Astronomie : Curiosity détecte de mystérieuses bouffées de méthane sur la planète rouge !
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À quelques jours de Noël, c'est une sacrée surprise que vient de dévoiler l'équipe de la mission martienne Curiosity. Une information intrigante. Souvenez-vous, c'était en septembre 2013, toute la presse annonçait que le rover n'avait pas trouvé de méthane sur la planète rouge et, de là,fleurissaient les conclusions hâtives affirmant que tout espoir de trouver une vie actuelle sur Mars venait de s'envoler. Sauf qu'une étude tout juste dévoilée dans la revue Science rebat sérieusement les cartes. Non seulement Curiosity a finalement bien trouvé du méthane sur Mars, mais, en plus de cela, il semble que sa concentration, dans l'air qui entoure le cratère Gale, fluctue de manière assez considérable.Durant les vingt premiers mois de la mission, l'outil SAM du rover (Sample Analysis at Mars) a effectué treize mesures du méthane dans l'air ambiant. Le plus souvent, le gaz s'est révélé peu présent, environ 0,69 molécule sur un milliard, mais à certains moments, et en particulier lors de quatre mesures faites pendant une même période d'environ soixante jours, les niveaux décelés ont été jusqu'à dix fois plus élevés (7,2 molécules sur un milliard). "Un saut d'un facteur dix en seulement quelques dizaines de jours pour lequel nous sommes, pour l'instant, incapables d'avancer une explication", confie Pierre-Yves Meslin, l'un des co-auteurs de l'étude, membre de l'équipe de la mission Curiosity. "Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il semble qu'il y ait une source localisée, dans le temps et dans l'espace, qui a produit ce méthane", ajoute le chercheur de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie de l'université Paul-Sabatier de Toulouse.

Chimie ou bactérie ?

Mais alors serait-ce le signe de la présence de bactéries méthanogènes dans le sous-sol de Mars ? "On ne peut pas totalement l'exclure, mais cela peut être tout autre chose. Tout est ouvert", indique Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales (Cnes). "S'il s'agissait de bactéries présentes dans le sous-sol (la surface de Mars étant bien trop inhospitalière, NDLR), on peut penser toutefois que le gaz mettrait du temps à refaire surface et que les variations seraient moins brutales que ce que nous observons", ajoute, prudent, Pierre-Yves Meslin. "Il faut examiner toutes les causes possibles, exogènes et intérieures", estime Francis Rocard.Pour expliquer la faible mais constante présence de méthane dans l'air, les scientifiques pensent qu'elle peut résulter de la dégradation par les UV de particules de poussière interplanétaire carbonées qui tombent continuellement sur Mars. De même, l'explication exogène d'un pic de méthane aurait pu être la chute d'une bonne grosse météorite riche en carbone à la surface de la planète. Sauf qu'aucun cratère ne semble s'être récemment formé dans le secteur...Que reste-t-il, alors ? "Outre l'hypothèse, la plus excitante, qui serait la présence actuelle de bactéries méthanogènes sur Mars, il y a trois autres possibilités, avance Francis Rocard. Des réactions chimiques, dites de serpentinisation, qui se produisent à haute température en présence de CO2 et d'eau. C'est purement minéral, totalement abiotique, mais cela signifierait qu'il existe dans le sous-sol de Mars des points chauds pouvant constituer des niches écologiques potentiellement favorables à la vie. Enfin, hypothèses deux et trois, il s'agit d'une fabrication ancienne de méthane, par l'un ou l'autre des mécanismes déjà cités, qui se serait accumulé dans le sol sous la forme de clathrates, c'est-à-dire de cages de molécules d'eau qui renferment des molécules de méthane et qui, de temps à autre, en libèrent." Voilà un mystère qui pourrait bien occuper les scientifiques pendant quelque temps. D'autant que si les chercheurs ne parviennent pas à comprendre les bouffées de méthane qu'ils observent, ils ne voient pas non plus comment ce gaz parvient à se dissiper aussi vite dans l'atmosphère de Mars, où sa durée de vie était jusqu'ici estimée à 300 ans...

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