Le Palmier-Dattier
Emblématique des zones arides ou semi-arides d’Afrique du Nord, du Sahara et du Moyen Orient, le palmier-dattier est une plante cultivée qui a une importance centrale dans l’équilibre de l’écosystème des oasis sahariennes. Si les oasis naturelles sont aujourd’hui rares, on trouve de vastes palmeraies dans les régions du sud marocains qu’il s’agisse de vallées de montagnes ou du sahara.
Le Palmier-dattier ou Dattier (Phoenix dactylifera) n’est pas un arbre mais une plante monocotylédone de la famille des Arécacées (Palmiers) et de la sous-famille des Coryphoideae. Il est répandu dans toutes les zones chaudes d’Afrique du Nord, du Sahara, depuis l’atlantique jusqu’à la mer Rouge, ainsi qu’au Moyen-Orient.
Cultivé depuis 4000 ans avant notre ère, le palmier-dattier a besoin d’eau pour prospérer. Centrale au développement des vastes palmeraies, la phoeniciculture a recours à divers systèmes d’irrigation, y compris dans les oasis du Sahara, afin d’assurer la vie du palmier-dattier.
Au Maroc, on distingue 5 à 6 groupes de palmiers pour 150 variétés répertoriées : bou fuggus, bou ittob, bou su’ayr, bou sehamî, jhayl et bou skrî.
Caractéristiques du Palmier Dattier
Le palmier dattier mesure entre 15 à 30 mètres de hauteur, son tronc « Stipe » est un tronc cylindrique qui porte une couronne de feuilles appelées les palmes. Ces feuilles peuvent atteindre entre 4 à 7 mètres de longueur.
L’espèce est dioïque. Elle a pour particularité de porter des inflorescences qui sont soit mâles soit femelles, on les dénomme les « spadices ». Ces spadices sont recouverte d’une enveloppe membraneuse nommée « spathe ». La fleur femelle est composée de trois carpelles indépendants et dont un seul permet la naissance du fruit, soit de la datte.
Cette plante est unisexuée. On ne connaît toutefois véritablement son sexe qu’après 6 à 8 ans d’existence. La pollinisation est engendrée par le vent mais pour fructifier plus amplement, l’aide humaine est apparue. Ainsi, pour la reproduction aidée, les inflorescences mâles sont secouées au-dessus des inflorescences femelles. De cette pollinisation naît un délicieux fruit : la datte.
La datte apparaît sous l’apparence d’une baie dont plusieurs sont accrochées en grappe à la plante. Il s’agit d’un fruit très sucré au noyau très sec qui figure depuis la nuit des temps comme un aliment de base pour les Bédouins, nomades, et autres populations qui l’exploite.
Dans le Palmier-Dattier, tout est bon
Pour les populations oasiennes, le palmier dattier n’est pas qu’une plante fruitière, elle est utilisée aussi à de nombreux autres usages.
- Le fruit est aussi utilisé pour le miel de datte, confitures, en pâte pour les pâtisseries.
- Avec l’extraction du « legmi » soit, de la sève du palmier, qui provient du tronc mais aussi du bourgeon terminal appelé aussi » chou palmiste » de la plante, on fabrique de l’alcool ou du vinaigre de datte.
- Le bois du palmier est un combustible apprécié là où le bois est rare.
- Les palmes sont utilisées pour la fabrication d’objets en vannerie, elles peuvent aussi recouvrir un toit, on utilise aussi le rafia de ces palmes comme ficelle et liens divers …
- Les épines des palmes peuvent être utilisée en aiguille…
Des oasis menacées
Le palmier pourrait être amplement considéré comme plante de la providence, véritable don du ciel… A ce titre, le palmier-dattier est hautement honoré et respecté. Pour les populations Arabes la datte est le symbole de l’amour conjugal, mais aussi un symbole marqué pour l’accueil, souhaiter la bienvenue et une vie prospère aux invités …
Hélas, ces dernières années, il est attaqué par un fléau destructeur : le « Bayoud ». Ce champignon tellurique, Fusarium oxysporum, s’attaque à la plante au Maroc et ailleurs. Pour lutter contre ce véritable fléau, l’homme reste très vigilant au coeur des palmeraies et créé de nouvelles variétés et espèces, beaucoup plus résistantes. Cette intervention de la science contribue à faire perdurer les multiples richesses et dons du palmier-dattier si bénéfiques aux populations parmi les plus modestes.
Dans certaines palmeraies, un autre fléau a menacé l’équilibre de l’écosystème : l’homme. La mode du palmier d’ornement et le manque de patience des habitants des villes a créé un juteux marché pour les trafiquants de palmier qui les achètent à vils prix aux pauvres agriculteurs des oasis du sud pour les revendre jusqu’à 100 fois plus cher en ville.
Source web par desert-maroc
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