L’autruche à cou rouge : une expérience de conservation qui réussit
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Zoologie > Définition de la Zoologie > L’autruche à cou rouge : une expérience de conservation qui réussit

L’autruche à cou rouge : une expérience de conservation qui réussit

L’autruche est la plus grande de tous les oiseaux actuels. Inapte au vol, mais excellente à la course, sa rapidité au sol est remarquable : elle peut atteindre70 km/h. Les autruches qui vivaient dans le Nord d’Afrique appartiennent à une sous espèce de l’autruche d’Afrique. On l’appelle : autruche à cou rouge ou autruche d’Afrique du Nord.

Au Maroc, on pouvait encore trouver ces oiseaux coureurs à l’état sauvage dans la région de Oued Eddahab pendant les années 70. Depuis quelques années, un programme de réintroduction a permis de faire réapparaître l’autruche à cou rouge dans son aire de répartition Marocaine.

Ce programme s’est concrétisé par la capture d’une trentaine d’autruches vivant à l’état sauvage au Tchad qui ont été transférées dans le parc national de Souss-Massa, au sud d’Agadir en juin 1996. Deuxième étape : l’acclimatation de l’espèce au niveau du parc national de Sous Massa.

Depuis, le nombre d’autruches à évolué jusqu’à atteindre 150 individus. Cette population est devenue la plus large vivant en semi-captivité dans toute la région sahélo-saharienne.

Riche du succès de l’expérience d’élevage en semi captivité des autruches à cou rouge, le Maroc a pu fournir à la Tunisie, en juin 2008, une vingtaine d’Autruchons, provenant de la population d’Autruches du parc national de Souss Massa, en vue de leur acclimatation et réintroduction dans les parcs nationaux du Sud Tunisien.

En avril 2011 dernier au parc zoologique de Hanover en Allemagne,  Un groupe de 16 autruchons a vu le jour, suite au transfert par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) de 24 œufs d’autruches à cou rouge à ce parc dans le cadre du développement d’un programme  de conservation Ex situ. Ce groupe d’autruchons constitue un noyau fondateur pour la dissémination et la reproduction de cette espèce animale, en Europe et ultérieurement aux Etats Unis, et la conservation de ce patrimoine naturel mondial en danger d’extinction.

Actuellement, l’autruche à cou rouge est réintroduite dans la station d’acclimatation de Safia (Région Oued Ed-Dahab Laguira), où on compte 7 animaux.

Autruches à la station d’acclimatation de Safia.

Comportement dans la vie sauvage :

Parfois, afin de mieux se dissimuler, l’Autruche d’Afrique se couche sur le sol en étendant le cou à l’extrême. Ce comportement particulier est peut-être à l’origine de la rumeur qui dit que l’autruche cache sa tête dans le sable, d’où l’expression « faire l’autruche » quand on veut ignorer l’extérieur…

Tout en se nourrissant, l’autruche relève fréquemment la tête afin de surveiller les alentours. N’ayant pas de dents, elle avale des cailloux qui l’aident à broyer la nourriture dans son estomac musculeux. Elle se nourrit surtout de matières végétales, mais elle peut aussi capturer des insectes et des petits vertébrés.

Ses pattes puissantes sont sa seule défense contre ses ennemis naturels. Si elle est menacée, elle peut donner des coups vigoureux. Elle est dotée d’une vue et d’une ouïe perçante, qui lui permettent de détecter un prédateur, même éloigné.

L’autruche à cou rouge pratique le bain de poussière, comme les autres oiseaux, mais elle aime l’eau et se baigne chaque fois qu’elle en a la possibilité. Elle peut néanmoins survivre pendant de longues périodes sans boire. L’autruche à cou rouge peut résister aussi  à une perte de 25% de son poids par déshydratation. Elle se contente alors de l’humidité contenue dans les plantes qu’elle consomme.

Ses plumes servent d’isolant sous le soleil, mais aussi à faire de l’ombre sur les poussins. Elles servent aussi pour la parade nuptiale, pendant laquelle le mâle les agite afin de mettre les plumes blanches en valeur. Le mâle peut avoir de 2 à 6 femelles. Il émet des sifflements et divers sons pour intimider les autres. Une fois divisés en groupes matrimoniaux, les autruches utilisent des nids communautaires pouvant recevoir de 15 à 60 œufs.

Reproduction :

L’Autruche d’Afrique se reproduit à la saison sèche. Le mâle prépare plusieurs dépressions dans le sol, en grattant le sable sur son territoire. C’est donc lui qui choisit l’emplacement du nid, et plusieurs femelles s’accouplent avec lui. Elles déposent chacune une ponte de 2 à 11 œufs de couleur crème, pesant plus d’un kg chacun, dans le nid communautaire. Mais les gardiens du nid sont exclusivement le mâle et la femelle dominante.

L’incubation dure environ 6 semaines. La femelle dominante s’installe sur le nid pendant les heures chaudes de la journée, le mâle la remplaçant la nuit. Malgré la surveillance constante des parents, moins de 10% des œufs donneront naissance à des poussins. Ceux-ci pèsent environ 1 kg à la naissance. Ils sont couleur fauve avec des taches brun foncé et un « châle » de duvet hérissé sur le dos. Les poussins quittent le nid peu de temps après l’éclosion. Ils atteignent la taille adulte à un an et demi, et leur maturité sexuelle à l’âge de 2 à 4 ans.

L’Autruche

Source web par ecologie

Imprimer l'article

Les articles en relation

Ahwach,un Folklore mondial

FOLKLORE Ahwach est le nom de la danse des régions chleuh, autrement dit à la zone tachelhiyt (l’Anti-Atlas, le Haut-Atlas occidental, le Haut-Atlas et partant de la ville Demnat à l’Asif Mgun) Les vi

Savoir plus...

Floatgen, la première éolienne flottante française à produire de l'électricité

Floatgen, la première éolienne flottante française à produire de l'électricité Installée au large du Croisic, en Loire-Atlantique, l'éolienne flottante a commencé

Savoir plus...

Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude)

Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude) Depuis 1978 une équipe multidisciplinaire de scientifiques marocains multiplie les missions de recherche pour étudier une « caverne d’Ali baba &ra

Savoir plus...

Une forêt vieille de 280 millions d'années découverte... en Antarctique

Une forêt vieille de 280 millions d'années découverte... en Antarctique L’Antarctique n’a pas toujours été cette étendue blanche et glacée qui la caractérise auj

Savoir plus...

Des trésors archéologiques marocains pillés

Des trésors archéologiques marocains pillés Kiosque360. La mafia des trésors archéologiques est un engrenage bien huilé qui n'agit pas de manière fortuite. Des scientifiques seraie

Savoir plus...

MASSIF DU SIROUA

MASSIF DU SIROUA H. ADMOU1 & A. SOULAIMANI1 Structure géologique Le Massif du Siroua a été visité au début du XXème siècle par L. Gentil (1905). Il se situe dans la zone cen

Savoir plus...

Le Loup de Guelmim (Observation filmée)

Le Loup de Guelmim (Observation filmée) Le Loup de Guelmim. C’est la première observation qui nous est rapporté en ce début 2016. « Quelques parts » dans la région de Guelmim, A

Savoir plus...

Patrimoine : Le Maroc en état d’alerte

Patrimoine : Le Maroc en état d’alerte Le royaume compte se doter d’un plan pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels. Un programme dans ce sens vient d’être lancé en partenariat

Savoir plus...

T-Rex : voici son portrait le plus fidèle

T-Rex : voici son portrait le plus fidèle Une équipe de paléontologues et d'artistes vient de dévoiler la représentation la plus fidèle du Tyrannosaurus rex. Construit à partir des

Savoir plus...

Les Berbères de l’Anti-Atlas

Les Berbères de l’Anti-Atlas Depuis environ trois millénaires, l’Anti-Atlas est peuplé de Berbères. A l’ouest les Chleuhs parlant le dialecte tachelhit sont des sédentaires c&eacut

Savoir plus...

Parc national de Souss-Massa : Joyau du patrimoine écologique marocain (Géoparc Jbel Bani)

Parc national de Souss-Massa : Joyau du patrimoine écologique marocain (Géoparc Jbel Bani) Il est indéniable que le Maroc figure, aujourd’hui, parmi les pays occupant les premiers rangs au niveau mondial en

Savoir plus...

La vipère de l’erg

La vipère de l’erg Cousine de la vipère à cornes, la vipère de l’erg (Cerastes vipera) est présente dans de nombreuses régions du sahara marocain. On la trouve notamment dans les

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions