


Les fossiles de l’Anti-Atlas (Géoparc Jbel Bani)
Si le Maroc nous propose des paysages variés, les activités peuvent être tout autant diverses. Trekking, randonnées pédestres, sports de glisse, escalade contenteront les amateurs de nature, dans des sites souvent grandioses, comme les sportifs en tout genre. Quant à ceux qui aiment allier vacances et découvertes éducatives le sud marocain ravira aussi bien les spéléologues que les paléontologistes, spécialistes ou non, les collectionneurs de fossiles ou de minéraux…
C’est dans l’Anti Atlas, vieille chaîne de montagnes plissées datant d’environ 300 millions d’années que se trouve la plupart de ces sites qui attirent de nombreux savants internationaux, tant les découvertes à y faire restent encore nombreuses et importantes.
L’eau y étant rare, c’est le massif marocain le plus aride, préfigurant déjà la sécheresse du proche Sahara. Ses paysages chaotiques offrent une grande palette de panoramas, formés principalement de basalte, de roches granitiques, souvent dans des tons rosés variant suivant la luminosité du soleil, de trachyte, roche volcanique contenant des ‘feldspaths alcalins.’
De nombreux fossiles de grands dinosaures ont été découverts dans plusieurs régions. Au nord d’Ouarzazate, à Toundout, le Tazoudasaurus Naïmi, mesurant 9 mètres et certainement vieux de 180 millions d’années. Mais aussi dans la région de Rissani, dans le Tafilalet, des grands dinosaures carnivores y on été découverts dans les années 90, le ‘Carcharodontausaurus sahiricus’, le lézard aux dents aiguisées, pouvant mesurer dans les 14 m, encore de même taille, le ‘deltadromeus agilis’, l’agile coureur du delta, tous deux vivant il y a plus de 90 millions d’années.
De telles trouvailles comme l’étude des fossiles sont importantes pour comprendre l’histoire de notre planète. Dans la hamada de Kem Kem, entre la vallée du Drâa et celle du Tafilalet, les chercheurs ont en effet trouvé de nombreux fossiles de vertébrés, poissons, mollusques, végétaux, dents de crocodiles. Elles attestent déjà de la présence de l’océan au Sahara en ces temps reculés.
C’est dans la région d’Alnif, petite palmeraie de l’Anti Atlas au pied du Jbel Bougafer, autant réputée pour ses fameuses patates que pour ses fossiles, que se trouvent les plus importants sites fossilifères du célèbre trilobite du sud marocain.
Ce fossile marin ayant vécu pendant l’ère primaire n’attire pas que les collectionneurs inconditionnels forts nombreux. Les scientifiques l’étudient avec assiduité car le trilobite est un fossile stratigraphique permettant de mieux connaître les divisions chronologiques du cambrien au dévonien (ère primaire), mais surtout de dater avec précision les formations géologiques, car ils vivaient, sur ou dans le substrat du fond des mers. Autre preuve de la présence marine dans cette partie du monde.
Quant aux céphalopodes, mollusques marins, ils sont très présents dans le Tafilalet, dans les environs d’Erfoud. Renfermés dans une roche marbrière noire, elle abonde dans le sud marocain et reste rare dans le reste du monde. Les artisans d’Erfoud s’en sont fait une spécialité. Il faut dans un premier temps polir la pierre afin de faire apparaître le fossile hébergé à l’intérieur.
Une fois polie comme il se doit, ils la travaillent afin de créer des objets décoratifs et ou utilitaires. Tasses, bols, assiettes, verres… font ainsi partie d’une petite industrie artisanale et commerçante de plus en plus lucrative dans la région*. Dans certains sites, on peut aussi trouver des ammonites, mollusques fossiles de la classe des céphalopodes, des oursins, des restes de coquillages bivalves ou de gastéropodes.
Source: http://www.sud-maroc.com/
*REMARQUE (Ecologie.ma):
« Au Maroc les gisements fossilifères sont soumis à une exploitation illicite. De nombreuses unités d’extraction et de mise en valeur des fossiles sont actives dans certaines villes, surtout au sud du Maroc. Des fossiles de grande valeur sont vendus essentiellement aux touristes et déclarés dans les douanes comme de simples pierres. Les fossiles font partie de la biodiversité et il est certain que leur étude n’est pas achevée au Maroc. Si au moins ces fossiles finissaient dans un musée ou dans une collection d’étude, cela se comprendrait, mais destinés à orner les salons, non. Il est temps que ces unités travaillent dans la légalité. »
Le 23 juin 2013
Source web par : ecologie
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