

Bilan catastrophique pour le climat en 2016
Le dernier rapport annuel de la NOAA et de l'American Meteorological Society (AMS) montre que températures, montée des océans et émissions de gaz à effets de serre ont atteint des niveaux sans précédent en 2016.
Recul record des glaces polaires, inondations, sécheresse, multiplication des vagues de chaleur... les études sur le climat se suivent et se ressemblent. Et le dernier rapport annuel sur "l'Etat du climat", publié jeudi 10 août 2017 par l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et l'American Meteorological Society (AMS), ne fait pas exception à la règle. Il dresse un portrait des plus sombres de notre planète après deux années consécutives où la température globale était au plus haut depuis le début des relevés de températures en 1880. Ce document de 300 pages, auquel ont contribué près de 500 scientifiques dans plus de 60 pays, montre bien que les principaux indicateurs du changement climatique continuent à refléter des tendances conformes à une intensification du réchauffement planétaire.
Plusieurs marqueurs clés comme les températures à la surface du globe, le niveau des océans et les gaz à effet de serre dans l'atmosphère, ont battu les records de l'année précédente. En 2016, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) sur la Terre ont dépassé les 400 ppm (parts par million) - 402,9 - pour la première fois depuis le début des relevés. C'est également le plus haut niveau en 800.000 ans, si l'on prend en compte les données provenant de l'étude des couches glaciaires.
Évolution de la concentration totale de CO2 (exprimée en partie par millions) depuis 1980. © NOAA
Plusieurs pays, dont le Mexique et l'Inde, ont enregistré des températures annuelles records en 2016. Une vague de chaleur d'une semaine dans la péninsule indienne, avec des températures dépassant 44 degrés Celsius, a contribué à créer une pénurie d'eau pour 330 millions de personnes et fait 300 morts.
Évolution des écarts à la moyenne des températures (calculée sur la période 1981-2010) à la surface du globe
Dans l'Arctique, la zone la plus sensible au réchauffement climatique, la température moyenne à la surface l'année dernière se situait deux degrés au-dessus de la moyenne de 1981–2010, battant tous les records. A la fin de l'hiver, en mars, l'étendue maximum des glaces arctiques était la plus faible en 37 ans d'observations par satellite. Dans l'Antarctique, la banquise a connu son plus faible accroissement, très inférieur à la moyenne de 1981-2010.
Ce graphique présente la quantité de glace perdue par 44 glaciers suivis par les services de la NOAA. Les histogrammes en bleu montrent la quantité de glace perdue chaque année (dont une partie se reforme à chaque saison froide). La courbe orange, la perte cumulée au fil des ans. © NOAA
Quant à la température globale sur les océans, elle a été plus élevée (+0,1 degré Celsius) que la tendance de 1950 à 2016, précise le rapport. La fonte de glaces et des calottes polaires a fait remonter le niveau des océans à un nouveau record, 82 millimètres au-dessus de la moyenne enregistrée en 1993.
La courbe noire montre le niveau global d'élévation des océans tel qu'on peut l'observer. À partir de 2003 et de 2004, les données permettent de différencier la part de cette élévation due respectivement à un apport d'eau conséquence de la fonte des différents glaciers (ligne bleue) et à la dilatation des océans en raison de l'augmentation de leur température (ligne rouge). © NOAA
Sur cette carte, les écarts à la moyenne de la température des océans. Plus la couleur est rouge, plus la température est élevée par rapport à la moyenne. Plus elle est bleue, plus la température mesurée est basse par rapport à cette même moyenne. © Noaa
Dans les régions équatoriales, 93 tempêtes tropicales se sont produites en 2016 soit plus que la moyenne de 82 entre 1981 et 2010 mais moins que les 101 en 2015. "Le changement climatique est l'un des problèmes les plus pressants auxquels l'humanité et la vie sur Terre doivent faire face", écrivent l’auteur de ce rapport.
Un autre rapport rédigé par treize agences fédérales américaines et publié cette semaine par le New York Times, détaille les effets du réchauffement climatique aux Etats-Unis alors que les températures moyennes ont augmenté de manière spectaculaire ces dernières décennies sur le territoire américain, et sont désormais les plus chaudes en 1.500 ans. Ce document n'a pas été rendu public et n'a pas encore été approuvé par l'administration Trump. Les scientifiques craignent que le rapport soit censuré car il contredit l'affirmation de Donald Trump et de membres de son cabinet selon lequel "la contribution humaine.
Publier le 11.08.20
Source web par sciencesetavenir
Les articles en relation

Khettara
Khettara Khettara est une sorte de canal souterain qui draine l'eau des nappes phréatiques par gravité jusqu'à l'oasis. l'eau circule dans des galeries souterraines horizontales afin de limite
Savoir plus...
COP 23 : où en est l'accord de Paris ?
COP 23 : où en est l'accord de Paris ? À Bonn, en Allemagne, vient de s'ouvrir la « Conférence des parties » numéro 23, avec les États-Unis en vedette surréaliste, pr&eacu
Savoir plus...
Le patrimoine culturel marocain
Le patrimoine culturel marocain Titre Le patrimoine culturel marocain Le Maroc dispose d'un patrimoine culturel et civilisationel riche et diversifié. Chaque région possède ses particularités, contr
Savoir plus...
La gerboise du désert
La gerboise du désert « La gerboise du désert est un rongeur aux longues pattes postérieures dotées de trois doigts lui permettant de faire des bonds de plus de 3 m. Les gerboises fouissen
Savoir plus...
Le climat : ( anti atlas ) pour J. Riser
Le climat : ( anti atlas ) pour J. Riser Un balcon semi-aride au-dessus du Sahara Le vent emporte les feuilles sèches des noyers La paille blonde laissée sur l’aire à battre Et le linge oubli&eacut
Savoir plus...
Les plus anciennes peintures figuratives du monde ont plus de 40.000 ans
Les plus anciennes peintures figuratives du monde ont plus de 40.000 ans Depuis les années 1990, les chercheurs savent qu'il se cache, dans les montagnes reculées et accidentées de Bornéo, des grottes
Savoir plus...
L’inquiétante découverte de moules en Antarctique (Géoparc Jbel Bani)
L’inquiétante découverte de moules en Antarctique (Géoparc Jbel Bani) La présence de moules de Patagonie dans les eaux de l’Antarctique témoigne de la pression humaine sur un milieu qui
Savoir plus...
Ptérosaure géant : une toute nouvelle espèce découverte en France
Ptérosaure géant : une toute nouvelle espèce découverte en France En Provence, le gisement de Velaux la Bastide Neuve a livré des restes fossilisés d'un nouveau ptérosaure de grand
Savoir plus...
Le Tamaris
Le Tamaris Dans le paysage désertique typique du Sud Maroc, les savanes d’Acacias Raddiana et steppes arborées sont nombreuses. Les dunes quant à elles, sont souvent peuplées de Tamarix, arbuste &eac
Savoir plus...
La zoologie
Que signifie zoologie ? La zoologie est une branche de la biologie, une science qui concerne l'étude du règne animal, à la fois vivant et éteint (en paléozoologie), dont le spécialiste es
Savoir plus...
Les Berbères de l’Anti-Atlas
Les Berbères de l’Anti-Atlas Depuis environ trois millénaires, l’Anti-Atlas est peuplé de Berbères. A l’ouest les Chleuhs parlant le dialecte tachelhit sont des sédentaires c&eacut
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Définition de la Climatologie "
Consulter les vidéos de " Définition de la Climatologie " Consulter les photos de " Définition de la Climatologie " Consulter les publications de " Définition de la Climatologie " Consulter les éditions de " Définition de la Climatologie " Consulter les communications de " Définition de la Climatologie "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant



Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques


Photothéques
Publications & éditions

