Les plantes du désert marocain (Géoparc Jbel Bani)
La végétation du désert marocain et algérien
Le désert n’est jamais totalement vide et les pluies, même très rares, entretiennent une végétation variée. Elle est plus abondante dans les oasis ou le lit des oueds (rivières), mais des plantes isolées peuvent trouver au milieu des dunes.
Pour survivre, ces plantes adoptent des stratégies de défense envers les herbivores. Cette stratégie est soit mécanique, comme l’acacia et ses épines très dires de plus de 8 cm de long, soit chimique, avec les plantes toxiques comme l’euphorbe.
Coloquinte du désert
Citrulus colocynthis
La coloquinte d’Asie fait des fruits lisses et quasiment sphériques qui passent rapidement du vert foncé strié de jaune au jaune citron puis au blanc au fur et à mesure de la maturation. Ces fruits ressemblent tout à fait aux coloquintes de France.
En général, elles sont localement groupées et abondantes et se rencontrent très rarement en individus isolés. Il n’est pas conseillé d’en manger car elle contient un alcaloïde assez puissant en faible quantité. Consommé en grande quantité, il sert d’abortif aux femmes maures. Les animaux s’en méfient, les dromadaires n’y touchent pas.
Euphorbe
Calotropis procera
Ses feuilles sont grosses comme des feuilles de chou, elles sont raides et persistances. Elle produit de superbes petites fleurs bleues. Sa sève, un latex blanc qui coule dès que l’on touche la plante, est corrosive et toxique. C’est à cause de cette sève qu’aucun herbivore ne se hasarde à la manger.
Elle est dangereuse pour l’homme, même par contact. Porter le doigt à ses yeux après avoir touché cette sève peut entraîner de graves troubles oculaires, voire la cécité.
Ses principes actifs puissants entrent dans la composition de nombreux remèdes artisanaux.
Armoise
Artémisia judaica
Situation : Saharo-arabique, dans les oueds sablonneux
Taille : 60 à 80 cm
Plante vivace, formant de grosses touches vert bleuté. Les tiges sont plus ou moins ligneuses. Capitules jaunes bombés, jaune pâle, assez gros. La plante a une odeur agréable. Les petites feuilles très divisées sont couvertes d’un duvet argenté. Nombreuses propriétés médicinales : antalgique, antiseptique, anti-diarrhéique. Les petites feuilles, séchées ou non, sont broyées avec les doigts et avalées avec un verre d’eau. Aide en infusion à s’endormir. Le goût est un peu amer.
Chou du désert / salade du désert
Schouwia thebaica
Espèce sahara-arabique commune dans tout le sahara. Plante annuelle vert-bleuâtre à large euilles un peu charnues, fleurs violettes en grappes à l’extrémité des tiges.
Cette plante pousse vite après la pluie et fait ressembler le désert à une prairie. Excellent pâturage pour les dromadaires et les chèvres. Les feuilles peuvent être consommés cuites ajoutées à des bouillies ou à des sauces.
Acacia
Acacia Aldida
L’acacia fournit, en dehors des palmeraies, la seule ombre permettant aux voyageurs de se protéger un peu du soleil.
Il possède des épines très dures pouvant mesurer jusqu’à 8 cm. Ce qui ne le protège pas des dromadaires ni des chèvres qui parviennent même à grimper dans l’arbre pour mieux le déguster.
Palmier-dattiers
Phoénix dactylifera
C’est le relais indispensable pour l’utilisation des rares ressources en eau des oasis. Il sert à de nombreux usages.
Le tronc est utilisé pour le chauffage et le bois d’œuvre, les fibres et les feuilles sont employées pour la vannerie, le noyau du fruit sert à l’alimentation du bétail. En l’absence d’irrigation, les palmiers possèdent des racines jusqu’à 20 fois plus développées que leur tronc pour aller chercher l’eau au plus profond et réduire les surfaces exposées à la transpiration. Le noyau de datte planté donne un palmier, mais seul le bouturage assure une bonne qualité de dattes.
La pollinisation des palmiers femelles par les palmiers mâles est réalisée à la maison. La datte est riche en sucre et sert à l’alimentation de base des nomades.
Tamaris
Tamarix aphylla
Espèce d’origine saharo-arabique.
Taille 2 à 8 m.
Grand arbre à écorce rugueuse avec de petites feuilles écailleuses, imbriquées formant un fourreau autour des rameaux. Fleurs groupées en chatons grêles avec 5 étamines, sur les jeunes pousses. Le bois est utilisé pour les habitations.
Ce tamaris est souvent planté pour faire des palissades ou des brises vent. Le bois est peu utilisé pour faire du feu car il fume beaucoup. Les graines ressemblant à des pois chiches sont ramassées sur le sol par les femmes nomades et utilisées pour tanner les peaux.
Guertoufa
Camomille sauvage du désert
La guertoufa est une plante aromatique et potagère.
Elle est utilisée comme condiment incontournable dans les plats culinaires et tisaines de la région du sud.
Cueillie surtout dans les hamadas au printemps.
Le 10 mars 2019
Source web par : melodie du desert
Les articles en relation
La datte de Guelmim-Oued Noun a son salon (Géoparc Jbel Bani)
La datte de Guelmim-Oued Noun a son salon (Géoparc Jbel Bani) La région de Guelmim-Oued Noun abrite du 12 au 15 octobre la Foire des dattes. Cet événement initié par la commune de Tag
Savoir plus...Le Pommier de Sodome
Le Pommier de Sodome Très fréquent au Maroc dans les régions arides, le Pommier de Sodome (Calotropis procera) est très utilisé dans la pharmacopée traditionnelle malgré sa toxicit&eac
Savoir plus...La mangouste Ichneumon (نمس)
La mangouste Ichneumon (نمس) Le rat des pharaons (Herpestes ichneumon en latin, نمس en Darija ), mangouste d’Égypte ou mangouste ichneumon est une espèce de petit mammifère carnivore, qui depuis touj
Savoir plus...Oasis et anti atlas –tata
Tata est une oasis du sud marocain, elle se situe à proximité de la frontière Algérienne sur les contreforts de l’Anti-Atlas. La petite ville de Tata se trouve à 289 km au sud de la ville d&rsqu
Savoir plus...Faune et flore du sud marocain (Géoparc Jbel Bani)
Faune et flore du sud marocain (Géoparc Jbel Bani) 800 trekkeuses à ce jour peuvent témoigner qu’elles ne furent jamais piquées, mordues ou …empoisonnées ! Petit florilège de la
Savoir plus...Une flore riche et variée au Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Une flore riche et variée au Maroc (Géoparc Jbel Bani) Avec une biodiversité dense et variée, la vallée du Todra nourrit un écosystème multiple résultant de particularité
Savoir plus...Tata : Le Henné À Ait Oua Belli : Patrimoine Culturel Et Levier De Développement Socio Économique.
Tata : Le Henné À Ait Oua Belli : Patrimoine Culturel Et Levier De Développement Socio Économique TV FC La culture du henné répondue aux Oasis de Oua Belli , dans la province de TATA, cons
Savoir plus...Le Géoparc Jbel Bani : Un sanctuaire de vie au cœur du désert marocain
Le Géoparc Jbel Bani : Un sanctuaire de vie au cœur du désert marocain Le désert marocain, souvent perçu comme un paysage aride et stérile, abrite en réalité une flore éto
Savoir plus...Le Tamaris
Le Tamaris Dans le paysage désertique typique du Sud Maroc, les savanes d’Acacias Raddiana et steppes arborées sont nombreuses. Les dunes quant à elles, sont souvent peuplées de Tamarix, arbuste &eac
Savoir plus...#MAROC_Tata Une zone d’activité économique en projet (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Tata Une zone d’activité économique en projet (Géoparc Jbel Bani) L’agriculture est l’un des secteurs vitaux au niveau de cette province. Elle est basée sur la plantation de palmie
Savoir plus...La mangouste Ichneumon (نمس)
La mangouste Ichneumon (نمس) Le rat des pharaons (Herpestes ichneumon en latin, نمس en Darija ), mangouste d’Égypte ou mangouste ichneumon est une espèce de petit mammifère carnivore, qui depuis touj
Savoir plus...Les accacias du Maroc
Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommier du Maro
Savoir plus...