#MAROC_Au_Maroc_les_oasis_toujours_plus_menacées_par_l_avancée_du_désert
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Oasis Jbel Bani et Anti Atlas > Oasis Jbel Bani et anti atlas > #MAROC_Au_Maroc_les_oasis_toujours_plus_menacées_par_l_avancée_du_désert

GJB

#MAROC_Au_Maroc_les_oasis_toujours_plus_menacées_par_l_avancée_du_désert

Er-Rissani (Maroc) (AFP) – « Celui qui reste vivre ici est condamné à la pauvreté », soupire Abdelrahman. Dans le sud-est du Maroc, la périphérie d’Er-Rissani illustre l’assèchement dramatique des oasis, menacées de disparaître avec le réchauffement climatique.

Depuis les années 1980, le sable ne cesse d’avancer sur la ville, dont les abords offrent un spectacle de désolation: à perte de vue, des centaines de palmiers pourrissent sur une terre ocre craquelée.

Pour Abdelrahman Ahmidani, 37 ans, qui a grandi ici et travaille comme fonctionnaire à la ville, « la région était connue pour son agriculture, sa principale activité ». Avec la fin du XXe siècle sont arrivées les longues périodes de sécheresse et le départ des paysans, dont les maisons en pisé finissent de se dissoudre dans les vents de poussière.

L’agriculture est devenue marginale. « Dans mon enfance, cette oasis était verte et prospère. En une génération, elle est devenue presque aride et stérile », déplore Abdelrahman.

« Les oasis font partie des richesses naturelles du Maroc (…). Aujourd’hui, ces îlots de verdure perdus dans le désert sont confrontés aux impacts des changements climatiques », s’alarme la Conférence mondiale sur le climat COP22, qui s’ouvre lundi à Marrakech.

Pendant des siècles, elles ont formé un inexpugnable bouclier contre la désertification. Mais elles souffrent désormais de la sécheresse et d’une forte baisse de la nappe phréatique -conséquence de sa surexploitation et de la mauvaise gestion des eaux de surface- et de l’urbanisation croissante.

A la COP22, le Maroc, qui a perdu deux tiers de ses oasis en un siècle, présentera un plan d’action pour la sauvegarde sur la planète de ces écosystèmes, dont une nouvelle proposition baptisée « l’Oasis durable ».

Rabat s’est saisi du problème depuis plusieurs années avec notamment le plan « Maroc vert », lancé en 2008 pour restructurer son agriculture.

« Les palmiers dattiers sont un mur naturel contre la désertification »: à une vingtaine de km au nord d’Er-Rissani, Hassan Sadok travaille depuis plus de 15 ans à la réhabilitation d’un terrain agricole de sept hectares.

« Au début, tout le monde se moquait de moi », raconte cet hôtelier venu à l’agriculture faute de clients. « La terre était sèche, stérile, la culture y était très difficile ».

« Regardez là-bas », dit-il en montrant l’horizon, « les terres sont mortes ». « Mais dans ma ferme, grâce à mes dattiers, les sols sont fertiles. J’ai une exploitation rentable, respectueuse de l’environnement ».

Sa méthode de production traditionnelle conjugue élevage de moutons pour le fumier, pompage de l’eau grâce à l’énergie solaire, gestion raisonnable de l’eau et refus d’utiliser les engrais.

Comme une bénédiction au milieu des sables, l’eau claire s’écoule dans des rigoles à l’ombre de 1.800 dattiers. Aux alentours, des clôtures de roseaux tressés tentent d’endiguer l’avancée du désert.

« Grâce à ces méthodes à l’ancienne, les oasis résistent mieux à la sécheresse », résume Ali Oubarhou, un responsable de l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), au ministère de l’Agriculture.

Avec « Maroc vert », a été mis en oeuvre un ambitieux programme de reconstitution des palmeraies, explique M. Oubarhou. Après avoir chuté de 15 à 4,8 millions, le nombre de palmiers dattiers est remonté à 6,6 millions, avec un objectif de 8 millions en 2020.

Revenus, emplois… Les palmiers sont l’épine dorsale de l’économie de la région. « Pour nous, il s’agit de créer de la richesse pour en faire des zones attractives pour les populations, tout en préservant le patrimoine grâce à l’utilisation rationnelle des ressources et la sauvegarde de la biodiversité ».

« Mais il faut être réaliste »: l’action locale ne suffit pas, reconnaît le haut fonctionnaire. « Il faut une coopération internationale pour sauver les oasis, et nous espérons beaucoup de la COP22 ».

Le 11/11/2016

Source web Par : good planet

Imprimer l'article

Les articles en relation

L'élévation du niveau des océans : un "bond important" constaté par la NASA, principalement attribué à El Niño

L'élévation du niveau des océans : un "bond important" constaté par la NASA, principalement attribué à El Niño L'Agence spatiale américaine (NASA) a signa

Savoir plus...

Réchauffement climatique : les années 2018-2022 s'annoncent plus chaudes que prévu

Réchauffement climatique : les années 2018-2022 s'annoncent plus chaudes que prévu L'été 2018 est chaud et ce n'est qu'un début. Une nouvelle modélisation du climat pr&

Savoir plus...

#MAROC_Le_problème_de_pénurie_d_eau (Géoparc Jbel Bani)

#MAROC_Le_problème_de_pénurie_d_eau (Géoparc Jbel Bani) En 2017, les habitants de Zagora, dans le sud du Maroc, ont manifesté pour réclamer leur droit d'accès à l'eau potable.

Savoir plus...

Rare vidéo d'un Ili Pika, surnommé « lapin magique »

Rare vidéo d'un Ili Pika, surnommé « lapin magique » Les images de l’Ili Pika sont très rares. Découvrez-le pour la première fois en vidéo, dans son habitat naturel, au

Savoir plus...

Jason 2 à 10 ans : l'altimétrie spatiale a révolutionné notre connaissance du climat

Jason 2 à 10 ans : l'altimétrie spatiale a révolutionné notre connaissance du climat Le satellite Jason 2 fête ses 10 ans. Les missions altimétriques des satellites Jason, du CNES et de la

Savoir plus...

L’écologie est une question sociale

L’écologie est une question sociale Lutter contre le réchauffement climatique, c’est protéger les plus fragiles. Car ce sont eux qui respirent le plus de particules fines, qui peinent à s&rsqu

Savoir plus...

Climat : un coup de froid sur l'Europe dans les décennies à venir ?

Climat : un coup de froid sur l'Europe dans les décennies à venir ? L'ONU estime qu'il y a peu de chance que les objectifs de la COP 21 soient atteints et que le réchauffement climatique se restreigne

Savoir plus...

Guelmim : Les dattes en vedette (Géoparc Jbel Bani)

Guelmim : Les dattes en vedette (Géoparc Jbel Bani) Les palmiers dattiers de la zone présentent un large éventail de variétés «Les oasis de Oued Noun, un héritage historique et h

Savoir plus...

Pourquoi les émissions de CO2 continuent d'augmenter malgré le boom des renouvelables ?

Pourquoi les émissions de CO2 continuent d'augmenter malgré le boom des renouvelables ? Le charbon décline, le solaire et l’éolien connaissent une croissance folle. Pourtant, la hausse des &eacut

Savoir plus...

Réchauffement climatique : le coût exorbitant des catastrophes naturelles en 2019

Réchauffement climatique : le coût exorbitant des catastrophes naturelles en 2019 Le bouleversement climatique se paie au prix fort, humainement mais aussi économiquement. Une quinzaine de catastrophes naturelles,

Savoir plus...

Le Maroc se distingue dans le financement des énergies renouvelables avec 5,6 milliards de dollars reçus entre 2010 et 2022

Le Maroc se distingue dans le financement des énergies renouvelables avec 5,6 milliards de dollars reçus entre 2010 et 2022 Entre 2010 et 2022, le Maroc a attiré 5,6 milliards de dollars de flux financiers public

Savoir plus...

#MAROC_SAHARA_MAROCAIN : PROMOTION DE LA COOPÉRATION SUD-SUD

#MAROC_SAHARA_MAROCAIN : PROMOTION DE LA COOPÉRATION SUD-SUD Sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI, le Maroc a fait de la Coopération Sud-Sud un pilier majeur de sa politique étrangèr

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions