Le climat : ( anti atlas ) pour J. Riser
Un balcon semi-aride au-dessus du Sahara
Le vent emporte les feuilles sèches des noyers
La paille blonde laissée sur l’aire à battre
Et le linge oublié sur la haute terrasse...
Les premiers froids d’automne chassent les palombes
Qui s’envolent des peupliers dépouillés
Et descendent en silence la vallée enneigée...
Extrait de Ni le vent ni les nuages, poème berbère, Mririda n’Ait-Attik
Le climat se dégrade de l’ouest vers l’est et du nord au sud. Il faut distinguer le climat de l’Anti-Atlas occidental teinté d’influences océaniques de celui de la chaîne orientale plus sec et plus continental. La retombée saharienne du massif, quant à elle, est plus franchement saharienne.
L’influence océanique, dans l’Anti-Atlas occidental se fait sentir sur une frange côtière limitée, à l’est, par le méridien d’Ifrane.
Trois facteurs interviennent dans la répartition des précipitations (P. Oliva, 1972) :
- La position de la chaîne qui se traduit par la diminution rapide des précipitations vers le sud et l’est.
- L’étagement des reliefs, en bandes parallèles à la côte, permet un accroissement pluviométrique moyen de 9,5 millimètres pour 100 mètres.
- Le rôle de barrière des montagnes constituant autant d’obstacles qui arrêtent les précipitations venues de l’Atlantique. Il en résulte une dissymétrie pluviométrique nette de part et d’autre des lignes de crêtes nord-sud entre les versants ouest exposés aux vents pluvieux et les versants est et sud-est en position d’abri et soumis aux souffles brûlants du Sahara.
Dans l’Anti-Atlas occidental, les stations sont assez nombreuses mais mal réparties et les relevés disponibles sont souvent discontinus. Les moyennes pluviométriques ne rendent pas compte d’une variabilité interannuelle considérable.
Par exemple, aux Aït-Baha, la moyenne de 1933 à 1968 (295 mm) cache un minimum de 101 millimètres en 1960 et un maximum de 633 millimètres en 1955. Sur le littoral atlantique, la rosée et les brouillards abondants, liés au courant des Canaries, modifient notablement le total des précipitations et entraînent une relative humidité de l’atmosphère. Aucune évaluation exacte de ces précipitations occultes n’a été faite. On estime cependant leur total à environ 120 millimètres par an.
Le climat semi-aride de la côte atlantique et des premiers contreforts occidentaux des massifs devient de plus en plus saharien vers l’est. Les données sont inexistantes dans l’Anti-Atlas central mais la répartition des espèces végétales et des sols montre bien la lente aridification du climat. A l’est de la Tarhia du Dra, les sommets du jbel Sarhro reçoivent encore environ 250 à 300 millimètres de pluie. A Boumalne du Dadès (1 346 m d’altitude), les précipitations moyennes sont de 250 millimètres. Le nombre de jours de pluie est faible : 20 à 40 en montagne. Le régime pluviométrique est simple, caractérisé par un maximum d’automne-hiver et un minimum d’été.
Les régimes thermiques présentent un profil exactement inverse qui s’accuse en fonction de la continentalité. En montagne, les maximums sont modérés (30° environ), en revanche les hivers sont rigoureux. Durant l’hiver 1955-56, il y a eu 22 jours de gel à Boumalne du Dadès. A Iknioun, à 1 991 mètres d’altitude il est vrai, il a été compté 27 jours de gel en décembre 1955.
Sur les bordures de la chaîne, le climat est plus clément mais plus aride avec des précipitations plus irrégulières, en particulier sur la retombée saharienne où elles sont inférieures à 100 millimètres (Agdz 90, Tagounit 75, Zagora 50).
Jbel Sarhro. Amalou n-Mansour. Photo J. Riser

Massif du Bou Gafer. Photo J. Riser.

La « crosse » du Bani. Jbel Ouamerzemlala. Photo J. Riser.

Le Jbel Bani au sud de Zagora. Photo J. Riser.

Les températures d’été, en revanche, sont très élevées (moyenne de juillet à Tagounit 45°, maximum à Zagora 52°). Ainsi, sur l’ensemble de l’Anti-Atlas, les conditions climatiques, à des degrés divers, sont très contraignantes et influent sur la répartition de la végétation
Source web par encyclopedieberbere.revues
Les articles en relation
Des scientifiques espagnols à la recherche des derniers Guépards du Maroc
Une équipe de scientifiques espagnols s’est lancée à la recherche des derniers guépards du Sahara, espèce qui n’a pas été aperçue depuis des décennies dans cette
Savoir plus...
Khamlia, le village Gnawa
Khamlia, le village Gnawa Etabli à sept kilomètres de Merzouga, le village de Khamlia est un lieu insolite qui témoigne des traces indélébiles du commerce transsaharien, ici de la pire sorte, sur l&
Savoir plus...Sahel: trop de préjugés à l’encontre des éleveurs nomades
Sahel: trop de préjugés à l’encontre des éleveurs nomades C’est une première en Afrique. Une étude sur la perception de l’élevage nomade dans les médias a &eac
Savoir plus...
Défense de l'Environnement- Partenaires - durabilité
La défense de l’environnement ne s’arrête pas à nos frontières Les problèmes environnementaux n’ont pas de frontières. La destruction de la biodiversité ou le changeme
Savoir plus...
Résilience économique du Pérou face à El Niño : une leçon de gestion climatique inspirée du Territoire soutenable du Géoparc Jbel Bani
Résilience économique du Pérou face à El Niño : une leçon de gestion climatique inspirée du Territoire soutenable du Géoparc Jbel Bani Le phénomène climatique El N
Savoir plus...
Bien-être et santé par la nature
Bien-être et santé par la nature Arbres, fleurs, soleil nous entourent au quotidien mais nous n'imaginons pas à quel point ils jouent un rôle dans notre vie. Humeur, comportement, émotions d&eacut
Savoir plus...
Les éoliennes font-elles beaucoup de bruit ?
Les éoliennes font-elles beaucoup de bruit ? Une éolienne génère du bruit en raison du mouvement des pales et des éléments mécaniques. Ce bruit est néanmoins très discret
Savoir plus...
Kasbahs et ksour du sud-est marocain: TAMGROUT (Géoparc jbel bani)
Kasbahs et ksour du sud-est marocain: TAMGROUT (Géoparc jbel bani) Ce ksar est situé à 25 Km de Zagora en direction de M'Hamid. Il est construit sur un plateau pratiquement désertique et comprend 200 h
Savoir plus...INTRODUCTION
INTRODUCTION SUR LA PISTE DES BIJOUX DU MAROC DANIEL FAUCHON IBIS PRESS C’est lignes sont le raccourci d’une passion qui, pendant plus de dix année, tant la piste que sur le goudron, m’
Savoir plus...Les accacias du Maroc
Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommi
Savoir plus...
La tarification du carbone progresse mais l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris exige des mesures plus radicales, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale
La tarification du carbone progresse mais l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris exige des mesures plus radicales, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale Huit nouvelles initiatives de tarification du carbon
Savoir plus...Qu'est-ce qu'un géoparc mondial UNESCO ?
Un géoparc mondial UNESCO est un espace territorial présentant un héritage géologique d’importance internationale. Cet héritage permet aux populations de prendre conscience et de trouver les cl&e
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB "
Consulter les vidéos de " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB " Consulter les photos de " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB " Consulter les publications de " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB " Consulter les éditions de " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB " Consulter les communications de " Changement Climatique de TSGJB – AMDGJB "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
