Comment sécuriser la ressource hydrique
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'hydrogéologie > Hydrogéologie et Sciences de la terre > Comment sécuriser la ressource hydrique

Comment sécuriser la ressource hydrique

Trois nouveaux axes en phase d’être déployés

Priorité au dessalement et au recyclage des eaux usées

La rareté de l’eau gagne plusieurs zones.  Au Nord comme au Sud du pays, des villes et centres urbains connaissent des perturbations d’approvisionnement en eau potable. Faute de réalisation dans les délais de certains projets d’alimentation en eau potable, l’été dernier a été ponctué de coupures et d’assèchement des robinets pour un grand nombre d’agglomérations provoquant des  tensions parmi les populations concernées.  Les exemples de Ouarzazate et d’Ouezzane où des manifestations ont eu lieu durant plusieurs jours, sont édifiants à cet égard.

Environ  «37 villes et centres sur les 681 agglomérations gérées par l’ONEE souffrent de perturbations de l’approvisionnement en eau potable», avait reconnu le Chef de Gouvernement devant le Parlement». (Voir L’Economiste du 27 juillet 2017).

Pour ce qui est des Communes non couvertes par l’ONEE, des mesures provisoires ont été prises dans une trentaine d’entre elles, basées sur la mise en place de systèmes hydriques intégrés, tels le forage des puits et l’installation de réservoirs équipés de matériel de pompage. D’où la nécessité de l’actualisation du Plan national de l’Eau (PNE). Constat d’échec ou reconsidération des paramètres sur lesquels est basé ce plan?

La réponse est fournie par la Secrétaire d’Etat chargée de l’Eau. (Voir la même édition de L’Economiste). Selon Charafat Afilal, «la mobilisation des ressources superficielles n’est plus suffisante». Les retenues des 130 barrages ainsi que les eaux souterraines ne permettent plus de faire face aux besoins des populations, de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie.  Envasement oblige, ces ouvrages font perdre annuellement l’équivalent de 75 millions de m3.

Aujourd’hui, tout le monde convient que  la solution réside dans le dessalement de l’eau de mer et le recyclage des eaux usées. Deux axes sur lesquels le pays a pris beaucoup de retard. Rien qu’au niveau de la réutilisation des eaux usées, «pas moins de 325 millions de mètres cubes seront captés», promet le Gouvernement. A cet effet, il est prévu la réalisation de 28 stations d’épuration d’eau.

Mais le salut proviendrait du dessalement d’eau de mer dont les projets seront généralisés à l’ensemble du territoire. L’exemple du projet du Grand Agadir en eau potable qui doit permettre la mobilisation de 150.000 m3/jour sera ainsi dupliqué à d’autres régions. La politique gouvernementale à  moyen et long terme repose sur trois axes complémentaires.

Le premier tient au traitement structurel à  travers la planification préventive et la programmation de projets visant à mobiliser les ressources hydriques afin de répondre aux besoins en eau sur le moyen et le long terme. C’est l’objectif du PNE et des plans directeurs d’aménagement intégré. Le dispositif sera accompagné par la poursuite des programmes d’économie d’eau d’irrigation. Le deuxième pilier est relatif à la gestion proactive et participative des réserves des barrages. Il s’agit d’impliquer toutes les parties prenantes pour être au fait des besoins des différents secteurs et d’en déterminer les priorités.

Le troisième axe s’articule quant à lui, autour des mesures d’urgence pour faire face à la pénurie d’eau en cas de sécheresse et de fortes chaleurs. C’est le même scénario qui prévaut pour certaines régions du Sud.

Repères

? Le disponible d’eau actuel atteint 700 m3/habitant contre 1.500 en l’an 2000 et 2.500 m3/habitant en 1980

? 75 millions de mètres cubes, la perte annuelle du fait de l’envasement des barrages

? 135 ouvrages d’une réserve théorique de 17,5 milliards de m3 

? 1,3 million de personnes ne bénéficient pas d’accès direct à la ressource.

Le 04 Novembre 2017

Source Web : L’économiste

Imprimer l'article

Les articles en relation

Un exemple d’analyse-étude, de requalification et sauvegarde du patrimoine culturel et architectural de l’oasis de Figuig

Un exemple d’analyse-étude, de requalification et sauvegarde du patrimoine culturel et architectural de l’oasis de Figuig Monsieur Maurizio CAFAREllI, Directeur du programme Restauration du patrimoine de l’Or

Savoir plus...

Les sept couches de la terre

Quand les scientifiques ont commencé à explorer les profondeurs de la terre et à fournir les efforts pour connaître les secrets de sa structure et de sa composition, ils ont constaté que les mythes qui

Savoir plus...

Kasbahs et ksour du sud-est marocain : TIFFOULTOUTE (Geoparc jbel bani)

Kasbahs et ksour du sud-est marocain : TIFFOULTOUTE (Geoparc jbel bani) A 6 km d’Ouarzazate. C'est encore une kasba appartenant à la famille du Glaoui, située sur un piton, au-dessus d'un ksar, entre

Savoir plus...

Les défis à relever pour un artisanat tourné vers l'avenir...

Les défis à relever pour un artisanat tourné vers l'avenir... Pour faire face à cette situation de crise, le secteur de l'artisanat et ses différents acteurs doivent relever plusieurs d&eacu

Savoir plus...

Herpétologie

Herpétologie Le terme herpétologie est hérité du grec ancien herpeton qui signifie « qui rampe ». Ainsi l'herpétologie est le domaine de la biologie qui étudie les reptiles et

Savoir plus...

Les Eco systèmes des zones arides et semi arides

Les bioclimats du Maroc De par sa situation et composition géographiques, le Maroc présente des bioclimats ou zones climatiques très différentes. Tout d’abord, il est limité par une côte

Savoir plus...

Nopal

Nopal Le nopal est une plante grasse, arborescente, de la famille des cactus. Originaire du Mexique (elle figure sur le drapeau du pays), elle s'est acclimatée sur tout le pourtour de la Méditerranée. Sa tige

Savoir plus...

Moussems et Féstivals

Moussems et Féstivals Moussems et fêtes traditionnelles au Maroc : Moussems, fêtes musulmanes ou familiales, les festivités marocaines égrènent les saisons, rompent la monotonie quotidienne

Savoir plus...

Le Système solaire au cœur d'un ouragan de matière noire ? Ah bon ?

Le Système solaire au cœur d'un ouragan de matière noire ? Ah bon ? Les raisons de croire à l’existence de la matière noire sont plus solides que jamais. Mais ce n’est pas une raison

Savoir plus...

Une fenêtre unique sur la vie ancienne au Maroc, montrant la coexistence d'invertébrés datant d'environ 539 millions d'années avec la faune d’Édiacara

La transition entre les ères géologiques de l’Édiacarien et du Cambrien, il y a environ 539 millions d’années, marque l’un des tournants les plus décisifs de l’histoire de la vie su

Savoir plus...

Les accacias du Maroc

Acacias du Maroc Au Maroc, quatre « acacias » existent à l’état spontané: Acacia gummifera, Acacia raddian, Acacia ehrenbergiana et Acacia albida. L’Acacia gummifera « gommier du Maro

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions