Anti-Atlas : le douar d'Aït-Kin
Aït Kin
Le site d’Aït Kin, à 40 km au nord de Tata est un exemple exceptionnel de préservation du patrimoine culturel berbère sauvé par l’architecte franco-marocaine Salima Naji à partir de 2012. L’aventure a commencé par la restauration du grenier collectif (agadir), au centre de ce petit village d’altitude (1050 m) de l’Anti-Atlas, réalisée grâce au soutien financier du fonds des Ambassadeurs américains. Elle s’est poursuivie en août et septembre 2014 par le sauvetage de la poterne collective, très rare exemple de porte monumentale encore debout (sauvetage financé par les fonds propres de l'architecte, la porte étant condamnée à s'effondrer). Fin 2014 débute la restauration de la kasbah, appelée Dar Mourabitin Chourafates, grâce au soutien apporté par le généreux donateur Robert E. de Bâle.
A noter, situation exceptionnelle, que la majeure partie des habitants et de la diaspora a compris la nécessité de préserver de telles richesses face à un ciment très destructeur. Les travaux sont entièrement réalisés par des artisans locaux, sous la conduite de l'architecte aidée de Tayeb Ait Boutrane, le sheikh du village.
Lors de notre passage, en janvier 2015, la façade était entièrement réhabilitée et les ouvriers s’attaquaient aux intérieurs, d’une extrême richesse artistique compte tenu de la présence de très nombreuses peintures murales. Ces peintures n'étaient alors pas sèches, elles ont été très fragilisées par les pluies de novembre 2014 qui ont failli emporté la demeure auguste.
Aït Kin, Dar Mourabitin Chourafates
Porte d’entrée. Vue d’ensemble et détail des décors
Aït Kin, Dar Mourabitin Chourafates
Intérieur
Aït Kin, Dar Mourabitin Chourafates
Galerie du 1er étage, plafonds et peintures murales : des décors somptueux en cours de restauration
Aït Kin, Dar Mourabitin Chourafates
Portes intérieures
Aït Kin, Dar Mourabitin Chourafates
Terrasse
Agadir n’Aït Kin
Le grenier collectif (appelé selon les régions igherm ou agadir, en langue berbère) est une construction collective fortifiée qui abrite les cases de l’ensemble d’une communauté. Aujourd’hui, cet édifice de pierre et de terre perdure en assez bon état dans les régions montagneuses peu desservies où les récoltes restent souvent aléatoires. Certaines de ces citadelles sont encore en activité : la plupart tendent cependant à être abandonnnées. La vérité des formes et la diversité des procédés de construction en font autant de témoins de la richesse historique et patrimoniale du Sud marocain.
Agadir n’Aït Kin
Intérieur
Photographies : Patrick Blondeau - Gérard Colletta (janvier 2015). Plan de Salima Naji. All rights reserved for all countries.
Source web par : extrem-sud
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