


Changement climatique : Quel impact sur le rendement du blé au Maroc ?
Le changement climatique affecte plus durement le rendement de la culture du blé au Maroc. Au niveau mondial, les pertes subies dans la production de cultures et l'élevage à la suite de catastrophes se sont élevées à 3.800 milliards de dollars en 30 ans.
Le changement climatique a provoqué, sur la période 2000-2019, une baisse des rendements moyens de la culture du blé inférieure à 0,1 tonne par hectare, soit environ 2% du rendement moyen observé au cours de cette période, ressort-il d’un nouveau rapport publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Intitulée « L’impact des catastrophes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire », le rapport livre la toute première estimation mondiale des conséquences des catastrophes sur la production agricole.
La variabilité des rendements de la culture du blé relevée au Maroc s’explique en grande partie par les variations de température, les températures élevées, la sécheresse et les fortes précipitations, souligne le document.
Ses conclusions pour le Maroc ne sont guère réjouissantes. Le rapport montre en effet que le changement climatique à ce jour a été statistiquement considérablement préjudiciable aux rendements du blé au Maroc. « Cela suggère que le changement climatique a réduit les rendements moyens au cours de la période 2000-2019 de moins de 0,1 t/ha et s’élève à environ 2% de la moyenne du rendement observé au cours de cette période », explique la FAO.
123 milliards de dollars par an de récoltes et cheptels perdus en 30 ans
Au niveau mondial, l’agence onusienne spécialisée indique qu’au cours des trois dernières décennies, les pertes subies dans la production de cultures et l'élevage à la suite de catastrophes se sont élevées à quelque 3.800 milliards de dollars. Ce chiffre correspond à des pertes moyennes de 123 milliards de dollars par an, soit 5% du Produit Intérieur Brut (PIB) agricole mondial annuel. « En termes relatifs, le montant total des pertes subies sur les trois dernières décennies équivaut approximativement au PIB du Brésil en 2022 », écrit la FAO.
Cet impact a touché les principales catégories de produits. Ainsi, les pertes annuelles dans la catégorie des céréales se sont élevées à 69 millions de tonnes en moyenne au cours des 30 dernières années, soit l’équivalent de l’ensemble de la production céréalière française en 2021. Viennent, ensuite, les pertes dans la catégorie des fruits et légumes et dans celle des plantes sucrières qui se sont chiffrées en moyenne pour chacune d’elles à près de 40 millions de tonnes par an. S’agissant des fruits et des légumes, ce chiffre équivaut à la production totale du Japon et du Viet Nam pour cette catégorie de produits en 2021. Les pertes moyennes pour la viande, les produits laitiers et les œufs sont chiffrées à 16 millions de tonnes par an, ce qui correspond à l’ensemble de la production réalisée en 2021 dans ces catégories par le Mexique et l’Inde réunis.
Toujours au cours des 30 dernières années, c’est dans les pays a? faible revenu et les pays a? revenu intermédiaire de la tranche inférieure que les pertes causées par les catastrophes ont été les plus importantes, en proportion, puisque celles-ci se chiffrent entre 10 et 15% du PIB agricole total de ces deux groupes de pays. Les catastrophes ont également pesé lourdement sur les Petits États Insulaires en Développement (PEID), ceux-ci ayant essuyé des pertes de près de 7% de leur PIB agricole, peut-on lire dans ledit rapport.
Les pertes mondiales cachent toutefois des disparités importantes entre les régions, les sous-régions et les groupes de pays. L’Asie est de loin la région où la part des pertes économiques totales est la plus élevée et l'Afrique, l'Europe et l'Amérique présentent des valeurs très proches. Cependant, les pertes ne représentent que 4% de la valeur ajoutée du secteur agricole en Asie, alors qu’elles comptent pour près de 8% de la même valeur ajoutée en Afrique.
Recommandations
D’après la FAO, les interventions menées suffisamment tôt en amont pour parer aux aléas prévus sont indispensables pour renforcer la résilience, car elles permettent de prévenir et de réduire les risques dans l’agriculture. « Par exemple, les actions anticipées mises en place dans plusieurs pays ont démontré que les investissements dans la prévention des catastrophes et la résilience présentaient un rapport coût avantages favorable. Ainsi, pour chaque dollar investi dans des actions anticipées, les familles rurales peuvent gagner jusqu’à 7 dollars grâce aux avantages obtenus et aux pertes agricoles évitées », estime-t-on.
La FAO recommande ainsi trois actions prioritaires : améliorer la qualité des données et des informations sur les conséquences des catastrophes dans tous les sous-secteurs de l’agric0ulture – cultures, élevage, pêche, aquaculture et forêts; définir des approches multisectorielles et multi-aléas en matière de réduction des risques de catastrophe et les intégrer aux processus d’élaboration des politiques et de prise de décisions à tous les niveaux; et enfin engager des investissements plus importants en faveur de la résilience, qui permettent de réduire les risques de catastrophe dans l’agriculture et d’améliorer la production agricole et les moyens d’existence.
Géoparc au Maroc- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Tata- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Sud Maroc- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Agadir- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Souss Massa- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Guelmim Oued Noun- Astronomie et Météoritologie, Géoparc Jbel Bani Draa Tafilalet- Astronomie et Météoritologie
Le 17/10/2023
Source web par : lopinion
Les articles en relation

L’Adaptation au changement climatique dans les Oasis de la province du Tata au Maroc
L’Adaptation au changement climatique dans les Oasis de la province du Tata au Maroc Ce projet d'adaptation au changement climatique ayant lieu au Maroc vise à lutter contre les effets de changement climati
Savoir plus...
Stress hydrique : deux nouveaux grands barrages livrés en 2023, trois de plus en 2024
Stress hydrique : deux nouveaux grands barrages livrés en 2023, trois de plus en 2024 Sur les dix-huit barrages en cours de construction au Maroc, deux d’entre eux seront terminés d’ici la fin de cette ann&e
Savoir plus...
Gestion des catastrophes naturelles au Maroc: Un « désordre institutionnel » selon la BM
Gestion des catastrophes naturelles au Maroc: Un « désordre institutionnel » selon la BM Les catastrophes naturelles au Royaume continuent de détruire les infrastructures et faire des victimes sur leur pass
Savoir plus...
Réunion à Rabat : Stratégies et mesures face à la crise hydrique pour la campagne agricole 2024-2025
Réunion à Rabat : Stratégies et mesures face à la crise hydrique pour la campagne agricole 2024-2025 Le 15 juillet 2024, Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du D&eac
Savoir plus...
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani)
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani) La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une préca
Savoir plus...
Action climatique mondiale Un Sommet aux États-Unis pour la mise en œuvre d'une initiative de la COP 22 de Marrakech
Action climatique mondiale Un Sommet aux États-Unis pour la mise en œuvre d'une initiative de la COP 22 de Marrakech Systèmes énergétiques sains, croissance économique inclusive, gestion
Savoir plus...
Phénomènes climatiques extrêmes : le réchauffement parfois seul en cause
Phénomènes climatiques extrêmes : le réchauffement parfois seul en cause Les scientifiques l'avaient annoncé : un jour, l'influence du changement climatique engendré par l'Homme de
Savoir plus...Le gecko casqué
Le gecko casqué Le gecko casqué (Tarentola chazaliae) est un lézard de petite taille qui ne dépasse pas 10 cm de longueur. Il doit son nom à la forme de sa tête qui rappelle celle d’un casqu
Savoir plus...
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge
Climat : une première « COP humanitaire » organisée par la Croix-Rouge Pas d'échappatoire aux conséquences déjà en oeuvre du changement climatique, même en restant sous
Savoir plus...
#MAROC_Nouveaux_horizons_pour_les_énergies_renouvelables_au_Maroc_et_en_Afrique
#MAROC_Nouveaux_horizons_pour_les_énergies_renouvelables_au_Maroc_et_en_Afrique Le Maroc a une position stratégique Nord-Ouest du continent africain, à seulement 14 kilomètres de l'Europe, à tra
Savoir plus...
Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani)
Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani) (Agence Ecofin) - Le Maroc est classé deuxième pays au monde en termes d’action climatiq
Savoir plus...
« Exclusion dénoncée : Les agriculteurs de Zagoura réclament une répartition équitable des programmes de développement »
« Exclusion dénoncée : Les agriculteurs de Zagoura réclament une répartition équitable des programmes de développement » Dans la province de Zagoura, des programmes de déve
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Définition de la Climatologie "
Consulter les vidéos de " Définition de la Climatologie " Consulter les photos de " Définition de la Climatologie " Consulter les publications de " Définition de la Climatologie " Consulter les éditions de " Définition de la Climatologie " Consulter les communications de " Définition de la Climatologie "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant



Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques


Photothéques
Publications & éditions

