La grotte de Dares Soltan 1 dans son contexte archéologique et géomorphologique
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'archéologie > Archéologie et Sciences de la Terre ! > La grotte de Dares Soltan 1 dans son contexte archéologique et géomorphologique

La grotte de Dares Soltan 1 dans son contexte archéologique et géomorphologique

1. Intérêt scientifique :

 La grotte de Dar es-Soltan 1 fait partie d’un ensemble d’abris sous roche ouverts dans une falaise en calcarénite sur la côte attlantique au sud de Rabat (fig. 1). L’entrée de la grotte fait face à l’Ouest (300° magnétique) en direction de l’Océan et distante de la ligne de rivage actuelle d’environ 260 m. La grotte a une profondeur d’au moins 43 mètres, large d’environ 6 mètres et une puissance de remplissage qui dépasse 8 mètres.

 Les  fouilles  dans  la  grotte  de  Dar  es-Soltan  1  ont  été  menées  par  Armand  Ruhlmann  entre  1937  et  1938  et  n’a  pas  eu  malheureusement  l’opportunité  de  publier  les  résultats  puisqu’il  a  décédé  d’une  mort  tragique  en  1948  dans  la  région  d’El Aïoun  à  l’Oriental  marocain.  La  monographie  du  site  intitulée  «  La grotte  préhistorique  de  Dar  es-Soltan »  publiée  en  1951  est  essentiellement  basée  sur  une  compilation  de  ses  propres  notes  sous  la  direction de Henri Terrassse, à l’époque directeur de l’Institut des Hautes Etudes Marocaines (actuellement  Université  Mohamed  V).  Dans  sa  monographie,  il  a  décrit  un  remplissage  d’environ 7,5 m de la roche mère jusqu’au sommet de la séquence. Sa stratigraphie présente ainsi 13 couches numérotées (de bas en haut) de M à A avec un grand effondrement de blocs entre les couches C et B.

 D’après les interprétations de Ruhlmann, la séquence comporte trois niveaux atériens séparés  par  d’autres  stériles  et  l’ensemble  se  trouve  sous  un  niveau  néolithique  près  du  plafond  de  la  cavité.  Les  principaux  niveaux  archéologiques  ont  été  décrits  comme  Foyers  Archéologiques comportant de bas en haut de l’Atérien, de l’Ibéromaurusien, du Néolithique et probablement de la « Protohistoire » et une petite occupation antique. La grotte de Dar es-Soltane 1 à Rabat est très connue pour avoir servi d’éponyme pour l’un des plus importants, et les plus controverses aussi, étages de la chronologie du Quaternaire marocain : le Soltanien.

En 2005 l’étude stratigraphique du site a été réalisée et plusieurs échantillons ont été

prélevés  pour  des  datations  par  la  méthode  OSL.  A  partir  de  2008,  un  vaste  programme  de  recherches  a  été  mis  en  place  dans  le cadre  d’une  convention  de coopération  entre  l’Institut  National  des  Sciences  de  l’Archéologie  et  du  Patrimoine  et  l’Université  Mohamed  V-Agdal  avec l’appui technique de l’Université d’Oxford.

2. Institutions impliquées :

- Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Maroc

- Oxford University, Grande Bretagne

- Université Mohamed V-Agdal, Maroc

3. Responsabilité scientifique :

- Abdeljalil Bouzouggar, INSAP, Maroc

- Nick Barton, Oxford University, Grande Bretagne                            

- Mohamed Tailassane, Université Mohamed V-Agdal, Maroc.

Vue Générale des Grottes de Dar Es Soltan

Nucleus en silex découvert dans la grotte de Dar Es Soltan1

Source web par minculture

Imprimer l'article

Les articles en relation

Appel à la protection des gravures rupestres de Nâama

Appel à la protection des gravures rupestres de Nâama Découverte en 1847 par une expédition française, la station de Tiout, dans le Sud de la wilaya de Naâma, date de plus de 8 000 ans avant J.

Savoir plus...

La météorite de Tata parle enfin

La météorite de Tata parle enfin La météorite martienne découverte il y a moins d’un an dans le sol de la région saharienne de Tata avance prodigieusement les connaissances sur l’

Savoir plus...

Les 31 chiroptères du Royaume

L’ordre des chiroptères regroupe des mammifères volants, communément appelés chauves-souris, «Tair el Lile» ou «Ouatouate» en Arabe. « Au Maroc, il en existe u

Savoir plus...

Etude : la taille des Marocains en stagnation depuis 1976

Etude : la taille des Marocains en stagnation depuis 1976 Une étude sur l’évolution de la taille des adultes durant le XXe siècle a vu le jour. Publiée lundi 25 juillet par la revue scientifique &laq

Savoir plus...

Tribu Ahl Massa

Tribu Ahl Massa Histoire d'Ahl Massa Ahl Massa, ou Ait Massa, est une tribu berbère issue d'émigrés de diverses tribus de la région qui se regroupèrent autour des zaouiyas de Sidi Bahloul

Savoir plus...

Liste et photos des papillons du Maroc

La liste des papillons diurnes du Maroc comporte des lépidoptères rhopalocères de toutes les familles,  Papilionidae,  Lycaenidae,  Pieridae,  Nymphalidae et Hesperiidae. Merci à Michel

Savoir plus...

Méditerranée : la quasi-totalité des sites Unesco menacés par le réchauffement climatique

Méditerranée : la quasi-totalité des sites Unesco menacés par le réchauffement climatique La lagune de Venise, la cité antique de Rhodes ou le site archéologique de Sabratha, en Libye

Savoir plus...

Les éclipses de Soleil ont permis de grandes découvertes scientifiques

Les éclipses de Soleil ont permis de grandes découvertes scientifiques Depuis plus de 2.000 ans, les éclipses de Soleil ont permis des bonds de géant en astronomie. Par des méthodes astucieuses, des

Savoir plus...

La vipère heurtante: une attaque parmi les plus rapides au monde

La vipère heurtante: une attaque parmi les plus rapides au monde La vipère heurtante (Bitis arietans) fait partie des serpents qui ont l’attaque la plus rapide au monde (2,6m/s). Elle vit au Maroc, et avec le cob

Savoir plus...

La fabrication d'un robot pour les débutants

La fabrication d'un robot pour les débutants Un robot maçon, un robot secouriste, un robot qui reconnaît des objets, un robot qui saigne et qui pleure. Il ne se passe presque plus un jour sans que les journaux

Savoir plus...

Les accacias du Maroc

Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommi

Savoir plus...

La Centrale thermique de Jerada mise en fonction fin décembre

La Centrale thermique de Jerada mise en fonction fin décembre La quatrième tranche de la Centrale thermique de Jerada d’une puissance installée de 350 mégawatts (MW) et répondant aux standards

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions