Le Goundi
le géoparc du jbel bani - tata

Le Goundi est une espèce de petits rongeurs de la famille des Ctenodactylidae. C’est un rongeur et mammifère diurne qui habite les régions semi-désertiques de l’Afrique du Nord.

Au Maroc on en distingue deux espèces : Le goundi de l’Atlas (Ctenodactylus gundi), et le Goundi du Sahara (Ctenodactylus vali).

Les goundis ont de très courtes pattes, des oreilles plates, de grands yeux, et de longues moustaches. Ils ont un corps compact, ressemblant à un cobaye. Chacune de leurs pattes a quatre doigts, les deux doigts intérieurs du pied arrière ont une touffe de poils qui se démarque contre les griffes.Leur pelage est uniformément beige doré.

Les femelles goundis ont une portée par an d’environ 3 petits, habituellement entre février et juin après une gestation de 73 jours. Les nouveau-nés pèsent environ 20 g et sont entièrement poilus. Ils sont capables de se nourrir par eux-mêmes au bout de quelques jours, mais sont allaités pendant plusieurs semaines. Ils atteignent la taille adulte et la maturité sexuelle  entre 9 et 12 mois.

Les goundis s’abritent dans les crevasses dans rocheuses et vivent en groupes familiaux de taille variable. Dans la nature, la majorité des groupes, qui varient en taille de 3 à 23 individus, contiennent plusieurs adultes mâles.

Les goundis fourragent sur une zone de désert allant de quelques mètres à trois kilomètres carrés. Dans les régions pauvres en végétation, le goundi mange toutes les feuilles, fleurs, graines et tiges qu’il trouve. Il ne laisse guère de déchets. Ces plantes lui fournissent toute l’eau dont il a besoin, mais les reins ont de longs tubules qui absorbent l’eau, et l’urine peut être très concentrée si les plantes sont sèches. Comme il se nourrit toute l’année, il n’a pas besoin de faire de réserves de graisse ou des stocks.

Les goundis sifflent et frappent le sol du pied pour signaler le danger.

L’espèce la plus résistante à la chaleur, Ctenodactylus vali (Goundi du Sahara), peut prendre le soleil sur un rocher à 39°C et rester jusqu’à huit heures d’affilée à une température extérieure de 42°C.

Le goundi du Sahara, se trouve dans les massifs rocheux du Sahara septentrional. Son aire de répartition est divisée en deux, l’une située aux confins du Maroc et de l’Algérie, l’autre en Libye. C’est une espèce essentiellement solitaire. Mâle et femelle se retrouvent au début de l’hiver, et le mâle devient erratique dès la première mise bas (février-mars).

Les jeunes et leur mère ne partagent pas toujours le même abri nocturne. Les jeunes de première portée désertent le domaine vital maternel avant la deuxième mise bas et dès le mois de juin, tous les animaux sont erratiques. Cette aptitude à l’erratisme* lui confère un grand pouvoir de colonisation.

Le goundi du Sahara est en compétition avec le goundi de l’Atlas et elles sont parapatriques* en Algérie et au Maroc. La limite entre les deux espèces fluctue selon les conditions climatiques. Le goundi de l’Atlas n’est pas capable de résister au milieu désertique et l’expansion du goundi du Sahara est bloquée par la structuration de l’espace par le goundi de l’Atlas.

Le parasite Toxoplasma gondii responsable de la toxoplasmose (qui est maintenant porté par un tiers de la population mondiale, et qui peut causer des avortements ou endommager le cerveau ou les yeux de l’embryon) a été décrit pour la première fois en 1908 à l’Institut Pasteur de Tunis par deux médecins français, Charles Nicolle et Louis Herbert Manceaux, après qu’une épidémie a touché des Goundis de l’Atlas. Ils isolèrent un protozoaire de forme arquée qu’ils nommèrent Toxoplasma Gondii. Par la suite, ce parasite sera isolé chez de nombreuses autres espèces animales…

Le goundi au Maroc fait partie des espèces qui figurent dans la loi 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce.

* Certaines espèces animales, le plus souvent soumises à des fluctuations démographiques périodiques et / ou des pénuries alimentaires, quittent pour un temps leurs territoires habituels pour faire irruption en des endroits où on n’a guère l’occasion de les observer. On parle alors pour ces espèces de comportement erratique.

*La spéciation parapatrique survient lorsque des populations ne sont pas totalement isolées géographiquement, c’est-à-dire possède une étroite zone de contact, mais qu’elles évoluent de manière autonome. La sélection naturelle a donc un rôle important dans ce mode de spéciation.

Source web par ecologie

Imprimer l'article

Les articles en relation

La vipère heurtante: une attaque parmi les plus rapides au monde

La vipère heurtante: une attaque parmi les plus rapides au monde La vipère heurtante (Bitis arietans) fait partie des serpents qui ont l’attaque la plus rapide au monde (2,6m/s). Elle vit au Maroc, et avec le cob

Savoir plus...

Scincus scincus, le poisson du Désert

Egalement connu sous le nom de poisson des sables, poisson du désert ou de lézard des sables, le Scincus scincus (scinque) est un reptile qui mesure jusqu’à 25 cm de longueur. Parfaitement adapté au cli

Savoir plus...

LE SITE DU JBEL IRHOUD

LE SITE DU JBEL IRHOUD LE SITE DU JBEL IRHOUD Ce site est désormais connu mondialement en raison de l’importance des découvertes archéologiques qui y ont été faites. Celles-ci début&egr

Savoir plus...

Context geoghraphique , geologique et hydrogeologique

Context geoghraphique , geologique et hydrogeologique Professeur Bakkali Saad et Professeur Bouyalaoui Jaâfar Universidad de Guadalajara Guadalajara, México La zone étudiée appartient géographi

Savoir plus...

Larache: Observation d’ Ibis chauve

Larache: Observation d’ Ibis chauve Larache: Imad Yassine, un ornithologue amateur a rapporté hier matin une observation d’Ibis chauve dans la région. L’ornithologue a pu prendre quelques photos des oi

Savoir plus...

Le Caracal

Le Caracal Également connu sous le nom de Lynx du désert ou Lynx de perse, le Caracal est un félin d’Afrique. Il se rencontre dans toutes les régions arides d’Afrique, notamment sur tout le pou

Savoir plus...

Des chercheurs espagnols et marocains étudient l'art préhistorique du sud du Maroc

Des chercheurs espagnols et marocains étudient l'art préhistorique du sud du Maroc Un groupe de chercheurs espagnols et marocains s’est lancé dans la troisième phase d’une étude arch

Savoir plus...

Vache

Vache La vache est un bovin de l'espèce Bos taurus. De manière générale, les bovins ont un mufle sans poil, humide autour des narines, des cornes lisses, creuses et persistantes, des molaires à

Savoir plus...

Gravures rupestres au Maroc : « D’ici 10 ans, si on ne fait rien, ce patrimoine aura disparu »

Gravures rupestres au Maroc : « D’ici 10 ans, si on ne fait rien, ce patrimoine aura disparu » Le professeur Hassan Aouraghe est en colère : il voit d’année en année le patrimoine pal&eacu

Savoir plus...

Tanger : Le patrimoine historique et naturel en péril

Tanger : Le patrimoine historique et naturel en péril L’état de la plupart des monuments et sites archéologiques de la ville est déplorable La société civile à Tanger tire la

Savoir plus...

Des continents perdus découverts sous la glace en Antarctique

Des continents perdus découverts sous la glace en Antarctique Les mesures fines du champ de gravité de la Terre par le satellite de l'ESA Goce ont permis de voir sous la glace de l'Antarctique. Les géophy

Savoir plus...

Définition d’une huile essentielle

Histoire et origine des huiles essentielles : Reconnues pour leurs propriétés thérapeutiques et utilisées depuis des millénaires en Chine (cannelle, anis, gingembre), en Inde, au Moyen Orient (origa

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions