Les 8 serpents marocains potentiellement dangereux (sur 25 espèces)
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De nos jours, les gens peuvent se promener un peu partout dans la nature sauvage marocaine sans vraiment avoir à craindre d’être attaqués par des animaux. Il est malheureusement fini le temps où des régions entières étaient sous la domination de prédateurs susceptibles d’inquiéter les hommes dans leurs déplacements. Si les grand prédateurs ont quasiment tous disparu, il y a encore quelques êtres qui continuent à titiller sérieusement cette frayeur primaire humaine qu’est « la peur de la bête ». Il s’agit bien sûr d’espèces que la nature à parfois doté d’armes pour chasser et pour se défendre : les espèces venimeuses. Loin des crocs et de la force brute d’un grand mammifère prédateur, les espèces venimeuses et potentiellement dangereuses ont la mauvaise réputation d’être discrètes et sont prétendues « sournoises ». C’est ainsi qu’on constate partout chez les habitants des contrées marocaines, une peur et une crainte de tout ce qui peut être porteur de poison (sauf les abeilles?).

Ainsi, tous les serpents, que ce soient les couleuvres, les vipères, les cobras, ainsi que les scorpions et araignées, sont considérés comme des êtres maléfiques et nuisibles qu’il faut exterminer à la première occasion. Il va sans dire que cette peur exagérée existe à cause de centaines d’incidents qui ont survenus et qui ont malheureusement fait des victimes. Mais est ce que cette peur et ces accidents justifient le fait d’exterminer systématiquement ces espèces ? Est-ce que ces êtres sont tous dangereux ? Et pour ceux d’entre eux qui le sont, ont-ils vraiment tendance à « vouloir » attaquer l’homme délibérément ? Les croyances populaires répondent par oui à ces questions. Seulement, la science et les naturalistes ont quant à eux un tout autre point de vue.

Dans cet article nous nous focaliserons sur les serpents venimeux potentiellement dangereux pour l’homme.

Toutefois, précisons d’ors et déjà que toutes les espèces venimeuses ne sont pas mortelles. Ainsi en est-il des scorpions et araignées du Maroc, dont très peu d’espèces sont dangereuses. Et nous ajouterons avant d’aborder les serpents que les abeilles sont également venimeuses, mais sans elles et d’autres hyménoptères  (Abeilles, Guêpes, Bourdons, Frelons, Fourmis…), nous ne pourrions pas exister. Leur  rôle pollinisateur ou d’auxiliaire de cultures est généralement très bénéfique à l’Homme et aux autres espèces qui ensemble constituent la Nature, laquelle forme un tout aux parties et éléments indissociables…

Le Maroc est largement un pays aride et semi aride, il héberge dans ses différents écosystèmes un nombre relativement important d’espèces différentes de serpents (par serpents nous entendons aussi bien les couleuvres, que les boas, dont une petite espèce est présente, que les vipères, le cobra et un représentant de la famille des Leptotyphlopidae…).

Les serpents qui sont les plus craints, et cela pour diverses raisons, et pas les meilleures, sont les serpents venimeux. Voici les noms, accompagnés de photos (crédit Michel Aymerich et Philippe Geniez) des serpents venimeux qui peuvent représenter un danger pour les hommes en cas de morsure :

Vipère

Vipère de l’Atlas (Vipera Monticola) PH: GENIEZ

Cerastes vipera

Vipère de l’Erg (Cerastes vipera)

Vipère heurtante

Vipère heurtante (Bitis arietans)

Vipère de Mauritanie

Vipère de Mauritanie (Macrovipera mauritanica)

Cobra d’Afrique du Nord

Cobra d’Afrique du Nord (Naja haje legionis)

Vipère des pyramides

Vipère des pyramides ou Echide à ventre blanc (Echis leucogaster)

Vipère à cornes

Vipère à cornes (Cerastes Cerastes)

Vipère de Lataste

Vipère de Lataste (Vipera latasti gaditana)

Parmi les naturalistes qui ont fait beaucoup de terrain et de recherches dans ce domaine, se distingue Michel Aymerich. Selon lui « 17 espèces sont complètement ou relativement inoffensives. Les 8 espèces restantes sont souvent moins répandues et n’attaquent jamais. »

Il est intéressant de noter que parmi les 17 espèces inoffensives, 5 possèdent un appareil venimeux. Mais leurs crochets sont situés à l’arrière de la mâchoire et ne peuvent être utilisés contre l’homme. Sauf cas très exceptionnel chez deux espèces : la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) qui est ce serpent très fréquemment mis autour du cou des touristes à Marrakech et la Couleuvre de Moïla (Malpolon moilensis) connue pour imiter la posture défensive du cobra…

Couleuvre de Moïla

Couleuvre de Moïla (Scutophis (=Malpolon) moilensis)

Couleuvre de Montpellier

Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus)

Ces serpents sont qualifiés d’opisthoglyphes: pour qu’il y ait une envenimation, la couleuvre doit maintenir longuement sa proie et mâchonner…

Michel Aymerich témoigne à propos de la Couleuvre de Montpellier que « ce serpent est inoffensif pour l’homme comme en témoignent les innombrables morsures qui auraient pu être évitées et que je comptabilise à l’occasion de nombreuses manipulations. » (article complet ici: http://www.geos-nature.org/couleuvre_de_montpellier_fiche.html )

Le serpent des sables (Psammophis schokari) quant à lui ne cherche même pas à mordre. Les deux autres espèces (Telescopus tripolitanus, Macroprotodon mauritanicus) ont une bouche et des crochets trop petits pour parvenir ne serai-ce qu’à mâchonner un doigt. Dans tous les cas, il semblerait que les couleuvres opisthoglyphes présentes au Maroc ne disposent pas d’un venin puissant. Aucune n’a occasionné un accident, autre qu’imaginaire.

Les 12 espèces restantes n’ont pas le moindre venin:

F. Leptotyphlopidae

 

    Leptotyphlops algeriensis

    Leptotyphlops d’Algérie.

    F. Boidae

Eryx jaculus jaculus

Boa-javelot.

    F. Colubridae

Coluber hippocrepis

Couleuvre fer-à-cheval.

Hemorrhois [=Coluber] algirus   intermedius

Couleuvre algire.

Spalerosophis diadema cliffordi

Couleuvre à diadème de Clifford.

Spalerosophis dolichospilus

Couleuvre à diadème du Maghreb.

Coronella girondica

Couleuvre coronelle girondine.

Macroprotodon cucullatus cucullatus

Couleuvre à capuchon.

Macroprotodon cucullatus mauritanicus

Couleuvre à capuchon.

Macroprotodon cucullatus brevis

Couleuvre à capuchon.

Telescopus tripolitanus

Couleuvre-chat d’Afrique du Nord.

Lytorhynchus diadema diadema

Couleuvre fouisseuse à diadème.

Lamprophis fuliginosus fuliginosus

Couleuvre commune d’Afrique.

Dasypeltis sahelensis

Couleuvre mangeuse d’oeufs.

Natrix maura

Couleuvre vipérine.

Natrix natrix astreptophora

Couleuvre à collier.

 Source web par ecologie 
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