Une nouvelle météorite s’est écrasée au Maroc
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Une nouvelle météorite s’est écrasée au Maroc

La météorite est tombée à 15 km de Foum Lahcen, dans le désert de Tata .

Mercredi dernier, les habitants de la région de Tighirt dans le Sud marocain ont été témoins de la chut Mercredi dernier, les habitants de la région de Tighirt dans le Sud marocain ont été témoins de la chute d’une météorite. Les scientifiques cherchent actuellement à déterminer sa provenance.

Une météorite serait tombée mercredi dernier aux alentours de 22 h 30 dans la région de Tighirt (à 15 km de Foum Lahcen dans le désert de Tata), confirme le professeur Abderrahmane Ibhi, responsable du Club d’astronomie Ibn Zohr à l'Université du même nom à Agadir.

Des témoins oculaires sur place, ayant vu passer la météorite dans le ciel avant qu’elle ne s’écrase au sol, décrivent une boule de couleur bleu orangée virant au rouge. Durant l’impact, une lumière éblouissante a éclairé pendant quelques secondes toute la région suivie d’une petite secousse sismique. D’autres sources non officielles affirment avoir perçu la force de cet impact jusqu’à 80 km à la ronde.

Peu après la chute de la météorite, des centaines de personnes munies de vivres et de tentes sont arrivées sur les lieux à la recherche des morceaux qui se seraient éparpillés lors de la collision. Un fragment de 22 grammes a tout d’abord été découvert par un chasseur de météorite qui s’est alors empressé de contacter le spécialiste. Depuis, plus de 3 kg de fragments ont été découverts par les nomades et les chasseurs. Si cet événement attire la foule, c’est peut-être parce que les fragments de météorite valent très cher. Quand on sait que certains (très rares), venant de Mars ou de la Lune par exemple peuvent se vendre jusqu’à 1.000 euros le gramme, soit vingt fois plus cher que l’or (31 euros pour un gramme actuellement), on comprend mieux l’entrain des riverains.

Pour les spécialistes, l’intérêt est évidemment tout autre. En effet, les informations scientifiques contenues dans ces pierres venues de l’espace vont permettre à ceux-ci de comprendre les origines et l’évolution des planètes du système solaire. Concernant l’origine de la météorite, l’étude pétrographique préliminaire du fragment récupéré par le Laboratoire de l’Université Ibn Zohr montre qu’il s’agirait probablement d’une «Eucrite», météorite «basaltique» provenant de la ceinture d’astéroïdes Vesta. Ces derniers orbitent entre Mars et Jupiter, entrent en collision entre eux, libérant ainsi des morceaux qui peuvent errer longtemps dans l’espace pour finir leur course sur la Terre. Cependant, le spécialiste marocain ne réfute pas l’hypothèse qu’elle puisse aussi être un fragment de la planète Mars. Et dans ce cas, elle serait une météorite rare (la NASA n'en dénombre que 34 sur les 24.000 météorites répertoriées).

Des chutes très fréquentes dans le pays

Les chutes de météorites sont très fréquentes au Maroc, notamment dans le Sud où plusieurs pierres uniques et très recherchées par les spécialistes ont été retrouvées. Rien que ces dix dernières années six météorites très rares se sont écrasées sur le sol marocain.

La première a été retrouvée le 22 décembre 2004 à 11 h 45 dans la région de Benguerir. Le 20 décembre 2008, une autre météorite s’est écrasée à Tamdakht, dans la région d’Ouarzazate à 22 h 37. Plus récemment, on se souvient de «Tissint», provenant de Mars et retrouvée le 18 juillet 2011 vers 2 h 15, dans le village d’où elle tire son nom.

Cette pierre d’origine martienne, trouvée peu après sa chute, est la plus importante trouvaille des cent dernières années, estiment les scientifiques. Et pour cause, cette météorite serait la cinquième connue au monde, précisait alors la Pr Hasnaa Chennaoui, qui était à la tête de l'équipe de l'Université Hassan II de Casablanca chargée d'identifier le lieu exact de la chute. Une autre météorite appelée «NWA 7034» et surnommée «Beauté noire» a été découverte en 2011.

Elle révèle des informations inestimables sur la planète Mars, d’où elle a été éjectée il y a de cela plus de deux milliards d’années, avant qu’elle ne finisse dans le désert marocain. Quant à «NWA 7325», surnommée «l’Excentrique», car distinguée par sa couleur verte, elle est tombée en 2012 dans le Sud du Royaume et serait la première météorite provenant de Mercure à échouer sur Terre.

À noter que sur les 24.000 météorites étudiées par les scientifiques dans le monde, une grande quantité est tombée dans la zone allant du Maroc à l’Égypte. Cela serait dû, selon les scientifiques, à la longitude favorable de ces pays.

Risque d’impact ?

Assez fréquemment, des météorites tombent sur terre. Le poids peut varier de quelques grammes à plusieurs kilos, passant parfois inaperçues lorsqu’elles tombent dans des régions peu peuplées comme les pôles ou les océans. Les astéroïdes par contre, qui sont des fragments de comètes, sont bien plus gros et donc plus menaçants. Le plus gros, «4179 Toutatis», mesurait 4,6 km de longueur. Il est passé à 1,5 million de km de la Terre en septembre 2004 (et ne se rapprochera plus aussi près avant 500 ans). D'ici à 2101, l'étude des orbites des astéroïdes connus confirme que près de 40 astéroïdes mesurant entre 10 m et 2.060 m de longueur peuvent potentiellement entrer en collision avec la Terre. Heureusement, la probabilité d'un impact est très faible, de l'ordre de 1 chance sur 5.500 à 1 chance sur 25.000 pour les corps les plus dangereux, estiment les spécialistes.

Source web par lematin

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