
La Biodiversité Méconnue du Maroc : Un Trésor Menacé par le Changement Climatique et l'Activité Humaine
Peu de Marocains sont conscients que des espèces rares et emblématiques comme le serval, le caracal ou encore le vautour percnoptère vivent toujours au Maroc. Le Royaume se classe deuxième en Méditerranée, après la Turquie, pour sa biodiversité exceptionnellement riche.
Le Maroc bénéficie d'une combinaison unique d’écosystèmes afro-tropicaux et eurasiatiques, offrant ainsi une diversité biologique rare et un environnement naturel propice à une faune florissante. Cependant, cette richesse est en péril, principalement en raison de la dégradation continue des habitats naturels.
Le changement climatique, l’agriculture intensive, le braconnage et le surpâturage sont des menaces majeures qui fragilisent la biodiversité marocaine. Il devient urgent d’agir non seulement pour protéger, mais aussi pour sensibiliser les populations à l’importance de la préservation des espèces.
Selon Imad Cherkaoui, enseignant-chercheur à l’université Sultan Moulay Slimane, le Maroc a déjà perdu de nombreux écosystèmes, et la biodiversité restante fait face à d'importants défis environnementaux. « Une partie significative de notre biodiversité a disparu, et une autre est gravement menacée en raison de la destruction des habitats naturels, de la surexploitation et du commerce illégal », précise-t-il. Il cite des espèces disparues comme le lion de l’Atlas, le léopard de l’Atlas, le phoque moine et l’antilope bubale.
Pour répondre à cette situation alarmante, le Maroc a ratifié plusieurs conventions internationales, telles que la convention de Bonn sur la protection des espèces migratrices, l’accord AEWA pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et la convention RAMSAR pour la protection des zones humides.
Le pays a également créé une dizaine de parcs naturels et un réseau d’aires protégées pour préserver les écosystèmes restants. Ce réseau, reconnu par l'UNESCO, inclut des sites majeurs comme la biosphère de l'arganeraie, la réserve de la cédraie et la réserve intercontinentale maroco-andalouse, une première mondiale reliant les écosystèmes du Rif au sud de l'Espagne.
Le rôle des ONG dans la protection de l’environnement est essentiel, souligne Cherkaoui. Il note que la société civile participe désormais à la gestion des ressources naturelles, en plus de son rôle traditionnel de plaidoyer.
Pour Oussama Abaouss, journaliste spécialisé dans le patrimoine naturel marocain, « protéger la vie sauvage commence par la connaissance ». Il regrette que de nombreux Marocains ne connaissent pas les espèces rares et endémiques de leur pays. Avec plus de 33 écosystèmes uniques, le Maroc possède une richesse biologique méconnue, et il est crucial de sensibiliser la population à ce patrimoine naturel.
La Journée mondiale de la vie sauvage, célébrée chaque année le 3 mars, rappelle l'importance de la préservation de la faune et de la flore. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à renforcer les efforts pour protéger les forêts et les espèces, tout en soutenant les populations qui en dépendent.
Le 21/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
Les articles en relation
le Maroc : un patrimoine diversifié, riche, avec des apports multiples pour Monsieur Omar ABBOU
le Maroc : un patrimoine diversifié, riche, avec des apports multiples pour Monsieur Omar ABBOU Monsieur Omar ABBOU Président de la Commune Urbaine de Figuig et Délégué Provincial de la Cu
Savoir plus...
Oasis de Tighmert
Oasis de Tighmert Toute proche de la ville Guelmin, la capitale de la région Guelmim-Es-Smara également appelée Goulimine, l’oasis de Tighmert compte parmi les plus belles oasis du sud marocain. L’
Savoir plus...
Gestion de l’eau : Les principaux griefs de l’Institut Royal des études stratégiques
Gestion de l’eau : Les principaux griefs de l’Institut Royal des études stratégiques Manque de connaissances, gestion chaotique des nappes phréatiques, mauvais choix agricoles, gouvernance boiteuse de
Savoir plus...
L'Océan en danger face à l'exploitation et la pollution humaine
L'Océan en danger face à l'exploitation et la pollution humaine Dans cette vidéo, Isabelle Autissier, la présidente du WWF France répond à nos questions sur la biodiversité mar
Savoir plus...
Les pluies de fin mars améliorent le niveau des barrages dans la région de Souss-Massa
Les pluies de fin mars améliorent le niveau des barrages dans la région de Souss-Massa Entre le 21 mars et le 1er avril 2024, des précipitations importantes ont permis d'augmenter le niveau de remplissag
Savoir plus...
Jusqu’à 6 catastrophes climatiques en même temps à cause du réchauffement
Jusqu’à 6 catastrophes climatiques en même temps à cause du réchauffement Des chercheurs mettent aujourd’hui en garde contre la probabilité, grandissante avec les émissions de gaz
Savoir plus...
13 nouveaux sites en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie et en Europe labélisés géoparcs mondiaux UNESCO
13 nouveaux sites en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie et en Europe labélisés géoparcs mondiaux UNESCO Le Conseil exécutif de l’UNESCO a approuvé aujourd’hui la désigna
Savoir plus...
Réchauffement climatique : vers un climat qui ressemble à celui qui régnait il y a 50 millions d’années ?
Réchauffement climatique : vers un climat qui ressemble à celui qui régnait il y a 50 millions d’années ? Si l'Humanité ne fait rien pour réduire ses émissions de gaz carboni
Savoir plus...
Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction !
Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction ! On pourrait les qualifier de Giec de la biodiversité. Les scientifiques de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversit
Savoir plus...
Inscription de «Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental marocain » sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’l’UNESCO L’Île de Jiju, Corée du Sud, le 6 décembre 2017
Inscription de «Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental marocain » sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’l’UNESCO L’Île de Jiju
Savoir plus...
Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau
Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau La province de Zagora, au sud du Maroc, fait face à une grave pénurie d’eau aggravée par le changement climatique et des pratiques agrico
Savoir plus...
Agadir : Le projet de plantation d’arganiers (Géoparc Jbel Bani)
Agadir : Le projet de plantation d’arganiers (Géoparc Jbel Bani) La Chambre d’Agriculture d’Agadir a accueilli ce lundi 12 mars 2018 une rencontre sur le projet de plantation de 10.000 ha de vergers d’a
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Définition de la faune "
Consulter les vidéos de " Définition de la faune " Consulter les photos de " Définition de la faune " Consulter les publications de " Définition de la faune " Consulter les éditions de " Définition de la faune " Consulter les communications de " Définition de la faune "Recherche du site
Recherche avancée / SpécifiqueFaune du Jbel Bani et de l'Anti Atlas
Faune de TSGJB - AMDGJB et de l'Anti-Atlas Faune de TSGJB - AMDGJB Caractéristique et évolution Définition de la faune
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
