« Exclusion dénoncée : Les agriculteurs de Zagoura réclament une répartition équitable des programmes de développement »
Dans la province de Zagoura, des programmes de développement ont été récemment lancés, accompagnés de la signature de conventions pour la réalisation de projets d'infrastructures couvrant cinq communes. Cependant, une vingtaine d'autres communes se disent exclues de ces initiatives, suscitant une vive réaction de la part des habitants et des agriculteurs concernés.
Selon le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 27 et 28 juillet, des milliers d'agriculteurs, propriétaires terriens et habitants des oasis, engagés dans l'agriculture solidaire, protestent contre leur exclusion des programmes de développement locaux. Ces projets, financés par des conventions d'un montant total de 560 millions de dirhams, n'incluent pas ces communes, ce qui soulève des inquiétudes quant à une possible discrimination politique.
Les agriculteurs s'interrogent sur les raisons de leur exclusion, soulignant que seuls cinq communes, dont les présidents appartiennent majoritairement à un même parti, ont été retenues pour bénéficier de ces programmes. Face à cette situation, les agriculteurs ont interpellé les autorités locales, les parlementaires, et même des membres du gouvernement pour faire valoir leur droit à une répartition équitable des ressources.
Un syndicaliste local, cité par Assabah, accuse certains responsables de l'Office Régionale de mise en valeur agricole de Ouarzazate d'avoir sciemment écarté certaines communes des programmes de développement, ce qui pourrait exacerber les tensions entre les habitants des différentes zones de la province. Ces régions, durement touchées par la sécheresse, dépendent en grande partie de l'agriculture vivrière et solidaire pour leur survie.
Le programme de développement, inauguré par le gouverneur le 18 juillet dernier, concerne exclusivement cinq communes. Parmi les projets prévus, on trouve l'installation de deux stations mobiles de traitement des eaux saumâtres pour un coût de 8 millions de dirhams, un programme de retenue des eaux de pluie destiné à recharger la nappe phréatique, financé à hauteur de 155 millions de dirhams, ainsi que la construction de quatre barrages pour un budget global de plus de 150 millions de dirhams. En outre, la commune de Taghbalt bénéficiera d'un projet d'assainissement liquide estimé à 41 millions de dirhams.
Les agriculteurs exclus appellent à une révision de ces décisions afin d'assurer une distribution équitable des investissements et de prévenir toute fracture sociale au sein de la province.
Le 26/08/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
Les articles en relation
Exploration des Arts Populaires le Long des Rives de l'Oued Drâa
Exploration des Arts Populaires le Long des Rives de l'Oued Drâa Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a dévoilé un film documentaire captivant intitulé "Arts pop
Savoir plus...Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile
Bassin de la Moulouya : Les Réserves d’Eau en Hausse Malgré une Gestion Hydrique Toujours Fragile Malgré un certain répit après des années de sécheresse, la situation hydrique da
Savoir plus...#MAROC_Les_oasis_de_Tata face aux incendies et à la sécheresse (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Les_oasis_de_Tata face aux incendies et à la sécheresse (Géoparc Jbel Bani) Plusieurs acteurs civils dans la province de Tata ont tiré la sonnette d’alarme et ont appelé à des ac
Savoir plus...Chasse à la météorite : effervescence à Aït Saoun après la chute d'un 'trésor du ciel'
Chasse à la météorite : effervescence à Aït Saoun après la chute d'un 'trésor du ciel' Depuis la nuit du mardi 6 août, la région d'Aït Saoun, pr&eg
Savoir plus...Collaboration Renforcée entre les Organismes de Gestion de l'Eau du Guadalquivir et du Tensift
Collaboration Renforcée entre les Organismes de Gestion de l'Eau du Guadalquivir et du Tensift Le président de la Confédération hydrographique du Guadalquivir (CHG), Joaquín Paez, 
Savoir plus...Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ?
Stress Hydrique et sécheresse : Quelle Transition pour le Maroc ? Le stress hydrique qu’a traversé le Maroc est le plus grave de son histoire. Le déficit pluviométrique s’est carrément g
Savoir plus...Le gecko casqué
Le gecko casqué Le gecko casqué (Tarentola chazaliae) est un lézard de petite taille qui ne dépasse pas 10 cm de longueur. Il doit son nom à la forme de sa tête qui rappelle celle d’un casqu
Savoir plus...Déclin de l'emploi agricole au Maroc : une réallocation vers des secteurs à faible productivité selon Bank Al-Maghrib
Déclin de l'emploi agricole au Maroc : une réallocation vers des secteurs à faible productivité selon Bank Al-Maghrib Les pertes d'emplois dans l'agriculture, aggravées par la s&ea
Savoir plus...LE RUCHER D’INZERKI, AU MAROC, PERD SES ABEILLES
LE RUCHER D’INZERKI, AU MAROC, PERD SES ABEILLES Le sud-est marocain accueille le plus vieux rucher collectif du monde, un trésor du patrimoine berbère datant de 1850 Les colonies d’abeilles qui l’h
Savoir plus...Souss-Massa : La sécheresse épuise les réserves d’eau
Souss-Massa : La sécheresse épuise les réserves d’eau Sécheresse structurelle, déficit critique de pluviométrie, baisse sévère des réserves des barrages… On
Savoir plus...Le Maroc en Première Ligne pour Combattre le Stress Hydrique en Afrique
Le Maroc en Première Ligne pour Combattre le Stress Hydrique en Afrique Le stress hydrique affecte gravement les pays africains depuis des années, et avec une population qui devrait doubler d’i
Savoir plus...Exploration des Arts Populaires du Drâa : Un Voyage au Cœur des Traditions de Zagora
Exploration des Arts Populaires du Drâa : Un Voyage au Cœur des Traditions de Zagora Le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a récemment dévoilé un documentaire intitu
Savoir plus...