Journée internationale de la prévention des catastrophes
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Climatologie > Définition de la Climatologie > Journée internationale de la prévention des catastrophes

GJB

Journée internationale de la prévention des catastrophes

«Plus 90% des catastrophes de grande ampleur sont des phénomènes climatiques extrêmes»

Instituée par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU le 21 décembre 2009, la Journée internationale de la prévention des catastrophes est célébrée le 13 octobre de chaque année par la communauté internationale. Cette célébration est l’occasion d’attirer l’attention sur le coût de ces catastrophes dont l’impact s’est aggravé substantiellement ces dernières années à cause du réchauffement climatique. Dans cette tribune commune, Mami Mizutori, représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe et chef du Bureau des Nations unies pour la prévention des catastrophes, et Patricia Espinosa, la Secrétaire exécutive de l'ONU sur les Changements climatiques, tirent la sonnette d’alarme.

Le changement climatique agit désormais comme un multiplicateur majeur des dommages causés par les catastrophes naturelles dans le monde. Au cours des vingt dernières années, les phénomènes météorologiques extrêmes ont été multipliés par deux, vingt années dont certaines ont été les plus chaudes jamais enregistrées.

Un nouveau rapport publié à l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, le 13 octobre, indique clairement que 91% des catastrophes de grande ampleur sont des phénomènes climatiques extrêmes et qu'elles représentent 77% des préjudices économiques enregistrés, causés par des épisodes climatiques et géophysiques.

Le total des pertes économiques enregistrées au cours des vingt dernières années est largement sous-estimé, mais s'élève à près de 3.000 milliards de dollars, selon une analyse de la base de données mondiale gérée par le Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes (CRED). De ce montant, 2.245 milliards de dollars américains sont attribués à des catastrophes naturelles liées au climat. À la fin de cette année, en Pologne, les gouvernements doivent achever la mise en œuvre des lignes directrices de l'Accord de Paris sur le changement climatique – une étape décisive pour garantir que l'accord puisse être réellement opérant. La communauté internationale doit soutenir tous les pays dans les efforts qu'ils déploient pour élaborer des plans nationaux d'adaptation et pour intégrer sans réserve les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophe dans leurs objectifs de développement. Pour cela, l'engagement des pays développés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour les efforts des pays en développement en matière de changement climatique sera capital. Il s'agit d'un investissement relativement modeste compte tenu de l'ampleur des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques extrêmes.

L'année dernière a établi un nouveau record de pertes économiques causées par des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment par des inondations et des tempêtes, favorisées par l'augmentation record de la température de la terre et de la surface de la mer, l'élévation du niveau de la mer et la présence accrue de vapeur dans l'atmosphère. Les températures moyennes mondiales de l'an dernier étaient de 1,1˚ °C au-dessus des températures préindustrielles, et les neuf années les plus chaudes du monde ont toutes eu lieu depuis 2005. Il y a fort à parier que 2018 deviendra la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée.

Ces changements profonds se traduisent souvent par des tragédies indicibles telles que la perte de vies humaines, d’habitats et de moyens de subsistance dans les incendies de forêt. Pour la première fois en dix ans, les sécheresses favorisent l'augmentation de la faim dans le monde. Des niveaux de précipitations sans précédent contribuent à la perte de nombreuses vies humaines lors d'événements tels que l'effondrement d'une colline en Sierra Leone ou d'un barrage au Laos.

Les saisons des ouragans dans l'Atlantique peuvent tuer des milliers de personnes. Les typhons en Asie entraînent l'évacuation de millions d’habitants. Ce que ces événements nous disent, c'est que le niveau de risque qui existe déjà est renforcé comme jamais auparavant par le changement climatique.

La communauté des nations a reconnu que les mesures d'adaptation aux effets inévitables des changements climatiques sont tout aussi importantes que la réduction des gaz à effet de serre. Le monde a besoin d'une approche globale pour la réduction des risques de catastrophe et pour lutter contre le changement climatique. Cela signifie intégrer la mise en œuvre de l'Accord de Paris et du plan mondial qui vise à réduire les dommages causés par les catastrophes du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. L'effort consenti par les États membres de l'ONU pour accroître les stratégies nationales et locales de gestion des risques de catastrophe comprend la prise en compte des répercussions du changement climatique, de la pauvreté, de l'urbanisation rapide, de la dégradation de l'environnement et de la réglementation déficiente relative à l'utilisation des terres et des constructions. L'impossibilité d'adopter une méthode fondée sur la connaissance du développement socioéconomique aurait des conséquences désastreuses dans un monde qui est actuellement en route – non pas vers l'augmentation souhaitée des températures de 1,5˚ °C –, mais à ce rythme actuel, vers les 3˚ °C.

On note des signes prometteurs en ce qui concerne l’action climatique à mesure que les villes, les régions, les entreprises, les investisseurs et les organisations non gouvernementales développent de plus en plus de stratégies de résilience et d'adaptation pour faire face aux effets du changement climatique. Bon nombre de Parties prenantes ont commencé à aligner leurs stratégies sur l'Accord de Paris, ce qui est encourageant, étant donné que les gouvernements ne peuvent pas relever le défi tous seuls. Tandis que les gouvernements continuent à montrer la voie, la participation croissante d'autres acteurs crée un nouveau multilatéralisme plus inclusif pour lutter contre le changement climatique. Le temps presse. Ce n'est qu'en traduisant totalement des stratégies – telles que celle du Cadre de Sendai, des Objectifs de développement durable de l'ONU et de l'Accord de Paris – en actions concrètes, à tous les niveaux, que nous pourrons protéger efficacement les peuples du monde et les économies dont ils dépendent.

• Mami Mizutori est la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe et chef du Bureau des Nations unies pour la prévention des catastrophes www.unisdr.org.

• Patricia Espinosa est la Secrétaire exécutive de l'ONU sur les Changements climatiques.

Le 12 octobre 2018

Source web par: le matin

Imprimer l'article

Les articles en relation

Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani)

Le Maroc est le deuxième pays au monde en matière d’action climatique en 2019 (Géoparc Jbel Bani) (Agence Ecofin) - Le Maroc est classé deuxième pays au monde en termes d’action climatiq

Savoir plus...

Projet PACCZO : Adaptation Climatique et Développement Durable dans les Zones Oasiennes de Draa-Tafilalet

Projet PACCZO : Adaptation Climatique et Développement Durable dans les Zones Oasiennes de Draa-Tafilalet Le Projet d'Adaptation aux Changements Climatiques dans les Zones Oasiennes (PACCZO) vise à restaurer les sys

Savoir plus...

T-Rex : voici son portrait le plus fidèle

T-Rex : voici son portrait le plus fidèle Une équipe de paléontologues et d'artistes vient de dévoiler la représentation la plus fidèle du Tyrannosaurus rex. Construit à partir des

Savoir plus...

Les oasis se meurent, il y a péril en la demeure (Géoparc Jbel Bani)

Les oasis se meurent, il y a péril en la demeure (Géoparc Jbel Bani) Greenpeace tire la sonnette d’alarme. « Les oasis marocaines sont en danger». L’ONG écologique mondiale vient justement

Savoir plus...

Sahel: trop de préjugés à l’encontre des éleveurs nomades

Sahel: trop de préjugés à l’encontre des éleveurs nomades C’est une première en Afrique. Une étude sur la perception de l’élevage nomade dans les médias a &eac

Savoir plus...

Floatgen, la première éolienne flottante française à produire de l'électricité

Floatgen, la première éolienne flottante française à produire de l'électricité Installée au large du Croisic, en Loire-Atlantique, l'éolienne flottante a commencé

Savoir plus...

Le Maroc lance l'élaboration de schémas directeurs régionaux pour la conservation des eaux et des sols et la collecte des eaux pluviales

Le Maroc lance l'élaboration de schémas directeurs régionaux pour la conservation des eaux et des sols et la collecte des eaux pluviales Les directions régionales de l'Agriculture au Maroc&nbs

Savoir plus...

Un groupe de scientifiques a réveillé un ver gelé depuis plus de 45 000 ans : les portes des mystères de l'évolution s'ouvrent

Un groupe de scientifiques a réveillé un ver gelé depuis plus de 45 000 ans : les portes des mystères de l'évolution s'ouvrent Nous n'en sommes pas encore tout à fait au ré

Savoir plus...

Les 8 serpents marocains potentiellement dangereux (sur 25 espèces)

De nos jours, les gens peuvent se promener un peu partout dans la nature sauvage marocaine sans vraiment avoir à craindre d’être attaqués par des animaux. Il est malheureusement fini le temps où des r&ea

Savoir plus...

Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc

Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc Au Maroc, la nature sauvage est un paradis pour les amoureux de la faune, hors les villes et dans la nature sauvage vous pouvez apercev

Savoir plus...

Taza: les spéléologues marocains s’initient au spéléosecourisme (podcast)

Taza: les spéléologues marocains s’initient au spéléosecourisme (podcast) A Taza, 33 spéléologues marocains affiliés à plusieurs associations de spéléologie

Savoir plus...

Arganiers : 49,2 M$ pour un méga projet de plantation de 10 000 hectares au Maroc (Géoparc Jbel Bani)

Arganiers : 49,2 M$ pour un méga projet de plantation de 10 000 hectares au Maroc (Géoparc Jbel Bani) Le coup d’envoi a été donné, ce lundi à Agadir, à un projet de plantation de

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions