


Exploration des Arts Populaires du Drâa : Un Voyage au Cœur des Traditions de Zagora
Le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a récemment dévoilé un documentaire intitulé « Arts populaires sur les rives de l’Oued Drâa ». Publié ce samedi 4 mai 2024 sur le portail national maroc.ma, ce film de 52 minutes offre une immersion profonde dans six genres artistiques emblématiques de la région de Zagora, mettant en avant la diversité et la richesse culturelle de la vallée du Drâa. Certains de ces genres se concentrent sur la parole, tandis que d'autres mêlent poésie et danse.
Tourné dans divers lieux de la province de Zagora, le documentaire associe interventions scientifiques et performances artistiques. Il met en lumière des genres populaires tels que la "Rassma", la "Roukba", l'"Aqlal", l'"Ahidous", le "Gnaoua", et la "Hadra", chacun ayant une place spéciale dans le patrimoine culturel de la région.
Un Voyage à travers les Arts Populaires du Drâa
Le documentaire retrace les évolutions des arts populaires le long du Drâa, de "Aflan Draa" à "Bab al-Mohamid", en passant par les transformations sociétales de la région, du nomadisme à la sédentarisation, et de la guerre aux festivités. Le mélange culturel et ethnique unique de la région a donné naissance à plus de 20 genres artistiques populaires, chacun avec ses propres caractéristiques distinctes.
Sur le compte Instagram du portail national, des extraits promotionnels des six genres artistiques ont été partagés, avec une annonce de la diffusion prochaine du documentaire sur la chaîne YouTube officielle du portail.
La Roukba et la Rassma : Des Traditions Enracinées
La Roukba, mêlant danse et paroles rythmées, est un des genres les plus répandus dans la vallée du Drâa. À l'origine une danse guerrière, elle est devenue un élément incontournable des célébrations festives. Le documentaire met en scène la troupe dirigée par le maestro Mohamed El Qartawi, capturant leur performance au milieu des palmiers d'une oasis de Zagora.
À l'inverse, la Rassma est une forme poétique où la danse est absente, accompagnée uniquement par un tambour. Ce genre repose sur la maîtrise vocale et poétique du "cheikh", qui dirige la performance. Le film explore les origines et les caractéristiques de cet art, avec la participation d'artistes locaux tels que Cheikh Mohamed El Akidi et Zakaria Selmani.
Le Gnaoua et l'Ahidous : Héritage et Identité
Le Gnaoua, issu de la souffrance des esclaves d'Afrique subsaharienne, exprime la nostalgie et la spiritualité à travers chants et percussions. Le documentaire suit l'ensemble "Gnaoua Zaouia El Baraka", dirigé par Abdelhak Ait Farji, lors de leur performance à "Fem El Shenna", soulignant l'enracinement de cet art dans l'identité africaine de la région du Drâa.
L'Ahidous, emblème de la culture amazighe, est célébré lors d'événements tribaux le long des rives du Drâa, notamment dans les zones montagneuses. Le film capture une performance d'Ahidous à Nkob, menée par l'artiste Adi Mastour, illustrant l'importance de cet art dans la région.
Dq es-Sayf, Aqlal et Hadra : Les Traditions Spirituelles et Guerrières
Les genres Dq es-Sayf et Aqlal, bien que distincts, partagent des racines communes et sont souvent interprétés ensemble. Leurs origines sont retracées à la péninsule arabique, introduits au Maroc par les tribus arabes lors des conquêtes islamiques. Le documentaire présente les performances de ces arts par la troupe Zaouia El Baraka et l'Association Bni Zouli pour la Culture et la Création.
La Hadra, liée aux confréries religieuses, est un genre artistique masculin, où les chants louent Dieu et le Prophète. Le documentaire se termine à la Zaouia Sidi Abdelali, où l'équipe de tournage a été chaleureusement accueillie, clôturant ainsi ce voyage au cœur des traditions artistiques de Zagora.
Ce documentaire met en avant la richesse culturelle et l'évolution des arts populaires de la vallée du Drâa, tout en soulignant l'importance de préserver ces traditions pour les générations futures.
Le 23/08/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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