Le Parc national de Souss-Massa, une aire protegee a fort enjeu
Les 33.800 hectares du Parc national de Souss-Massa sont le refuge d'une biodiversité dont la fragilité n'a d'égale que sa richesse paysagère, vegétale et animalière. Visite guidée.
C'est une bande cotiere longue de 65 km entre ciel et mer.
Sobrement baptise Parc national de Souss-Massa (PNSM), cet espace naturel, situé à une vingtaine de kilometres du centre d'Agadir, est le creuset d'une biodiversité qui gagnerait à etre préservée tant son avenir s'écrit en pointillé.
Palpables en matiere d'erosion, de désertification et de destruction d'habitats naturels, les effets du réchauffement climatique et des actions anthropiques sur la faune et la flore sont atténués grace au PNSM, dont la creation remonte au 8 aout 1991, par decret n° 2-91-518. Ces objectifs se declinent comme suit :
- conserver et réhabiliter les habitats et les espèces ;
- lutter contre l'érosion ;
- stabiliser les dunes et proteger les sols contre l'erosion.
Ces actions bénéficient à une multitude d'espèces animales et végetales, qui prospèrent au niveau des embouchures des oueds Souss et Massa, des falaises côtières, des plages, des dunes et autres zones a euphorbes qui caracterisent les 33.800 hectares du parc.
Plus de 300 espèces végétales
La flore du parc est hétéroclite. Elle est dominee par les especes d'origines mediterraneenne, Macaronésienne (désigne l'ensemble des archipels des Canaries, de Madère et des Açores, ndlr), saharienne et saharo-sindienne (relative à la zone désertique au sud du Pakistan, ndlr) notamment. En tout, pas moins de 302 especes, dont 13 endemiques du Sud-Ouest marocain.
Sanglier, chacal, renard ...
La faune est composée de mammifères, d'oiseaux, de reptiles et d'amphibiens. Elle comprend également des poissons, des invertebres ainsi qu'une faune marine a l'attrait particulier. La parc abrite 24 espèces de faune mammalienne dont le sanglier, le chacal ou encore le renard.
Sans oublier la douzaine d'espèces de micromammifères, représentant sept familles qui cohabitent également dans la zone du parc. Parmi elles, deux espèces de chauves-souris.
En voie d'extinction pour certains, des ongules ont ete reintroduits au milieu de la faune sauvage, dont l'addax, l'oryx et la gazelle dorcas.
Les espèces réintroduites
En plus de ces espèces issues de souches sauvages, d'autres espèces ont été réintroduites dans la zone du parc, dans un but de reconstitution de la faune du grand Sud marocain et d'augmentation des attraits touristiques du parc.
Il s'agit de :
Ibis chauve et autruche à cou rouge
Les oiseaux
Des milliers d'oiseaux représentant plus de trente espèces (Canards, limicoles, et autres) hivernent chaque année aux embouchures des oueds Sous et Massa.
Si l'ibis chauve est l'embleme du Parc national de Souss-Massa, ce sont des milliers d'oiseaux représentant trente espèces (canards, limicoles ... ) qui hivernent chaque année aux embouchures des oueds Souss et Massa. A l'image de l'autruche a cou rouge, beneficiaire du programme de reintroduction de la faune saharienne. En tout, 250 especes, dont 86 nicheuses, ont ete recensees dans le parc.
Des dizaines de reptiles et d'amphibiens
Ils ont tendance à provoquer une peur bleue, mais leur rôle est capital dans l'équilibre écologique, en particulier s'agissant de chaîne alimentaire. Reptiles et amphibiens se comptent par dizaines dans le parc, dont des lezards, des crapauds et bien evidemment des serpents.
Cinq espèces de Mugilidés
Poissons
L'embouchure de l'oued Massa renferme une ichtyofaune dominée par des espèces appartenant à la famille des Mugilidés. Cinq espèces de cette famille ont été identifiées :
L'embouchure de l'oued Massa est la zone privilegiee d'une ichtyofaune dominée par des espèces appartenant à la famille des mugilides, dont cinq espèces ont eté identifiees : Chelon labrosus, Mugil cephalus, Liza saliens, Liza ramada et Liza aurata.
Invertébrés
Des invertebres dependent les vertebres. En effet, mollusques, insectes et arachinides sont une ressource vitale pour les animaux appartenant aux differentes classes de vertebres. Par exemple, le Helix barbara, un mollusque terrestre tres commun dans les differents biotopes du parc. En outre, deux espèces de scorpion y ont trouvé refuge : le scorpion jaune (Buthus occitanus) et le scorpion a larges pinces (Scorpio maurus).
Le 21/12/2023
Source web par : medias24
Les articles en relation
Le corail semble s'habituer au réchauffement climatique, est-ce une bonne nouvelle ?
Le corail semble s'habituer au réchauffement climatique, est-ce une bonne nouvelle ? Les récifs de la Grande Barrière de corail, au nord-est de l'Australie, ont moins souffert en 2017 alors que l'eau
Savoir plus...L’Indonésie jouerait un rôle de thermostat dans le climat mondial
L’Indonésie jouerait un rôle de thermostat dans le climat mondial Selon les géologues, les changements naturels de température à long terme sur notre planète résultent de variatio
Savoir plus...Réchauffement climatique : la Nasa découvre un
Réchauffement climatique : la Nasa découvre un "détergent" de gaz à effet de serre Enfin une bonne nouvelle concernant le réchauffement climatique ! Des scientifiques de la Nasa viennent d
Savoir plus...Pouillot fitis (Géoparc Jbel Bani)
Pouillot fitis (Géoparc Jbel Bani) Pouillot Fitis - petit pouillot (11-12,5 cm), svelte et élégant. Insectivore migrateur abondant au Maroc de fin février au début juin, puis d'août
Savoir plus...Phénomènes climatiques extrêmes : le réchauffement parfois seul en cause
Phénomènes climatiques extrêmes : le réchauffement parfois seul en cause Les scientifiques l'avaient annoncé : un jour, l'influence du changement climatique engendré par l'Homme de
Savoir plus...#MAROC_Parc_National_d_Iriki (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Parc_National_d_Iriki (Géoparc Jbel Bani) Le Parc National d’lriqui occupe l’espace entre l’oued Draâ et la retombée Sud de l’Anti-Atlas, dans les provinces de Zagora et de Tata.
Savoir plus...Cratérope fauve (Géoparc Jbel Bani)
Cratérope fauve (Géoparc Jbel Bani) Cratérope fauve - Passereau assez grand (23-25 cm), svelte avec une grande queue très longue, plumage entièrement fauve-roussâtre. Espèce assez rare
Savoir plus...Grand gravelot (Géoparc Jbel Bani)
Grand gravelot (Géoparc Jbel Bani) Grand gravelot - Limicole assez petit (18-20 cm/envergure 48-57 cm). Hivernant et migrateur très commun le long des côtes et sur les plans d'eau intérieurs Sour
Savoir plus...CO2 dans l'atmosphère : une concentration record
CO2 dans l'atmosphère : une concentration record Avec 403 parties par million (ppm) de CO2 dans l'atmosphère en 2016, un record est battu, qui datait de plusieurs millions d'années. Pour réduir
Savoir plus...Chevallier aboyeur (Géoparc Jbel Bani)
Chevallier aboyeur (Géoparc Jbel Bani) Chevallier aboyeur - Grand Limicole (30-34 cm/envergure 68-70 cm). Massif mais élégant, aux longues pattes gris verdâtre et au long bec gris légèrement r
Savoir plus...Repenser la Gestion de l'Eau au Maroc : Stratégies face au Stress Hydrique
Repenser la Gestion de l'Eau au Maroc : Stratégies face au Stress Hydrique Le Royaume a été durement touché par les effets combinés du réchauffement climatique et de la surexplo
Savoir plus...Courlis cendré (Géoparc Jbel Bani)
Courlis cendré (Géoparc Jbel Bani) Courlis - Le plus grand Limicole (50-60 cm/envergure 80-100 cm), au très long bec recourbé vers le bas. Migrateur et hivernant, essentiellement dans les régions c&
Savoir plus...