les derniers chiffres Le réchauffement climatique est une réalité sur tout le territoire du Maroc. La direction de la météorologie nationale nous
Savoir plus....jpg)
Tachokalt et Tanzida revisités
Localisation et historique Les stations rupestres de Tachokalt et de Tanzida se trouvent à 23 kilomètres au sud de la localité de Fam el-?isn. Les gisements de gra-vures se situent aux droits de rides gréseus
Savoir plus...
Le réchauffement climatique fait peser un risque croissant de crise alimentaire mondiale
Le réchauffement climatique fait peser un risque croissant de crise alimentaire mondiale Si rien n'est fait pour endiguer le réchauffement climatique, c'est la sécurité alimentaire mondiale qui ser
Savoir plus...
Réchauffement climatique : La hausse du niveau des océans s’accélère
Réchauffement climatique : La hausse du niveau des océans s’accélère La montée des océans s’accélère et le niveau des eaux pourrait grimper de 65 centimètres
Savoir plus...
Association Marocaine pour le Développement de Géoparc Jbel Bani (AMDGJB)
Association Marocaine pour le Développement de Géoparc Jbel Bani (AMDGJB) L'AMDGJB Association Marocaine pour le Développement de Jbel Bani, en tant qu'Association Marocaine autorisation 1954-36 –
Savoir plus...
Les migrants climatiques : visages humains d'un dérèglement planétaire
Les migrants climatiques : visages humains d'un dérèglement planétaire Selon une nouvelle étude de la Banque mondiale, l’aggravation des effets du changement climatique dans trois régi
Savoir plus...
Retard des pluies: Faut-il craindre le pire?
Retard des pluies: Faut-il craindre le pire? Il est encore tôt pour prédire une année sèche Les mois de décembre et janvier seront de vrais baromètres Le régim
Savoir plus...
Planter des arbres pour sauver la planète : mythe ou réalité ?
Planter des arbres pour sauver la planète : mythe ou réalité ? Cette semaine, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) va publier un nouveau rapport sur le changemen
Savoir plus...
Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc
Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc Au Maroc, la nature sauvage est un paradis pour les amoureux de la faune, hors les villes et dans la nature sauvage vous pouvez apercev
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Vulgarisation à l'environnement "
Consulter les vidéos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les photos de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les publications de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les éditions de " Vulgarisation à l'environnement " Consulter les communications de " Vulgarisation à l'environnement "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant



Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques


Photothéques
Publications & éditions

