


Le secteur de l’élevage au Maroc : Des atouts incontournables et des défis à relever (Géoparc Jbel Bani)
Le secteur de l’élevage offre des atouts incontournables qui lui permettent d’occuper, avec fierté, le premier rang en termes de chiffre d’affaires agricole au Maroc, en dépit des multiples défis liés principalement aux changements climatiques, à la flambée des prix de l’aliment de bétail et à la difficulté d’introduire de nouvelles technologies.
L’élevage se place en effet en pole position parmi les secteurs clés de l’agriculture en générant un chiffre d’affaires de près de 35 milliards de dirhams par an, représentant plus de 44 pc du chiffre d’affaires agricole.
La contribution des viandes bovines dans ce chiffre d’affaires s’élève à 37 pc, suivie des viandes ovines et caprines (30 pc), des viandes avicoles (16 pc) et de la production laitière (15 pc), a indiqué à ce propos le chef de la division des filières animales au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, Abderrahman Benlekhal.
Ce secteur contribue amplement au développement économique du pays à travers la création d’emplois. Ainsi, plus de 2,5 millions de personnes travaillent dans la filière de la production animale, précise M. Benlekhal dans une déclaration à la MAP, ajoutant que l’élevage ovin et caprin s’accapare 67 pc de ces emplois, suivi de la filière laitière (18 pc) et de l’élevage bovin (15 pc).
Le secteur de l’élevage bénéficie d’un patrimoine animal important, avec 24 millions de têtes dont 17,5 millions d’ovins, 5,5 millions de caprins, 2,7 millions de bovins, 180.000 de camelins, 160.000 de chevaux, ainsi que d’un secteur avicole extrêmement développé, qui se prête par excellence à l’export.
Outre le savoir-faire des professionnels, la diversité des ressources génétiques, représentée par des races adaptées avec les conditions de l’environnement, constitue un atout majeur pour ce secteur, s’est félicité M. Benlekhal.
En revanche, ce secteur se heurte à un certain nombre de contraintes qui limitent son développement. Le secteur de l’élevage est frappé de plein fouet par la flambée des prix des matières premières au niveau international, a affirmé M. Benlekhal, qui a relevé, à fin juin, une hausse de 70 centimes par kilo pour l’aliment de volaille.
Les changements climatiques, les problèmes de maîtrise des maladies et le grand nombre de petits éleveurs sont autant de problèmes qui nuisent au développement du secteur, a-t-il ajouté.
Le nombre élevé des petits éleveurs constitue une entrave à leur encadrement et rend difficile l’introduction de nouvelles technologies, a expliqué M. Benlekhal.
Pour occuper la position qu’il mérite, le secteur devait accorder une attention particulière aux petits et moyens éleveurs. Cette attention est traduite par la constitution de coopératives, un maillon fort pour développer la production animale.
Les 2.000 coopératives opérantes dans ce secteur jouent un rôle important, en particulier dans la production laitière, a précisé le responsable.
Le Plan Maroc vert (PMV) a fixé des objectifs ambitieux et prévu des programmes et d’actions spéciales à chaque filière, selon une approche intégrée et globale.
En effet, le PMV préconise un développement agressif de la production laitière, en augmentant la production de 2,3 milliards de litres en 2011 à 5 milliards en 2020.
Pour les viandes rouges, la production doit atteindre 450.000 tonnes en 2014 et 500.000 tonnes en 2020, alors que la production avicole devrait passer de 500.000 tonnes en 2010 à 900.000 tonnes en 2020.
Ce plan ambitieux apporte un certain nombre d’incitations financières aux grands projets générateurs de forte valeur ajoutée et aux petits et moyens agriculteurs à hauteur de 80 pc.
L’Etat apporte un soutien aux associations d’éleveurs qui s’occupent de l’encadrement de proximité des petits éleveurs et de l’organisation des journées de sensibilisation pour les initier à des nouvelles techniques d’élevage.
Pour ce qui est de la marge de bénéfice que peut tirer un éleveur, M. Benlekhal a précisé qu’elle dépend de plusieurs facteurs, notamment le potentiel de production du bétail, l’alimentation, le suivi médical et le savoir-faire de l’éleveur.
En ce qui concerne la répartition géographique de chaque filière, il a détaillé que des régions comme Doukkala-Abda, Tadla-Azilal et Gharb-Chrarda-Beni Hssen concentrent plus de 70 pc de la production laitière, vu la nature géographique de ces régions et la disponibilité des infrastructures de commercialisation du lait (coopératives, usines). L’élevage bovin est concentré à Meknès-Tafilalet, Chaouia-Ouardigha et Marrakech-Tensift-El Haouz, tandis que les régions de Taza-Al Hoceïma-Taounate et de Fès-Bouleman s’occupent de l’élevage ovin et caprin.
La région du Sud monopolise l’élevage camelin, alors que l’aviculture moderne touche les grandes régions, notamment l’axe Tanger-Agadir et Fès-Meknès.
Le 19 septembre 2012
Source web Par : Aujourd'hui Le Maroc
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