Mars : découverte d’un des plus grands réservoirs d’eau de la planète
Deux nouvelles études démontrent qu'il y a plus de glace d'eau sur Mars qu'on ne le pensait. Les vestiges d'anciennes calottes glaciaires ont été découverts, enfouis sous le pôle Nord de la planète. Ces couches de glace renferment la mémoire du climat passé de notre voisine.
Y avait-il assez d'eau liquide sur Mars dans son passé pour qu'elle fût habitable ? À cette question posée depuis des décennies, les chercheurs pourraient bientôt pouvoir y répondre. En effet, dans l'édition du 22 mai de la revue Geophysical Research Letters, une équipe de planétologues des universités du Texas et de l'Arizona a dévoilé leur découverte - inattendue - d'un important stock de glace d'eau dissimulé sous la région du pôle Nord de la Planète rouge, actuellement coiffé d'un manteau de glace en surface. « Inattendue », car les chercheurs pensaient que ces vestiges des anciennes calottes polaires avaient disparu.
Selon leurs premières estimations, Mars pourrait être globalement recouverte d'une couche d'eau d'1,5 mètre d'épaisseur au minimum, si cet immense réservoir caché venait à fondre. En réalité, il y aurait plus d'eau à cet endroit que dans la totalité des autres réservoirs détectés partout ailleurs dans le sous-sol de la Planète rouge - hormis les deux calottes glaciaires. Il s'agirait de la troisième plus grande réserve d’eau sur la planète.

Superposition de couches de glace d’eau et de poussière exposées à la surface de Mars. © Nasa, JPL, université de l’Arizona
L’histoire climatique de Mars
Les données moissonnées par le radar Sharad (Shallow Radar) de la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) ont révélé que cet ensemble enfoui est principalement constitué d'eau - de 66 % à 90 % autour du pôle - et de sable. Plus précisément, leur analyse - corroborée par une étude parallèle s'appuyant sur des données gravimétriques - plaide pour une disposition alternée de couches : vraisemblablement des dépôts éoliens de poussière martienne entre chaque strate de glace formée lors des plages glaciaires précédentes (à l'instar de la Terre, Mars connaît aussi des changements climatiques causés par les variations de l'inclinaison de son axe de rotation). L'avantage de ces dépôts de sable est qu'ils auraient protégé ce qu'il restait des anciens glaciers des ultraviolets du Soleil et de l'évaporation lors de chaque période interglaciaire.
Pour les planétologues, un tel gisement est évidemment une manne considérable, une fenêtre ouverte sur le climat du passé de Mars et sur l'évolution de ses ressources en eau. Et beaucoup rêveraient de les forer in situ pour en prélever des carottes de glace qui raconteraient aussi l'histoire de son atmosphère sur plusieurs millions d'années.
« Comprendre combien d'eau était disponible globalement par rapport à ce qui est piégé dans les pôles est important si vous voulez avoir de l'eau liquide sur Mars, explique l'auteur principal de ces recherches Stefano Nerozzi. Vous pouvez avoir les bonnes conditions pour la vie mais si la plus grande partie de l'eau est bloquée aux pôles, il devient alors difficile d'avoir une quantité d'eau liquide suffisante près de l'équateur ».
Source web Par : futura sciences
Les articles en relation
La vie sur Terre viendrait de la collision qui a donné naissance à la Lune
La vie sur Terre viendrait de la collision qui a donné naissance à la Lune Il y a un peu plus de 4,4 milliards d'années, une collision entre la Terre et une planète de la taille de Mars aurait donn&eac
Savoir plus...
L'EXPLOSION DES ÉMISSIONS DE MÉTHANE DANS LES ZONES HUMIDES, LA VRAIE BOMBE À RETARDEMENT CLIMATIQUE
L'EXPLOSION DES ÉMISSIONS DE MÉTHANE DANS LES ZONES HUMIDES, LA VRAIE BOMBE À RETARDEMENT CLIMATIQUE Plusieurs études montrent que les émissions de méthane dans les zones humides augmente
Savoir plus...
Lancement officiel au Maroc du label «Charme & Caractère»
Lancement officiel au Maroc du label «Charme & Caractère» Les deux rovers sautillants Minerva-II-1 ont entamé leur exploration de la surface de Ryugu. Ils nous livrent une première série d&
Savoir plus...
#MAROC_Maroc_Sécheresse : les oasis de Tata menacées (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Maroc_Sécheresse : les oasis de Tata menacées (Géoparc Jbel Bani) Les attraits touristiques et les potentialités économiques des oasis de Tata sont réputés dans le monde entier.
Savoir plus...
Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau
Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau La province de Zagora, au sud du Maroc, fait face à une grave pénurie d’eau aggravée par le changement climatique et des pratiques agrico
Savoir plus...
La biodiversité menacée par l’effet domino
La biodiversité menacée par l’effet domino L'extinction d'une espèce du fait du changement climatique peut déclencher une cascade de coextinctions. Un effet domino mis en lumière aujo
Savoir plus...
La Lune en rapprochement avec Mars
La Lune en rapprochement avec Mars C'est vers 4 h 45 TU qu'il vous faudra localiser la Lune au-dessus de l'horizon sud. Mars le rouge se tiendra à droite de la Lune, un peu plus bas. Publié le 10/03/2
Savoir plus...
La tectonique des plaques existerait depuis au moins 2,1 milliards d'années
La tectonique des plaques existerait depuis au moins 2,1 milliards d'années Des roches appelées éclogites trouvées en Afrique témoignent de l'existence d'une tectonique des plaques il y
Savoir plus...
Rabat : La Commission Nationale relance les actions climat et biodiversité
Rabat : La Commission Nationale relance les actions climat et biodiversité Le 25 juillet 2024, la Commission Nationale des Changements Climatiques et de la Diversité Biologique s'est réunie à Rabat so
Savoir plus...
Rare vidéo d'un Ili Pika, surnommé « lapin magique »
Rare vidéo d'un Ili Pika, surnommé « lapin magique » Les images de l’Ili Pika sont très rares. Découvrez-le pour la première fois en vidéo, dans son habitat naturel, au
Savoir plus...DEFENSE DE L ENVIRONEMENT Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne (Géoparc Jbel Bani)
DEFENSE DE L ENVIRONEMENT Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne (Géoparc Jbel Bani) Cette année, la saison de la mousson est d’une rare viol
Savoir plus...
Climat au Maroc : Siroua face à la sécheresse et à l’exode rural
Climat au Maroc : Siroua face à la sécheresse et à l’exode rural En octobre 2024, Nina et Sofia ont visité le massif du Siroua, dans la région marocaine de Souss-Massa, avec l’ONG M&
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Astronomie et Sciences de la Terre ! "
Consulter les vidéos de " Astronomie et Sciences de la Terre ! " Consulter les photos de " Astronomie et Sciences de la Terre ! " Consulter les publications de " Astronomie et Sciences de la Terre ! " Consulter les éditions de " Astronomie et Sciences de la Terre ! " Consulter les communications de " Astronomie et Sciences de la Terre ! "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
