Festivals et moussems : entre divertissement et mission sociale, le Maroc vibre en été
le géoparc du jbel bani - tata

Festivals et moussems : entre divertissement et mission sociale, le Maroc vibre en été

L’été marocain est marqué par une profusion de festivals et de moussems qui rythment la saison festive du pays. Les festivals, principalement urbains, et les moussems, ancrés dans les zones rurales, offrent à la fois des moments de divertissement et des espaces de partage communautaire. Ces événements ont beaucoup évolué au fil du temps, avec des rendez-vous incontournables tels que Mawazine, le Festival des musiques sacrées de Fès, Timitar, Jazzablanca, Tanjazz, et le Festival Gnaoua, attirant chaque année un public en quête de festivités.

Grâce à une programmation riche et diversifiée, ces événements font appel à l’ingéniosité des organisateurs, qui invitent de grandes stars internationales à se produire au Maroc, comme lors de Mawazine, considéré comme le plus grand festival du pays. Malgré les appels au boycott sur les réseaux sociaux, l’affluence y est toujours remarquable. Ces festivals ne sont pas seulement des plateformes de divertissement, mais ils constituent également des opportunités d'emploi, particulièrement pour les jeunes. En effet, dans un contexte où le chômage atteint des niveaux inquiétants, ces événements estivaux offrent des emplois temporaires à de nombreux jeunes en quête d’opportunités.

Parallèlement, les moussems remplissent des fonctions sociales profondes. Au-delà des festivités, ils sont des lieux de partage où des repas collectifs et de l’aumône sont distribués aux plus démunis. Ces rassemblements, qui durent généralement entre une semaine et dix jours, célèbrent la générosité et l’hospitalité. Parmi les moussems les plus connus, on retrouve le festival du cheval à El Jadida, mêlant tradition équestre et modernité, ainsi que le célèbre moussem d’Asilah, centré sur l’art, la culture, et les débats politiques. Ce dernier, organisé par l’ancien ministre Mohamed Benaissa, a permis de faire connaître cette petite ville dotée d’importants atouts culturels et touristiques.

Dans les provinces sahariennes, les moussems mettent en lumière la richesse de la culture sahraouie. À Guelmim, par exemple, le moussem du chameau, célébré en juillet, est un événement majeur qui attire les foules pour admirer les qualités exceptionnelles de cet animal du désert. Cet événement, qui anime le commerce du chameau, représente une bouffée d’oxygène pour les éleveurs locaux, permettant à ces derniers de vendre leurs bêtes entre 20 000 et 30 000 dirhams. La culture hassanie est également mise à l'honneur lors du moussem de Tata ou du festival de Laayoune, où différentes vedettes de la scène musicale marocaine se produisent.

Du Nord au Sud, le Maroc vibre tout l’été au rythme de ces événements culturels et festifs, qui, bien qu'éphémères, remplissent des rôles socioéconomiques et artistiques essentiels. Ces rassemblements assurent non seulement une effervescence culturelle, mais apportent aussi un soutien indispensable à des populations souvent fragiles, créant ainsi un cercle vertueux entre culture, économie et solidarité.

Le 12/09/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani