Patrimoine : immersion dans les Igoudar, ces premières «banques» presque millénaires
Les Igoudar, greniers collectifs et merveilles de l’architecture amazighe, sont de véritables trésors ancestraux d’une inestimable valeur culturelle et historique. Nichés dans la région de Souss-Massa, au cœur de Douar Imhilen à Chtouka Aït Baha, ces témoins du savoir-faire et de la richesse de la culture marocaine, malgré les aléas de la nature, se dressent encore fièrement. Reportage.
Érigés sur plusieurs étages, les Igoudars, pluriel d’Agadir, sont des greniers collectifs qui continuent à résister dignement aux outrages du temps. Ces bâtisses, situées au cœur de Douar Imhilen à Chtouka Aït Baha, sont de véritables trésors ancestraux d’une valeur inestimable.
À l’origine, les Igoudar ont été des sanctuaires de la conservation, où les habitants d’antan ont pris grand soin de leurs biens les plus précieux, plaçant en priorité le blé, le miel, les bijoux en argent et les documents les plus importants comme les titres de propriété. Autrefois, les habitants y stockaient avec précaution tous les trésors qu’ils possédaient, conscients de la valeur inestimable de ces greniers-citadelles.
Premières banques de l’histoire
Ce sont les premières banques de l’histoire, comme le signale, dans une déclaration à Le360, Abdelmounaim Benaïm, acteur associatif. «Au cœur de la culture tribale, les Igoudar regorgent de petites cellules appartenant à chaque famille de la tribu, transmises de génération en génération tels des héritages précieux. Les Igoudar sont bien plus qu’un simple ensemble de greniers collectifs, ils représentent le symbole d’une organisation tribale harmonieuse, où chaque famille de la tribu dispose de sa propre case pour y stocker ses biens précieux, dans un esprit de partage et de coopération», fait-il savoir.
Selon cet acteur associatif, «ces témoins du passé datent de 900 ans», comme l’indiquent plusieurs chercheurs en anthropologie. «Ces greniers ancestraux regorgent encore de secrets et de trésors à découvrir. C’est pourquoi il est primordial de soutenir les efforts des associations locales qui s’investissent dans la préservation de ce patrimoine unique et de valoriser leur travail auprès du grand public. De plus, ce patrimoine culturel est en perdition et requiert une restauration immédiate. Il est donc impératif que les responsables concernés agissent rapidement pour préserver ces joyaux historiques», plaide-t-il.
Il est temps de sauver ce patrimoine
Saïd Abelhad, un habitant du Douar Imhilen, et Boubker Hammouch, un visiteur, sont du même avis: il est aujourd’hui nécessaire de protéger et de valoriser ces greniers, témoins d’une riche histoire et d’un savoir-faire ancestral. Ils appellent ainsi à une action urgente pour restaurer ces vestiges et les rendre accessibles au public, afin de préserver cette richesse patrimoniale et de la faire découvrir à un plus grand nombre de personnes.
Cette demande est d’autant plus importante que la dégradation de ces greniers se poursuit inexorablement chaque année. Il est donc temps d’agir pour sauver ce patrimoine culturel unique en son genre.
Source web par : le360
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