M’khinza, une plante toxique?
Le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) met en garde les citoyens contre l’utilisation de M’khinza ou ansérine vermifuge. Le centre avait émis une alerte après avoir reçu plusieurs déclarations d’effets indésirables et graves suite à l’usage de cette plante herbacée.
M’khinza ou ansérine vermifuge (Dysphania ambrosioides, autrefois nommée Chenopodium ambrosioides, aussi appelée aussi fausse ambroisie, thé du Mexique, ou épazote) est une plante herbacée, annuelle ou vivace de 30 cm à 1 m de haut dégageant une odeur lorsqu’elle est la froissée. Elle pousse dans les champs incultes, sur les bords des chemins, dans les lieux abandonnés.
La plante doit être séchée avec soin et préservée de l’humidité, qui lui fait perdre ses propriétés. Ce sont les parties aériennes et les feuilles de cette plante qui sont utilisées. Son usage est déconseillé pendant la grossesse et ne doit être utilisée que sous contrôle médical. A hautes doses, l’ansérine est toxique. Celle-ci fait l’objet de restrictions légales dans certains pays.
Le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) met d’ailleurs en garde les citoyens contre l’utilisation de M’khinza ou ansérine vermifuge. Le centre avait émis une alerte après avoir reçu plusieurs déclarations d’effets indésirables et graves suite à l’usage de cette plante herbacée. Les effets indésirables rapportés ont été digestifs (vomissement, douleurs épigastriques), cardio-vasculaires (tachycardie), neurologiques (céphalées, convulsions voire coma), rénaux (insuffisance rénale aiguë), hémorragiques et cutanés (prurit, purpura).
Quant au principal danger de cette plante, le CAPM relève que le principe actif de M’khinza est une huile essentielle qui contient de l’ascaridol, de l’aritasone, de la L-pinocarvone et des carbures terpéniques. Sa toxicité serait en relation avec la dose utilisée car la dose toxique est très proche de la dose supposée efficace.
Cette plante est très consommée par les Marocains. Elle est utilisée au Maroc en tant que vermifuge, galactogène contre les affections gastro-intestinales, la typhoïde, la dysenterie, les abcès buccaux, les ulcérations. A ce sujet, le CAPM ne manque pas de préciser que c’est souvent la partie aérienne de M’khinza qui est utilisée contre la fièvre en cataplasmes sur le front et les tempes du patient. Celle-ci peut également être ingérée sous forme d’une infusion ou d’une décoction. Dans d’autres pays, on l’utilise pour soulager les coliques et les maux d’estomac. Grâce à son action antispasmodique, l’ansérine est employée dans le traitement des toux spasmodiques et de l’asthme. Elle peut également servir en usage externe. Le jus extrait de la plante entière est appliqué en compresse sur les hémorroïdes.
Quant aux bienfaits de cette plante, le CAPM tient à signaler que ces propriétés restent non fondées sur le plan scientifique. Le centre recommande de ne pas utiliser cette plante chez l’enfant. Pour leur part, les cliniciens doivent évoquer la possibilité d’ingestion de M’khinza devant les effets indésirables.
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