«Protecting the Past» : L’avenir du patrimoine au cœur d’un brainstorming géant à Agadir (Géoparc Jbel Bani)
Agadir abrite, du 10 au 12 décembre 2019, la conférence internationale «Protecting the Past». Initié en 2015 par le comité EAMENA (Archéologie en danger au Moyen-Orient et en Afrique du Nord), en coopération avec des partenaires internationaux de la région MENA, notamment ICCROM-Sharjah et Global Heritage Fund, cet évènement vise à mobiliser les scientifiques, les experts, les pouvoirs publics mais aussi les bailleurs de fonds pour la conservation du patrimoine et lutter contre sa dégradation.
Les organisateurs signalent que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) abrite des millions de sites archéologiques de première importance, malheureusement menacés par le double choc du changement climatique et des tensions politiques ainsi que par les guerres, les conflits, les terribles tremblements de terre, les inondations brutales et les pillages.
C’est pour lutter contre la dégradation de ces sites et œuvrer à leur réhabilitation que les conférenciers se pencheront sur la compréhension des causes sous-jacentes aux catastrophes et examineront de nouvelles approches de protection et de conservation du patrimoine.
En favorisant le débat, «Protecting the Past» facilite la compréhension régionale des problèmes. En présence des parties prenantes, cette conférence espère formuler, pour l’avenir, des stratégies visant à développer des partenariats durables au sein de la région MENA.
Depuis son lancement, la conférence a réuni plus de 200 chercheurs internationaux et conférenciers et a été soutenue par près de 600 acteurs, décideurs et professionnels du patrimoine, membres de communautés et universitaires de pays MENA.
Lors de ses éditions précédentes organisées respectivement en Jordanie, en Irak, en Tunisie et aux Émirats Arabe Unis, «Protecting the Past» a insisté sur l’importance de la documentation comme outil de protection, de conservation et de gestion du patrimoine dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, en mobilisant les experts de l’imagerie par satellite, de la digitalisation par drone ou au sol.
Dans son édition 2019, annoncent les organisateurs, la conférence axera ses recherches sur la façon dont les professionnels du patrimoine et les institutions peuvent travailler avec les communautés habitantes à la protection du patrimoine culturel. Cette édition explorera également le rôle et la place du patrimoine culturel dans la société et la manière dont il est perçu par les communautés locales de la région MENA.
Par ailleurs, la conférence portera un intérêt tout particulier aux grands projets patrimoniaux emblématiques de la région de Souss Massa comme le site d’Agadir Oufella qui va bénéficier d’un vaste programme de restauration dans le cadre des nouveaux standards internationaux mais aussi comme le site archéologique d’Igiliz, exemple emblématique d’un travail de fouilles archéologique entrepris avec la communauté villageoise.
L’édition 2019 de la conférence « Protecting the Past » comptera, parmi ses partenaires organisateurs internationaux, EAMENA, ICCROM-Sharjah et surtout le Global Heritage Fund, qui soutient un ambitieux programme de sauvegarde des Igudars de la région depuis 2015. L’objectif est de favoriser la rencontre entre les acteurs marocains et les acteurs internationaux de la protection du patrimoine.
«Protecting the Past» s’inscrit dans le cadre de la régionalisation avancée des politiques culturelles et est ainsi portée par des acteurs locaux désireux de protéger le patrimoine régional par le biais de la Wilaya de la région Souss Massa, le Conseil Régional Souss Massa, la Commune – Agadir, l’Université Ibn Zohr–Agadir, la Société de Développement Touristique Souss Massa – SDR, Agence Urbaine – Agadir, la Direction Régionale de l’Habitat- Agadir, l’École Nationale d’Architecture –Agadir, le Centre Souss Massa pour le Développement Culturel.
Enfin, le soutien du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) et du Centre Jacques Berque de Rabat vise à faire du Maroc un lieu d’échange durable entre les archéologues de toute la zone MENA en permettant l’accueil d’experts de 26 pays et tout particulièrement de professionnels œuvrant dans des pays durement frappés par les conflits violent comme la Syrie, l’Irak, le Yémen et la Libye.
Le 03 décembre 2019
Source web Par lobservateur
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