Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol »
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'hydrogéologie > Hydrogéologie et Sciences de la terre > Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol »

GJB

Au Maroc, « il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol »

Après une décennie de surexploitation des nappes phréatiques par l’agriculture, le royaume est en situation de stress hydrique.

La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.

En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».

Enfin, le ciel obstinément bleu s’est assombri. Après trois mois de sécheresse, des pluies torrentielles ont arrosé les récoltes assoiffées partout au Maroc. Depuis le début de l’automne, les Marocains retenaient leur souffle, inquiets que la faible pluviométrie ne plombe la campagne agricole dans un pays où ce secteur contribue à 20 % du PIB.

Les averses de janvier ont fait remonter le niveau des barrages, rempli les oueds et les puits, et atténué l’impact sur la croissance marocaine, qui oscille tous les ans au gré des précipitations. Mais pour combien de temps ? Au Maroc, le déficit hydrique ne cesse de se creuser. Chaque année, le niveau des nappes phréatiques diminue dangereusement. Et ni les précipitations, de plus en plus faibles, ni les prières ordonnées par le roi Mohammed VI pour « implorer la pluie » ne ralentiront le tarissement de l’or bleu.

Ihya aussi a prié. Un mois plus tôt, sous le soleil brûlant des montagnes du Haut Atlas, ce producteur de céréales espérait, impuissant, que la pluie vienne irriguer sa petite parcelle d’un hectare, dans la région de Ouirgane. Comme lui, des milliers d’agriculteurs avaient semé le blé début octobre, une période cruciale où démarrent ces cultures. « Ces graines, que j’ai achetées cher, vont être perdues, se résignait, à la mi-décembre, Ihya. Quand il ne pleut pas, on creuse des puits. Mais cette fois, tout est sec. Il n’y a plus d’eau ni dans le ciel, ni dans le sol. »

Dans les petites parcelles surplombant la vallée de Ouirgane, où l’on cultive le plus souvent des céréales ou des petites légumineuses vendues dans les souks hebdomadaires, les paysans ont l’habitude de creuser des puits sans autorisation. Lorsqu’il reste un peu d’eau dans quelques sources non taries, ils acheminent la ressource jusqu’aux surfaces agricoles dans les traditionnelles séguia, des canaux d’irrigation à ciel ouvert. Privés des premières pluies, de septembre à décembre, les petits agriculteurs devront se tourner vers les cultures de printemps ou vers l’élevage pour sauver leur production agricole.

Le 17 février 2018

Source web par : lemonde

Imprimer l'article

Les articles en relation

15ème édition du Moussem de Tan-Tan sous le thème «Le Moussem de Tan-Tan, porteur de la culture nomade universelle » (Géoparc Jbel Bani)

15ème édition du Moussem de Tan-Tan sous le thème «Le Moussem de Tan-Tan, porteur de la culture nomade universelle » (Géoparc Jbel Bani) La quinzième édition du Moussem de Tan-Tan

Savoir plus...

Réhabilitation de la Kasbah d’Agadir Oufella : un projet de restauration ancré dans l’histoire

Réhabilitation de la Kasbah d’Agadir Oufella : un projet de restauration ancré dans l’histoire Dans notre précédente édition, nous avons exploré le vaste projet de réhabili

Savoir plus...

Maroc : Précipitations bienfaitrices mais quelque peu insuffisantes

Maroc : Précipitations bienfaitrices mais quelque peu insuffisantes Le Royaume a connu en ses diverses contrées et régions d’importantes précipitations sous forme de chutes de pluie et de neige, ce q

Savoir plus...

L'Agence du Bassin Hydraulique du Sebou Lance une Étude de Faisabilité pour 25 Petits Barrages

L'Agence du Bassin Hydraulique du Sebou Lance une Étude de Faisabilité pour 25 Petits Barrages L'Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS) a lancé un appel d'offres international pour ré

Savoir plus...

Inquiétude autour des b bas des barrages dans les bassins Oum Er Rbia et Souss-Massa

Inquiétude autour des b bas des barrages dans les bassins Oum Er Rbia et Souss-Massa Les niveaux d'eau des barrages dans les bassins d'Oum Er Rbia et de Souss-Massa sont préoccupants, notamme

Savoir plus...

Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile

Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile Malgré un certain répit après des années de sécheresse, la situation hydrique da

Savoir plus...

Un stage pour fabriquer un oyat, une technique d’irrigation ancestrale inventée il y a 4 000 ans

Un stage pour fabriquer un oyat, une technique d’irrigation ancestrale inventée il y a 4 000 ans Les oyats ne sont pas nés de la dernière pluie ! Les restrictions d'eau seront de mise cet ét&eacu

Savoir plus...

Le Musée Régional des Météorites d'Agadir : Une Initiative Pionnière pour Promouvoir l'Astrotourisme et le Développement Durable au Maroc

Le Musée Régional des Météorites d'Agadir : Une Initiative Pionnière pour Promouvoir l'Astrotourisme et le Développement Durable au Maroc Le mardi 25 août 2020 à 14h, une

Savoir plus...

Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ?

Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ? Le stress hydrique qu’a traversé le Maroc est le plus grave de son histoire. Le déficit pluviométrique s’est carrément g

Savoir plus...

Rabat, Épicentre de la Culture Africaine : Un Levier pour le Développement Durable

Rabat, Épicentre de la Culture Africaine : Un Levier pour le Développement Durable En 2022-2023, Rabat, capitale du Royaume du Maroc, a été le cœur battant d'une intense activité cult

Savoir plus...

La 17ème édition du Moussem de Tan-Tan : 20 ans de préservation et de développement culturel

La 17ème édition du Moussem de Tan-Tan : 20 ans de préservation et de développement culturel La 17ème édition du Moussem de Tan-Tan, organisée par la Fondation Almouggar sous le Haut P

Savoir plus...

Le Moussem de Tan Tan témoigne de l'attractivité touristique du Maroc (diplomate chinoise) (Géoparc Jbel Bani)

Le Moussem de Tan Tan témoigne de l'attractivité touristique du Maroc (diplomate chinoise) (Géoparc Jbel Bani) Tan Tan, 12/12/2010- Le Moussem de Tan Tan témoigne de "l'attractivité tou

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions